Amer 15 avril pour le champion d’Europe Jean-Marc Dupraz, écarté par Nantes
Tous les 15 avril ne se ressemblent pas pour Jean-Marc Dupraz… Il y a 30 ans, présent sur le banc du Pirée avec ses longs cheveux bouclés, il avait vécu l’extase en étant sacré champion d’Europe avec le Limoges CSP. Un anniversaire qu’il fête ce samedi à Beaublanc avec ses anciens coéquipiers, mais peut-être avec le meilleur moral possible : pour la quatrième fois de sa carrière (après le Paris-Levallois, Bordeaux et Limoges), le Vénissian expérimente la pire situation possible pour un entraîneur : le fait d’être relevé de ses fonctions.
30 ans après Limoges 1993, que sont devenus les héros européens du CSP ?
Julien Zoa promu sur le banc
Une décision inéluctable face à la terrible série traversée par Nantes, vaincu lors de dix de ses onze dernières sorties. Mardi, à domicile, contre la lanterne rouge Saint-Vallier, le NBH a touché le fond (83-86). « Les entraîneurs qui perdent sont toujours dans une situation précaire, avait admis Dupraz à l’issue de ce revers au micro d’Ouest France. Je cherche surtout à ce que mon équipe retrouve des vertus de combativité et que certains joueurs assument. Je ne suis pas dans leur tête. La situation est inquiétante, ce n’est plus possible de ne se révolter que par séquences. On touche là les limites de certains à se sublimer et à se faire mal, même si je prends ma part de responsabilité dans les résultats actuels. » Une réaction était espérée vendredi à Antibes mais les hommes du technicien champion de France 2014 ont été apathiques (60-84). Une nouvelle contre-performance qui a fini par coûter son poste à Jean-Marc Dupraz, arrivé en janvier 2022 à Nantes et qui n’aura jamais réussi à être à la hauteur des ambitions du NBH, sauvé lors de la dernière journée l’an dernier et pénible 14e de Pro B actuellement (11v-18d).
« Face à l’enchainement de mauvais résultats, dont la défaite ce vendredi à Antibes, conjugué à l’absence de réaction des joueurs, Thierry Brochard, président du NBH et les dirigeants du club ont décidé de la mise en retrait de Jean-Marc Dupraz », communique le club. « Ce dernier a ainsi été informé ce jour qu’il était dispensé d’activité jusqu’à ce qu’une décision soit prise par le club. Cette décision place les joueurs face à leurs responsabilités afin de terminer la saison de la meilleure des manières et éviter la relégation. Ils seront vus lors du prochain entrainement. »
Pas encore tout à fait en danger pour le maintien avec toujours deux longueurs d’avance sur la zone rouge, l’Hermine abordera ses cinq dernières sorties avec la promotion du novice Julien Zoa (38 ans), longtemps adjoint à Gries-Oberhoffen, sur le banc. Assistés de Gaëtan Cherbonnier, il devra vite redresser la barre puisque le calendrier qui attend le NBH est démentiel : quatre gros (Orléans, Chalon, Champagne Basket et Saint-Quentin) au menu des quatre prochains matchs, puis un duel potentiel pour la survie à Quimper lors de la dernière journée. Contrairement à ce qui a été indiqué dans le premier communiqué du club, le directeur sportif Antoine Michon ne reprendra pas place sur le banc. Mais il sera « beaucoup plus présent sur la partie tactique offensive de l’équipe », précise Zoa. « L’idée est de faire réagir les joueurs et d’insuffler un nouveau souffle. »
Commentaires