« Frustré et énervé » par sa finale manquée en Coupe de France, Le Mans doit vite se relever

Le MSB de Trevor Hudgins n’a pas joué à son niveau attendu samedi lors de la finale de Coupe de France
À l’ère des trois mastodontes (Monaco, Paris, ASVEL), Le Mans disposait d’une formidable opportunité samedi : signer un retentissant doublé Leaders Cup – Coupe de France, qui aurait été un exploit majuscule dans la conjoncture actuelle. Mais le MSB est passé complètement à côté de sa finale contre Paris (80-91), jamais réellement en mesure d’embêter le cador parisien.
« Avant de respecter l’adversaire, il faut se respecter soi-même »
Noah Penda
« Il y a de la déception, de la frustration et de l’énervement », disait Noah Penda à chaud. « Peu importe l’adversaire, on a montré qu’on avait la capacité de faire des matches de haut niveau donc on avait les moyens de l’emporter. On a un sentiment d’inachevé, le sentiment qu’on aurait pu en faire plus… Avant de respecter l’adversaire, il faut se respecter soi-même. »
Fondamentaux en berne et cadres en travers
Un avis partagé par nombre de Sarthois… « Il y a de la frustration car on n’a pas montré notre meilleur visage », renchérit le capitaine Wilfried Yeguete. « Pour faire un match qui nous aurait permis de jouer la gagne jusqu’à la fin, il aurait fallu qu’on développe un basket d’un meilleur niveau », ajoute Guillaume Vizade. « Nous sommes un peu déçus car on a joué un cran en dessous de ce qu’on est capables de faire. Il fallait qu’on se transcende mais on a fait un match correct, sans plus… »
Dans le détail, Le Mans a pêché dans plusieurs secteurs fondamentaux : les rebonds offensifs (10 abandonnés à la mi-temps à Paris), les lancers-francs (16/27), les balles perdues (21 balles perdues)… Difficile de gagner une finale avec de telles statistiques, d’autant plus quand certains cadres sont en travers : David DiLeo a dévissé (2 points à 1/5) tandis que TaShawn Thomas a traversé la soirée comme un fantôme (-1 d’évaluation). Au-delà des cas individuels, l’alchimie collective était également défaillante… « On aurait pu mieux jouer en équipe, c’est ça qui est un peu dommage », relève Will Yeguete. « Notre jeu s’est délité offensivement, on s’en est remis à des exploits individuels : parfois, ça fait mouche mais ce n’est pas suffisant », pointe Guillaume Vizade.
« Si l’on veut avoir une bonne place à la fin du championnat… »
Si l’on peut considérer que la saison du Mans est d’ores et déjà réussie, depuis la Leaders Cup, ce sentiment de satiété n’est pas forcément très bénéfique pour le MSB. « Je ne suis pas sûr que la satisfaction soit un sentiment qui nous aide beaucoup à être des compétiteurs de haut niveau », souligne l’ancien entraîneur de Vichy. « On a vu que cela ne nous permet pas d’être un challenger si a cette attitude-là. »

Les Sarthois vont vite devoir se relever afin d’accrocher une place dans le Top 6, synonyme de qualification directe en playoffs. D’autant plus que la JL Bourg, actuellement classée juste devant à la 5e place, se présente dès demain à Antarès « Il va falloir récupérer car on reçoit mardi une très bonne équipe de Bourg-en-Bresse, bien coachée, par le sélectionneur de l’équipe de France », anticipe Guillaume Vizade. « Eux auront une longue semaine pour se préparer… On va se concentrer sur cet objectif immédiat, puis sur le déplacement à Saint-Quentin : si l’on veut espérer avoir une bonne place à la fin du championnat, ces matchs-là sont importants. » Afin d’avoir la chance de corriger, pendant les playoffs, les erreurs de Bercy…
Propos recueillis à l’Accor Arena,
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