Cholet ne fait pas de cadeaux à Laurent Vila : Strasbourg giflé à la Meilleraie !
Face à Strasbourg, Gérald Ayayi a délivré son meilleur match de la saison en Betclic ELITE.
« Ses seuls points faibles se situent au niveau de sa défense et de son physique. » C’est ainsi que la SIG Strasbourg a présenté TJ Campbell dans son avant-match. Sauf que le petit lutin d’1,75 m à la carrure de rugbyman est depuis trois ans et demi le cerveau de Cholet Basket. Plus que ses deux petits points en forme de trompe l’œil, c’est sa capacité à réunir et à dicter le bon tempo et la bonne intensité qui a une nouvelle fois détonné.
Laurent Vila, désormais sur le banc alsacien, le sait mieux que quiconque mais cela n’a pas empêché le natif de Phoenix, dans l’Arizona, d’agresser Jean-Baptiste Maille, de provoquer balles perdues et fautes offensives pour lancer le leader de Betclic ÉLITE de la meilleur des manières. « TJ les a embêtés tout le match », sourit Bastien Vautier. « Ce début de match, c’est exactement ce qu’on voulait faire ».
Au cours de « cinq premières minutes d’une précision chirurgicale » – dixit Fabrice Lefrançois, CB a fait tourner la tête à des Alsaciens, en manque de repère et en quête de leader, après le départ du meneur finlandais Edon Maxhuni. « On a sanctionné chacun de leurs efforts, on les a poussés, on les impactés physiquement et on les a poussés à faire des efforts supplémentaires », se félicite Fabrice Lefrançois, heureux, et bien conscient de marquer des points pour le titre de « coach de l’année » au fur et à mesure que CB enchaîne les victoires.
En patrons 💪@CB_officiel s'impose de 3⃣0⃣ points à la Meilleraie et retrouve sa place de leader de #BetclicELITE 🔝 pic.twitter.com/k3dypaOD2w
— Betclic ELITE (@Betclic_ELITE) February 2, 2025
Un match à sens unique, sans suspense
Ce 25e succès en 30 matchs officiels (championnat et FIBA Europe Cup inclus), Cholet Basket n’a pas dû s’employer plus que ça pour le valider. Les Maugeois ont été durs en défense, vifs sur les lignes de passes, ne laissant pas le moindre centimètre aux SIGmens pour respirer. D’un 13-0 initial à un confortable avance à la pause (+22, 62-40), CB a livré une première mi-temps presque parfaite, avant de dérouler en deuxième période. « Même si on en marque 62, on prend un peu trop de points en première période », rechigne l’intransigeant Bastien Vautier, garant de l’une des meilleures défenses du championnat (80,3 points encaissés par match).
« On est tombé dans le panneau dès le début du match et c’est ce qu’on craignait : on perd des ballons, on donne des contre-attaques à Cholet, et ça enchaîne. Derrière, c’est très dur. Il ne faut pas laisser CB tomber dans l’euphorie surtout à la Meilleraie », souffle Laurent Vila, l’entraîneur choletais ces trois dernières saisons et pourtant habitué aux chaudes soirées dans le Hangar le plus célèbre de France.
Avec son jeu up tempo et ses changements incessants, Cholet Basket a continué sa promenade dominicale, sans l’ombre d’une frayeur, tant cette SIG semblait hors du coup. « On a montré de la détermination et de l’engagement, le tout avec un joli partage du ballon et avec beaucoup d’intensité », appuie Fabrice Lefrançois, dont l’équipe a encore été très solide dans la raquette avec 48 points marqués.
Laurent Vila : « Il faut toujours espérer »
À l’exception des jeunes Romain Valakou et Mohamed Sankhé, lancés en fin de match, les dix joueurs pros de CB ont tous marqués. Des 21 points de l’amiral Gérald Ayayi en passant par le one man show d’Aaron Wheeler dans la 3e période, sans oublier Jamuni McNeace et ses gros dunks, tous les joueurs ont apporté leur petit quelque chose à la victoire choletaise.
Battue pour la cinquième fois de rang en championnat, la SIG n’a jamais été dans le match, laissant CB maître aux rebonds (40 prises à 20) et intenable collectivement (36 passes décisives). Les Alsaciens, à l’agonie tout le match, subissent surtout leur 2e plus lourde défaite de la saison après le -32 à Paris (106-74), mi-novembre. « Il faut toujours espérer. Au bout du tunnel, il y a toujours la lumière », tente de positiver Laurent Vila, qui estime que son équipe « a fait jeu égal avec Cholet sur trois quart-temps ».
Le « réveil attendu » de Strasbourg, comme l’espérait le club alsacien dans sa présentation de match, n’a pas eu lieu pour la SIG. Mais tous savent désormais que le petit lutin choletais, T.J. Campbell, peut vous gagner un match (presque) à lui tout seul.
À Cholet.
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