Gianmarco Pozzecco poussé vers la sortie à l’ASVEL : « Je ne parle pas Français, il faut demander à mon club »
La moue de Pozzecco mardi à Belgrade, lors de la déroute de l’ASVEL face au Partizan (77-90)
Il y a eu un sursaut d’orgueil, à base de câlinothérapie, incarné par deux victoires à Kaunas et Berlin. Et puis, plus rien. 12 défaites en 14 rencontres d’EuroLeague, 10 d’affilée, une certaine idée du vide. Bien sûr, Gianmarco Pozzecco dispose de plusieurs circonstances atténuantes, à commencer par le fait qu’il n’est pas responsable de la construction de cette équipe de Villeurbanne ou ce remplaçant de Frank Jackson qui n’arrive toujours pas, deux mois après. « Il nous manque quelque chose et mon club est au courant », a-t-il encore répété hier soir dans la salle de presse de la Stark Arena.
Mais en terme de qualité basket, le technicien italien n’a pas révolutionné grand chose, et semble presque même vouloir mourir avec ses idées. Comme mardi à Belgrade (77-90), quelques heures après le tweet du journaliste Romain Molina annonçant une probable fin de collaboration prochaine, lorsque l’ASVEL s’est retrouvée dans les cordes face au Partizan (33-64, 26e minute) et qu’il s’est entêté à refuser d’ouvrir son banc (où dormaient Noam Yaacov, Boris Dallo et Mbaye Ndiaye), laissant quatre cadres jouer plus de 26 minutes (Paris Lee, Charles Kahudi, Mike Scott et Timothé Luwawu-Cabarrot) alors que se profile un match abordable dès… jeudi soir, avec la réception du Zalgiris Kaunas.
Probablement les derniers matchs de Pozzecco sur le banc de l’Asvel.
Les dirigeants lui ont signifié qu’ils voulaient arrêter la collaboration, mais le coach italien veut l’intégralité de son contrat.
Ça s’annonce sympa le match contre le Partizan ce soir à Belgrade…
— Romain Molina (@Romain_Molina) January 2, 2024
Ainsi, après avoir mis leur projet de recrutement d’un meneur en pause, alors que Pozzecco le réclame obstinément depuis plusieurs semaines, les dirigeants rhodaniens auraient signifié à la Mosca Atomica leur envie de mettre à l’aventure commune, moins de trois mois après son commencement. Problème, le remplaçant de T.J. Parker souhaiterait l’intégralité de son contrat, courant jusqu’en juin… 2026, annonçant d’intenses négociations à venir, alors que le nom de son adjoint Pierric Poupet (déjà envoyé au feu mi-octobre contre Roanne) circule pour reprendre l’équipe.
« Même aujourd’hui, j’ai fait de mon mieux »
Interrogé à ce sujet par un journaliste serbe mardi, Gianmarco Pozzecco a botté en touche. Sans toutefois cacher, à la fin, qu’il avait eu une conversation à ce sujet avec ses dirigeants. « Je ne parle pas français. Même si je lis un article, je ne le comprends pas. Il faut que vous demandez à mon club. Je suis en contact avec eux, nous avons commencé à parler de ce que nous devons faire, et ils savent ce que je pense. Mais en tant qu’entraîneur, je ne me plains jamais. J’essaye de faire mon travail. Lorsque vous travaillez dans le sport, vous savez que quelque chose peut arriver. Je n’ai pas de réponse. C’est ma vie, c’est notre vie de coachs : quand vous bossez dans le sport, parfois, les choses peuvent aller dans une autre direction. Je continue de travailler encore : même aujourd’hui, j’ai fait de mon mieux. Je ne suis pas la personne adéquate à interroger sur le sujet, il faut demander au club. Je ne peux pas vous répondre, ou alors juste à peu près ce qu’ils m’ont dit. »
Lanterne rouge de l’EuroLeague, sevrée de victoire à domicile depuis presque un an, l’ASVEL va recevoir, jusqu’au 12 janvier, les trois autres équipes partageant les profondeurs du classement avec elle : le Zalgiris Kaunas, l’Étoile Rouge de Belgrade et l’ALBA Berlin. Avec quel coach ?
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