[Vidéo] L’incroyable buzzer-beater des Espoirs de Dijon à Blois
Le basket est souvent un sport qui ne tient pas à pas grand chose. Nouvelle démonstration entre les Espoirs de l’ADA Blois et la JDA Dijon, en début de soirée. Le meneur Nilson Djengbot met un gros tir à 2,2 secondes et pensait mettre un terme à l’invincibilité dijonnaise… Mais ce n’était sans compter sur la magie du basket. Sans vraiment y croire mais avec un incroyable toucher, Hugo Marin-Birkener dégaine à très, très longue distance. Presque depuis la tête de raquette adverse. Ficelle. Le buzzer retentit. Le ballon transperce le filet. Les Dijonnais explosent de joie et sont congratulés par David Holston et sa bande, qui leur sautent littéralement dessus. Les Bourguignons signent donc un 5e succès de suite au Jeu de Paume (86-85) mais que ce fut dur…
Fin de match totalement folle entre les #Espoirs de l’@ADABloisBasket et la @jdadijonbasket. Hugo Marin-Birkener offre la victoire aux visiteurs. pic.twitter.com/sagkvwFNWp
— Théo Quintard (@TheoQuintard) October 15, 2022
Prodhomme : « L’état d’esprit et l’engagement, c’est ce qui m’importe »
« Ce dernier tir montre que mes joueurs ne lâchent rien. C’est un peu le ballon du désespoir mais mes joueurs le jouent à fond et ça rentre », rembobine Élise Prodhomme, la coache dijonnaise. « Mes joueurs ne s’avouent jamais vaincus et jouent avec un cœur énorme ». L’ancienne capitaine emblématique d’Angers, à la tête des Espoirs dijonnais depuis la saison dernière, a aussi tenu à souligner le match abouti de son hôte blésois. « On revient de très loin car Blois est meilleur que nous sur l’ensemble du match », souffle-t-elle. « Le leader cette année ? C’est mon équipe. Autant l’année dernière, Ilas Kamardine et Arthur Simon étaient mes joueurs clefs et tout le jeu tournait autour d’eux mais là, toute l’équipe est vraiment impliquée, le danger peut venir de partout. Ce sera notre force mais pour l’instant, c’est notre faiblesse car tout le monde doit trouver sa place. L’état d’esprit et l’engagement, c’est ce qui m’importe. »
Demi-finalistes du Trophée du Futur, les Dijonnais pourraient bien jouer les trouble-fêtes derrière Cholet et l’ASVEL, les deux équipes attendues tout en haut du championnat. Pas question, pour le moment, de parler d’objectif sportif. Élise Prodhomme sait que la saison est longue et s’est d’ailleurs servie du dernier article de BeBasket pour motiver ses joueurs cette semaine. Histoire de n’être pas « le champion de France après quatre journées. » Une coache motivée, proche de ses joueurs et impliquée jusqu’à… se soucier des pizzas d’après-match pour ses petits protégés.
Morabito : « On dort, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes »
Victorieux du Final Four Espoirs Pro B la saison dernière, les U21 de l’ADA Blois poursuivent, comme les plus grands, leur apprentissage dans l’élite. Eliot Thillier (16 points, 5 rebonds, 7 passes et 6 fautes provoquées) et sa bande peuvent s’en mordre les doigts. Les opportunités, ils les ont eues. Mais parfois, ils ont manqué de justesse et de concentration. « Si on gagne, ce sera à l’énergie et pas au basket », s’amusait Julien Monclar depuis la tribune de presse surplombant le parquet, quand l’ADA revenait sur la JDA à la fin du 3e quart-temps, après avoir compté 14 points de retard. Avec quelques possessions mieux négociées, l’ADA – dont les travaux du centre de performance ont commencé vendredi – aurait pu plier le match bien avant la prolongation. Pierre après pierre, les Blésois veulent grandir collectivement.
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Le bâtisseur David Morabito raconte : « Sur la globalité du match, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. On dort et on décide de jouer un quart-temps et demi. On manque de dureté. » Avant d’ajouter, l’air malicieux : « Si on arrive à être moins inconstant, on pourra jouer très haut dans le championnat mais pour l’instant, ce n’est pas le cas. » Amputée de ses leaders Hugo Bequignon et Dahaba Magassa, l’avant-garde blésoise, largement rajeunie, doit encore gagner en maturité. Avant de construire sa propre histoire ?
À Blois,
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