Avec un dernier quart-temps à 41 points, la JL Bourg renverse Nanterre !
Zaccharie Risacher et la JL Bourg se rapprochent des demi-finales !
Quand la JL Bourg semblait s’enfermer dans un désert offensif, enfilant les tirs ratés comme des perles, il fallait avoir une sacrée force de persuasion pour se convaincre que les Bressans allaient revenir dans le coup. C’est pourtant bien ce qui a animé Frédéric Fauthoux tout au long de la soirée, même au plus fort de la tempête. « Avec la différence de densité d’effectif, ils étaient censés lever le pied et je comptais là-dessus », a indiqué le coach burgien. Il a fallu attendre longtemps mais ce fut le cas. Et une fois que les vannes se sont ouvertes, ce fut la déferlante !
Jusqu’à +15 pour Nanterre
Avant cela, la JSF avait cependant proposé 30 minutes de très bon basket, même en sous-effectif avec huit joueurs disponibles (et le duo Lucas Fischer – Siméon Kalemba pour compléter le banc) face aux onze pros burgiens. Pour la dernière campagne de playoffs du mythique Pascal Donnadieu, il y avait tout l’esprit Nanterre : du jeu rapide, des pistoleros (7/11 à 3-points en première mi-temps), de la solidarité, de l’envie… Et du déchet, 22 balles perdues, « le seul vrai point noir de la soirée. » Mais pendant longtemps, cela ne s’est pas vu : Justin Bibbins rayonnait à la mène (22 points à 7/13 et 6 passes décisives) et Desi Rodriguez cartonnait (16 points à 6/8, 6 rebonds et 3 passes décisives à la pause ; 21 points à 8/11, 7 rebonds et 4 passes décisives). De quoi sembler maîtriser les débats à l’orée du money-time, avec un écart maximal à +15 (47-62, 27e minute). « Je savais que cela pourrait vite devenir compliqué, même avec une dizaine de points d’avance à la fin du troisième quart-temps », ressassait Pascal Donnadieu.
Le technicien champion de France 2013 pourra notamment regretter la sortie de Justin Bibbins, l’arcade ensanglantée, à la 30e minute. « Elle a mis un terme à notre temps-fort : sans dire que l’on aurait gagné, on serait peut-être resté un peu plus longtemps dans le match sans ce fait de jeu. » Surtout qu’elle s’est couplée aux problèmes de faute d’Ibrahima Fall Faye. Archi-dominant défensivement, le Sénégalais a écopé de sa quatrième faute à la 33e minute. Si le jeune Siméon Kalemba n’a pas démérité (4 points, 1 interception et 1 passe décisive en 5 minutes), en l’absence de la traditionnelle doublure Hamady Ndiaye, ce n’était vraiment pas le même Nanterre sur le parquet sans son point d’ancrage défensif. Alors les Altoséquanais ont tout fait pour tenter de contenir la frustration grandissante de Fall Faye : Pascal Donnadieu s’est agenouillé entre ses jambes pour lui parler au plus près du visage, Lucas Dussoulier et le préparateur physique Vincent Dziagwa y sont tous les deux allés de leur petit mot. En vain… Relancé à un peu plus de 4 minutes de la fin alors que tout restait à faire (74-74), l’ancien monégasque a tenu 73 secondes sur les lattes d’Ékinox avant de définitivement quitter les siens. Le dernier coup de poignard pour Nanterre.
De 5/22 à 15/17 pour la JL !
Mais même avec Bibbins et Fall Faye, Nanterre aurait certainement fini par craquer tant la différence physique fut criante dans le money-time. « Souvent, on a pris des tirs en bout de chaîne, on n’avait peut-être plus les jambes pour faire les longues rotations », admet Joël Ayayi. Outre le contraste de profondeur de banc, il faut toutefois aussi reconnaître le mérite burgien de ne jamais avoir flanché. Dans le troisième quart-temps, lorsqu’aucun shoot ne tombait dedans (5/22) et que les opportunités pour revenir sous la barre des 10 points semblaient toutes gaspillées les unes après les autres, il convenait d’avoir les nerfs solides pour garder le cap. Avec les facteurs X nécessaires à ce type de match (9 points pour Hugo Benitez et Bryce Brown dans le dernier quart-temps, 8 pour Maksim Salash), la JL Bourg l’a fait de manière invraisemblable : 41 points dans le quatrième acte, 15/17 aux shoots, un seul rebond abandonné à Nanterre, une domination absolue ! « On a pris l’option de jouer avec un poste 5 fuyant (Salash), qui nous a ouvert plus d’espaces, et l’adresse s’est faite ressentir », appréciait Frédéric Fauthoux. « On ne mène que 1-0, il va désormais falloir bien récupérer et garder l’état d’esprit de la deuxième mi-temps. On n’est qu’à la moitié du chemin. » Mais le gadin parisien de la veille a également prouvé que l’important était de commencer à avancer dès le premier soir, quitte à ce que ne ce soit qu’à la 30e minute…
À Bourg-en-Bresse,
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