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Blois – Cholet : pas de cauchemar en cuisine

Betclic ELITE - Du match ayant opposé le 15 janvier les deux clubs qui restaient sur sept défaites consécutives en championnat, c’est Cholet Basket qui emporté la mise ce samedi contre l’ADA Blois (78-80). Si le club des Mauges se redonne ainsi un peu d’air, les joueurs ligériens ont retrouvé de l’allant et montré qu’ils n’entendaient pas rendre les armes.
Blois – Cholet : pas de cauchemar en cuisine

Milan Barbitch et l’ADA Blois à la lutte face à Cholet ce samedi 16 décembre.

Crédit photo : Tuan Nguyen

Il s’en est fallu d’un souffle (78-80) pour que l’ADA Blois retrouve samedi un peu d’oxygène — au classement et, surtout, dans les têtes — contre Cholet Basket. Lancée derrière l’arc par Thomas Hieu-Courtois, qui a enfin retrouvé son adresse (12 points à 4/6 à 3-points, 10 d’évaluation), la dernière pièce retomba malheureusement du mauvais côté. Elle aurait même pu tomber sur la tranche si Tobin Carberry, au rebond, avait pu tirer quelques dixièmes de secondes plus tôt. Mais le sort en décida autrement. Pour les joueurs de l’ADA, la potion est d’autant plus amère qu’ils eurent longtemps la saveur de la victoire en bouche. En tête « pendant 39 minutes », comme l’a rappelé leur coach en conférence de presse, ce n’est en effet que dans la dernière ligne droite qu’ils virent Cholet rafler la mise, en cassant sur la ligne.

Le néo-Choletais Randall II en « surconfiance »

Craig Randall Cholet 2023-24
Craig Randall, le nouvel arrière de Cholet, a pris 26 tirs ce samedi 16 décembre (photo : Tuan Nguyen)

Les Choletais, qui comme leurs adversaires du jour restaient sur 7 défaites consécutives en championnat, eurent le mérite de ne jamais lâcher le morceau, Neal Sako (12 points et 8 rebonds pour 22 d’évaluation) et T.J. Campbell (14 points et 6 passes décisives pour 20 d’évaluation) en tête. « On s’est battu jusqu’au bout, en restant toujours déterminés. Sans cet état d’esprit, on aurait pu en prendre une bonne », confie le coach Laurent Vila. En manque d’adresse et à la peine en sur les rebonds offensifs en début de partie, Cholet était effectivement bien parti pour prendre le bouillon (-14). « Mais les gars sont restés soudés », se félicite l’entraineur catalan, qui avait fait en sorte que tout le monde dîne ensemble le jeudi – rien de tel qu’un bon repas pour lier une équipe ! Rester soudés sera sans doute le défi des prochaines semaines pour le club des Mauges avec l’incorporation de Craig Randall II, auteur de son deuxième match avec ses nouveaux partenaires ce samedi.

Les partisans du verre à moitié plein salueront les 25 points — dont quelques-uns à des moments particulièrement salutaires — d’un joueur « en surconfiance », selon les mots de Laurent Vila : « Cela peut être utile qu’il montre aux autres qu’il faut tenter des choses. On avait besoin d’un jouer comme ça », estime-t-il. En confiance, le joueur paraît assurément l’être. Son 0/9 à 3-points lors de sa première sortie (contre la JL Bourg) semble ne l’avoir nullement entamée, pas plus que ses premiers shoots manqués lors de cette deuxième sortie : « Mes coéquipiers ont continué de m’encourager », indique l’Américain en conférence de presse. Évoquant son compatriote Stephen Curry, il relève que « les meilleurs manquent des shoots aussi ». Les partisans du verre à moitié vide retiendront, eux, davantage ses 26 tirs tentés (15 manqués), dont pas moins de 19 à 3-points (13 manquant la cible), qui auraient tout aussi bien pu coûter la victoire. « Il faut qu’il fasse un pas vers l’équipe et que l’équipe fasse un pas vers lui », préconise Laurent Vila, en prévenant « qu’il faut qu’il s’adapte sans vouloir le changer ». L’avenir dira si la mayonnaise peut ainsi prendre et si, à « l’audace » – dont il ne manque pas –, le joueur saura ajouter « solidarité, exigence, humilité », qui toutes quatre forment le carré des valeurs choletaises.

