Céline Dumerc : « Peut-être qu’on a mal communiqué sur l’épisode Marine Johannès »
Céline Dumerc, GM de l’équipe de France féminine, lors d’un point presse à Marseille en août 2022
Cela a été l’un des évènements de l’année 2023 du basket français : le feuilleton Marine Johannès, écartelée entre ses désirs de WNBA et d’équipe de France, impossibles à cumuler selon la fédération française. Au final, la Lyonnaise a choisi New York et a enrichi son palmarès avec une Commissioner’s Cup, tout en atteignant la finale du championnat, mais a été privée du championnat d’Europe, conclue par une médaille de bronze.
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Une absence qui a créé un malaise au mieux, une controverse au pire, même si la fédération a constamment regretté que l’on parle plus du cas Johannès, l’une des joueuses les plus reconnues du grand public, plutôt que de l’équipe de France dans sa globalité. « Je trouve ça extrêmement dégueulasse », avait notamment lâché le capitaine de la sélection masculine, Nicolas Batum.
Une pièce a ensuite été remise dans la machine de la polémique par l’intermédiaire d’une petite phrase maladroite de Céline Dumerc (GM des Bleues) le 10 octobre, vue plus d’un million de fois sur les réseaux sociaux. « Est-ce qu’on félicite une joueuse à chaque fois qu’elle met 14 points dans une ligue ? Non. Attention à ne pas être dans la démesure. » À l’époque, alors que même LeBron James s’était fendu d’un tweet sur une action d’éclat de l’artiste du Liberty en WNBA, le silence fédéral sur Johannès, alors en finale WNBA, se faisait assourdissant.
« On a juste envie d’arrêter de parler de ça »
Depuis, la native de Lisieux a assuré la fédération de son engagement pour les Jeux Olympiques en 2024. « Je vais tout mettre en place pour être là pour le premier jour de la préparation, c’est un évènement à ne pas rater », disait-elle au micro de RMC en novembre. Interrogée à ce sujet par Ouest France, Céline Dumerc a répété son envie « d’arrêter de parler de ça », tout en revenant sur la globalité de l’épisode, elle qui avait déjà admis « des erreurs des deux côtés. »
« Le dialogue n’a jamais été rompu, on a toujours été en contact avec Marine. L’épisode Marine a été pris, repris, exagéré, polémiqué, tout ce que vous voulez. On a peut-être mal communiqué de notre côté. On l’a fait et on s’est fait taper dessus, c’est l’avis des gens. Mais entre nous et Marine, il n’y a jamais eu de non-dits ou de malaise. On a juste envie d’arrêter de parler de ça. Ce qui m’a le plus affecté dans cette histoire, c’est qu’on en a oublié l’équipe de France. On parle de personnes et de prétendus problèmes entre une joueuse et sa fédération, et c’est hyper négatif. On a essayé de protéger les filles, donc on avait fait une réunion pour connaître leur position et les laisser s’exprimer. Parce qu’on ne leur posait que des questions sur Marine et pas sur le championnat d’Europe, donc ça les a impactées. Elles ont été un peu blessées de se dire : « On aimerait qu’elle soit là mais elle n’est pas là. Alors que nous, on est là ». C’est ce discours que j’avais envie de tenir et qui a été déformé, mal compris ou peu importe. »
Préservée lors de la fenêtre internationale de novembre dernier après son éreintante aventure américaine, Marine Johannès pourrait signer son retour en sélection lors d’un encombrant tournoi de qualification olympique programmé début février en Chine, face à la sélection locale, Porto-Rico et la Nouvelle-Zélande.
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