Les princes de Betclic ÉLITE : l’AS Monaco de nouveau sacrée championne de France !
L’AS Monaco conserve son titre national !
Dans l’obscure salle de presse de Gaston-Médecin, le débat faisait rage une heure après la défaite de l’AS Monaco lors de l’Épisode 2. Qu’avait-bien voulu dire Sasa Obradovic, furieux de la débâcle des siens, en lâchant « We are gonna play five games » avant de quitter les lieux. La traduction littérale est claire : « On va devoir jouer cinq matchs. » Mais étant donné que le niveau d’anglais du technicien monégasque peut parfois être soumis à une libre interprétation, peut-être voulait-il signifier qu’il allait falloir se préparer à disputer cinq rencontres. Car il est vrai qu’une telle phrase de la part d’un coach serait absolument invraisemblable, dans la mesure où il signifiait clairement que son équipe allait perdre une fois à l’Adidas Arena.
Un 19-0 pour démarrer !
Après, comment s’attendre à cela ? Comment anticiper ce que l’on a vécu ces trois derniers jours aux abords de la Porte de la Chapelle ? Que l’AS Monaco soit sacrée championne de France, certes, cela ne relève pas de la surprise. Mais dans de telles proportions, qui aurait pu l’imaginer ? 72 heures après avoir giflé le Paris Basketball une première fois (88-59), la Roca Team a remis le couvercle. Et dans des proportions encore plus humiliantes (115-76). À croire que la Roca Team ne voulait pas simplement prouver qui était la meilleure équipe de Betclic ÉLITE, mais qu’elle avait la volonté de renvoyer le club de la capitale à ses études…
S’il y avait des doutes sur sa capacité à enchaîner deux matchs de (très) haut niveau d’affilée, l’ASM les a balayés en l’espace de 4 minutes et 30 secondes. Un 6-0 de Mike James dans les 49 premières secondes et un inimaginable 19-0 pour démarrer ! De quoi forcer le speaker de l’Adidas Arena à demander aux spectateurs de se relever, eux qui sont censés rester debout jusqu’au premier panier du Paris Basketball. La libération est venue du revenant Collin Malcolm (2-19, 5e minute), mais ce fut bien l’une des seules émotions fortes de la soirée pour le public francilien, avec l’entrée de l’historique Gauthier Denis dans le money-time, réclamée à cor et à cris par le Kop Parisii depuis de longues minutes.
La plus large victoire de l’histoire en finale
Attendu en EuroLeague la saison prochaine, le Paris Basketball a pu voir tout ce qui le séparait du très grand monde. Une gifle qui fera office de leçon, quand bien même l’impact restera absolument historique : jamais une équipe n’avait autant marqué de points en finale du championnat (115), jamais n’avait-on vu une victoire aussi large en finale (+39). À ce niveau de différence, pinailler sur des détails n’aurait rien changé à la conclusion de la soirée mais on ne pourra s’empêcher de demander si le choix de se passer du soldat Leon Kratzer dans la raquette était vraiment le plus judicieux, tant l’ASM a complètement régné dans le domaine (41 rebonds à 20). En conférence de presse, Tuomas Iisalo a d’ailleurs catégoriquement refusé de répondre à la question.
Reste que la saison du Paris Basketball est réussie, même si l’amertume de la note finale pourra rester en travers de la gorge de certains. Tout le paradoxe est que le débat demeure intact chez les vainqueurs : Mike James a rejoint le camp de Donatas Motiejunas en affirmant qu’elle est juste correcte, Sasa Obradovic a campé sur ses positions, clamant que l’exercice monégasque était un succès absolu. Mais un seul trophée national sur trois est le minimum syndical avec 27 millions de budget, même avec les turbulences financières traversées par le président Aleksej Fedorychev. De la Porte d’Auteuil à la Porte de la Chapelle, ce doublé permet au club de la Principauté de sauver sa saison, même s’il faut savoir pleinement savourer un doublé quand on n’avait encore aucune couronne nationale un an en arrière. D’autant plus que cette AS Monaco là fait un très beau champion, certainement l’un des plus forts de l’histoire. Même si cette finale, marquée par trois corrections, sera restée chiche en émotions, sans cinquième match aussi, n’en déplaise aux prédictions de Sasa Obradovic…
À Paris,
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