Evan Fournier vit la pire saison de sa carrière aux tirs
Evan Fournier vit une deuxième partie de saison compliquée à Détroit
Libéré de sa prison new-yorkaise le 8 février dernier, Evan Fournier (1,98 m, 31 ans) n’a pas repris des couleurs autant qu’espéré. Son match de ce 28 mars contre les Timberwolves de Rudy Gobert (défaite 106-91) en est la preuve. Alors qu’il a généralement une motivation supplémentaire et la volonté de bien faire quand il affronte son ami de toujours, il n’a cette fois pas existé du match. Le natif de Saint-Maurice n’a pas marqué le moindre point en 15 minutes, avec une triste réussite de 0/6 aux tirs, dont 0/4 à 3-points. Une performance dans la lignée de son mois de mars.
Evan Fournier a assuré récemment de ne pas être dans le dur niveau shoot et pourtant… il est à 2/16 à 3 points sur les 4 derniers matchs… pic.twitter.com/pf03cEynKm
— The Daily Dunk (@dailydunkfr) March 25, 2024
À part des rares éclaircies contre le Heat (18 points) ou son ancienne équipe du Magic (17 points et 5 passes), le n°31 de Détroit n’a pas réussi à trouver son rythme. Son coach Monty Williams lui accorde pourtant une grosse quinzaine de minutes en sortie de banc à chaque match. Alors que trois joueurs des Pistons ont déjà terminé leur saison et qu’une poignée d’autres sont ponctuellement blessés, Fournier continue lui à faire partie de cette rotation raccourcie. Sûrement avec son accord après une saison et demi sans jouer, le staff a décidé de ne pas le reposer. Mais il n’arrive pas pour autant à faire une bonne impression, qu’elle soit visuelle ou statistique.
Pire pourcentage à 3-points en carrière
Au global sur la saison, les chiffres de Fournier sont particulièrement ternes. En cumulant ses 21 matchs aux Pistons et ses 3 aux Knicks, il compile des statistiques de 6,7 points à 34% de réussite aux tirs (dont 26% à 3-points), 1,8 rebond, 1,5 passe décisive et 1,0 interception en 17 minutes de moyenne. Si son pourcentage global aux tirs est tout juste au-dessus de celui de la saison 2022-2023 (33,7%), celui à 3-points est de loin le pire qu’il n’ait jamais connu. Il n’était jamais descendu en dessous des 30%, même lorsque Tom Thibodeau l’avait mis de côté. Ce 26% est un très insuffisant pour celui qui est devenu un spécialiste de la discipline lors de son passage à New-York. Il avait inscrit plusieurs records de franchise, qui sont d’ailleurs en train d’être battus par Donte DiVicenzo.
Donte DiVincenzo on Evan Fournier: “Ev had a hell of a time here. … The one thing I respect most about Evan was how good of a teammate he was.” Says Fournier is one of the best teammates he’s ever had.
— Fred Katz (@FredKatz) March 26, 2024
Inquiétant pour son avenir ?
Son manque de motivation à l’idée de jouer dans une équipe de fond de classement où il est le seul vétéran peut-il tout expliquer ? En conférence de presse le 17 mars dernier, il déclarait : « Pour être franc, je ne traversais pas de mauvaise période au niveau de mon tir. C’est juste que l’échantillon est très petit. » Il n’empêche que cet échantillon d’une trentaine de matchs est important. Celui-ci doit lui permettre de convaincre les franchises susceptibles de lui proposer un contrat pendant l’inter-saison. À 31 ans et après 12 saisons en NBA, Fournier devrait en effet être agent-libre cet été – puisqu’il est peu probable que les Pistons lèvent l’option d’équipe à 19 millions de $ dont ils disposent. Alors que toutes les options sont sur la table – y compris un retour en Europe selon Matteo Andreani – le Français va devoir gagner sa place dans la ligue américaine. Tout comme avec l’Equipe de France, où rien ne lui est garanti en l’état pour les Jeux Olympiques. C’est d’ailleurs ce qu’il souhaitait en sortie du fiasco de la Coupe du Monde.
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