Vincent Collet : « Dans la justesse, on a pris une leçon »
Vincent, quel est votre sentiment après cette défaite en finale de l’EuroBasket contre l’Espagne ?
L’Espagne a très bien joué, ils ont fait tout ce qu’ils voulaient. On savait qu’ils allaient être très agressifs contre Evan (Fournier) et Thomas (Heurtel) mais on n’a pas réussi à le faire. Notre pression défensive, contre une équipe plus forte, n’était pas la même que lors des matchs précédents. On a attendu 17 minutes pour la remettre. On ne s’est pas donné les armes pour changer le destin de ce match.
« Pour les battre, il faut plus que ça »
L’Espagne a marqué 35 points sur vos 19 pertes de balles…
Le chiffre brut ne dit pas tout mais on les perd parce qu’on n’est pas assez bons dans les fondamentaux, à la passe et dans les démarquages. On manque aussi de mobilité sur certaines situations. Il y avait un bouchon au milieu de la raquette. Dans la justesse, on a pris une leçon. On n’a pas compensé ces 19 pertes de balles par une agressivité forte de l’autre côté. On a eu du mal à se libérer, on a mis un bon quart d’heure pour monter en pression. À chaque fois qu’on se rapprochait, on se faisait punir. C’était un peu le rocher de Sisyphe. On a joué avec nos valeurs, on s’est battu jusqu’au bout, il n’y a pas 1% à reprocher aux joueurs de ce côté là.
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En début de match, nos systèmes sont bien déroulés. Mais Rudy (Gobert), au lieu de faire une passe sur Guerschon (Yabusele), perd la balle. C’est comme ça qu’il fallait jouer mais il faut exécuter. Au début, tu dis “bien joué”, que ce n’est pas grave mais au final, tu as déjà 10 points de retard. Tu ne fais pas les mauvais choix mais tu ne concrétises pas ce que tu dois concrétiser alors que l’Espagne ne s’est pas privée pour le faire. Coté espagnol, il y a des joueurs qui sortent du chapeau comme (Jaime) Fernandez. Chaque tir ouvert, il l’a mis dedans. Il ne faut pas l’accepter mais il faut le reconnaître.
Dans le 3e quart-temps, vous revenez à trois points. Qu’est-ce qui vous pose problème à ce moment-là ?
Ce n’est pas un problème mental. Il faut donner du crédit à l’Espagne, qui après sa sortie de temps mort, fait trois magnifiques attaques alors que nous, on balbutie notre basket. Elle ne s’est pas affolée et a bien travaillé. On est tombé sur une grande équipe. Pour les battre, il faut plus que ça. Ce n’est pas une question de courage, on s’est battu mais on n’a pas assez de maturité.
Propos recueillis à Berlin,
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