Gianmarco Pozzecco revient sur son éviction de l’ASVEL : « Une souffrance sans précédent »
Gianmarco Pozzecco a pris la parole pour la première fois depuis son départ de l’ASVEL le 6 janvier
Après avoir ignoré toutes les demandes d’interview de la presse française après son éviction de l’ASVEL, Gianmarco Pozzecco (51 ans) a accepté d’évoquer le sujet pour Corriere Dello Sport.
49 jours après son dernier match officiel avec le club villeurbannais, et une victoire européenne face au Zalgiris Kaunas (93-79), le sélectionneur italien a retrouvé son costume de coach cette semaine avec la Squadra Azzurra. Récente 8e de la Coupe du Monde, l’équipe transalpine accueillera la Turquie jeudi à Pesaro en ouverture des qualifications pour l’EuroBasket 2025. Avec un Pozzecco transformé par sa brève aventure rhodanienne !
« L’expérience à Villeurbanne m’a beaucoup changé », explique-t-il. « Je suis devenu encore plus convaincu des idées peu nombreuses mais claires que j’ai sur le basket. Je sais encore plus où je veux aller en tant qu’entraîneur : pour diriger une équipe, je crois qu’il est essentiel d’avoir des joueurs ayant certaines caractéristiques et possédant une certaine éthique sportive. Je suis celui qui choisis mon propre chemin. C’est essentiel pour la façon dont je veux vivre le basket. Je sais que j’ai fait ce que je pensais être juste. Sur certains sujets, je ne veux pas de compromis.
À Pesaro, je me suis présenté devant mes joueurs totalement conditionné par ce qui s’est passé en France. Cela ne sert à rien de le cacher : les souffrances ont été considérables, sans précédent. Bien sûr, j’ai des responsabilités objectives dans cette situation. Pourtant, je me comporte toujours de la même manière : je ne me laisse pas influencer. Je suis né sur un terrain de basket : avec tous les types de coéquipiers que j’ai eu, ça ne m’a jamais traversé la tête de blâmer quelqu’un si la situation n’était pas celle que j’espérais. Quoiqu’il arrive, les expériences, positives ou négatives, vous font grandir. »
Une dernière saillie probablement destinée à son ex-président, Tony Parker, qui avait sorti la sulfateuse de façon un peu déconcertante dans la presse après la séparation avec Pozzecco. « Je suis très, très, déçu de sa performance, de sa gestion de l’équipe », avait-il dit à L’Équipe. « Surtout, je trouve qu’il a abandonné. Son attitude a été de plus en plus négative, il avait du mal à remotiver les joueurs, et petit à petit, ce sont eux qui ne croyaient plus en lui. En plus, il avait décidé de ne pas faire jouer nos jeunes. Je ne veux plus de coaches qui font ça, ce n’est pas notre philosophie. […] Je pense que c’est de sa faute si Nando s’est blessé. On l’a surutilisé, beaucoup trop tôt dans la saison. » Des propos qui avaient valu à Tony Parker de fortes critiques, tant en France qu’à l’étranger.
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