DeShaun Thomas à l’ASVEL, c’est fait !
Ici face à Damien Inglis, DeShaun Thomas a séduit en début de saison avec Badalone
Alors que Gianmarco Pozzecco n’a cessé de réclamer un meneur au cours des dernières semaines de son éphémère mandat, la première recrue de l’ASVEL après son départ sera finalement un… ailier-fort. Libéré par Badalone en début de semaine, DeShaun Thomas (2,01 m, 32 ans) s’est bien engagé avec l’équipe de Pierric Poupet, nous-a-t-on confirmés ce samedi. Une arrivée qui pourrait contribuer à sceller le départ de John Egbunu, plus vraiment désiré par le club.
Déjà deux saisons avec David Lighty
Une sorte de retour aux premiers amours professionnels pour l’intérieur orignaire de Fort Wayne (Indiana) puisqu’il a démarré sa carrière européenne en France, dans l’équipe de David Lighty. C’était avec Nanterre, champion en titre, où les Spurs, qui l’avaient drafté en 58e position, avaient choisi de l’envoyer en couveuse. Avec la JSF, il avait remporté la Coupe de France 2014, avait fait ses armes en Pro A (12,2 points à 44%, 3,9 rebonds et 1,1 passe décisive) et s’était surtout introduit à l’EuroLeague, tournant à 9,5 points de moyenne.
« Il était arrivé tout jeune chez nous », se rappelle son ex-assistant coach, Franck Le Goff. « C’était un joueur très discret mais très à l’écoute. Il avait une patte gauche exceptionnelle et ça a été un très gros shooteur à 3-points, comme il l’a confirmé dans tous les clubs après nous. Il était peut-être un peu unidimensionnel dans le sens où il prenait beaucoup de tirs. Même en post-up, c’était des fade-aways, mais avec une adresse insolente. J’ai vraiment le souvenir d’un très bon garçon, toujours le sourire, hyper positif, très respectueux, parfois un peu trop. Il posait souvent des questions, parce que c’était sa première grosse expérience. Après, défensivement, il fallait qu’il progresse un peu. Vu qu’il était léger physiquement, pas mal de joueurs l’attaquaient sur du post-up. En restant derrière, c’était problématique mais on avait trouvé quelques solutions et il avait adhéré, ça se passait plutôt pas mal. C’était un bon bosseur. Je garde un top souvenir de ce garçon-là, qui était charmant. Il a fait l’unanimité à Nanterre. Quand on voit où il a pu signer après, comme au Barça ou au Pana, ce n’est pas un hasard. »
Déjà huit saisons en EuroLeague
Ensuite, DeShaun Thomas n’a presque jamais cessé de faire partie de ce gratin continental, hormis lors de deux saisons, son retour dans le giron des Spurs en 2015/16 puis un crochet par le Japon post-Covid en 2020/21. Autrement, l’ancien étudiant d’Ohio State (où il avait déjà côtoyé David Lighty en 2010/11) a défendu les couleurs des plus grandes équipes d’Europe, successivement le FC Barcelone, l’Anadolu Efes Istanbul, le Maccabi Tel-Aviv, le Panathinaïkos Athènes, le Bayern Munich et Milan. En huit campagnes d’EuroLeague, il présente un bilan de 9,3 points à 46% et 2,9 rebonds en 219 rencontres.
Pour la première fois de son parcours européen, DeShaun Thomas n’avait pas signé avec une équipe d’EuroLeague l’été dernier, payant un rendement en baisse avec l’Olimpia (4,1 points à 43% et 1,4 rebond). Champion d’Italie en titre, le gaucher s’était engagé avec la Joventut Badalone, où il a démontré que son passage lombard n’était qu’un accident de parcours (15 points à 47% et 3,3 rebonds en Liga Endesa ; 13,4 points à 41% et 3 rebonds en EuroCup). De retour au plus haut niveau continental, il devrait avoir un esprit revanchard par rapport à son épisode milanais et pourrait apporter un impact bienvenu à l’ASVEL sur les postes 4 et 3, ainsi que son expérience et son adresse, sans toutefois rien révolutionner des faiblesses défensives de l’équipe rhodanienne. Suffisant pour éviter un nouveau bonnet d’âne en EuroLeague ? Premiers éléments de réponse dès mardi prochain avec la réception de l’Étoile Rouge de Belgrade…
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