Une défaite rassurante ?

Rion Brown Blois 2023-24
Rion Brown et Blois sont passés à un doigt de retrouver la victoire (photo : Tuan Nguyen)

Paradoxalement, la défaite blésoise fut presque plus rassurante. Véritable thermomètre, on a retrouvé sur le banc le Mickaël Hay bouillonnant que l’on connait. Il faut dire que sur le terrain ses joueurs avaient, eux, recouvré « détermination, envie, partage » — des ingrédients recensés par le capitaine Thomas Hieu-Courtois après match. À la fois en salle (16 points) et en cuisine (12 rebonds, 1 contre), n’ayant de cesse d’haranguer ses supporters, Armel Traoré montra cette fois encore à sa brigade la recette à suivre. Las les apprentis cuistots ont encore quelques ratés. « J’avais demandé quelque chose défensivement pendant le temps mort et on ne le fait pas », déplore le coach, qui met ce problème « d’écoute » sur le compte de la jeunesse. « On ne peut pas apprendre sans faire d’erreurs », rappelle Mickaël Hay. « Si on perd ce soir, c’est à cause du basket, pas de l’état d’esprit. On n’est pas loin », assure le coach, pour qui « il faut maintenant que l’on joue et que l’on arrête de se poser des questions ». Pour son capitaine, il reste aussi à montrer davantage les crocs. « On est une bande de super mecs bien éduqués. Il va falloir qu’on commence à devenir des guerriers, méchants avec nos adversaires. Il nous manque juste cette méchanceté », juge Thomas Hieu-Courtois. L’instinct du tueur, en somme. Pas une mince affaire pour qui connait le joueur, gentillesse incarnée. Mais pour participer au banquet, il faut effectivement souvent savoir jouer des coudes. Jouer comme un mort de faim, c’est une attitude que n’a jamais réellement su montrer Robert Woodard, qui a regardé le match depuis le banc, puisqu’il quitte prématurément l’aventure blésoise pour rejoindre Maroussi. Si le joueur avait su faire saliver le Jeu de Paume lors de son premier match, en faisant goûter alors à l’étendue de son talent, il avait depuis laissé les supporters sur leur faim. Blois compte désormais sur Rashard Kelly, également présent en tribune ce samedi, pour faire monter la sauce. Qualifié « d’intérieur tonique » par le club dans son communiqué de presse, le joueur pourrait faire ses débuts dès ce mardi contre Gravelines en coupe de France, au plus tard samedi contre Boulogne-Levallois en championnat. Une victoire ce mardi permettrait assurément au soufflé blésois de ne pas retomber et d’entretenir l’appétit des joueurs. Celle de samedi sera impérative, sous peine de passer Noël avec une sacrée gueule de b(l)ois.

Par Frédéric Fortin, au Jeu de Paume

Quand Christophe rejoint Mickaël

Blois compte deux Hay célèbres. Mickaël, qui a soufflé le 5 décembre dernier sa 10e bougie aux commandes de l’équipe blésoise. Et Christophe, le chef désormais doublement étoilé du restaurant Fleur de Loire, aux fourneaux ce samedi pour concocter un diner de prestige à quelque 250 partenaires du club. Si la cruelle défaite concédée quelques instants plus tôt par l’ADA resta un peu en travers de la gorge de ces derniers, elle ne leur coupa pour autant pas l’appétit, revigorés qu’ils étaient par l’attitude de leurs joueurs. Après une année 2022 difficile pour le Chef et un début de saison aigre-douce pour l’entraineur, tous deux espèrent avoir définitivement mangé leur pain noir.

Commentaires


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gai27
Bravo pour la retranscription de l'atmosphère fait par l'auteur à sa sauce...
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