L’Allemagne sort les États-Unis : une finale 100% européenne contre la Serbie !
On attendait une finale 100% américaine, entre le Canada et les États-Unis. Ce sera finalement une opposition entre sélections européennes, la deuxième du 21e siècle après celle de 2006 (Espagne – Grèce). Après la victoire de la Serbie en demi-finale contre le Canada, c’est l’Allemagne qui a pris le dessus sur Team USA (113-111) ce vendredi à Manille, se qualifiant ainsi pour sa première finale de Coupe du monde. Devant quasiment tout le match dans un match très ouvert en attaque, les joueurs de Gordon Herbert se sont faits peur en fin de rencontre avec un retour étasunien à 1 point (107-108) sur deux lancers francs d’Austin Reaves (21 points à 7/10 aux tirs et 2 rebonds en 25 minutes), à 1 minute et 35 secondes de la fin. Mais l’homme du match, Andreas Obst (24 points à 6/11 aux tirs, dont 4/8 à 3-points, et 6 passes décisives en 30 minutes), a inscrit le panier à 3-points pour repousser les champions olympiques à deux possessions. Trop permissifs en défense (35 points encaissés sur le troisième quart-temps), les joueurs de Steve Kerr retrouveront bien leurs voisins canadiens dimanche, mais lors de la petite-finale.
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Pour venir à bout de l’ogre américain, l’Allemagne a d’abord fait admirer son adresse. C’est sur un des 13 tirs primés du soir (sur 30 tentatives) que Dennis Schroder (17 points à 7/13, 9 passes décisives et 0 balles perdue pour 24 d’évaluation en 33 minutes) a donné pour la première fois 10 points d’avance aux siens (15-25), après 5 minutes et 30 secondes de jeu. Et si les Étasuniens se sont rebellés pour égaliser à 29 partout sur un 3-points d’Austin Reaves avant même la fin de la période, leurs adversaires avaient d’ores et déjà pris confiance et compris qu’il leur était largement possible de l’emporter. Pourtant, le groupe de Steve Kerr a eu l’occasion de rentrer aux vestiaires avec deux possessions d’avance. Mais alors qu’on se dirigeait vers un panier en contre-attaque de Team USA, Dennis Schroder est revenu comme un boulet de canon pour dévier la passe. Suite ce à ce sauvetage, Daniel Theis (21 points à 10/15, 7 rebonds et 2 passes décisives pour 26 d’évaluation en 28 minutes) a marqué de l’autre côté du panier et l’écart à la pause n’était que d’un point en faveur des futurs perdants (59-60).
La défense américaine aux abois
Ce fut l’avant-dernière fois où Team USA a été devant au score. Car peu après le retour au jeu, Franz Wagner (22 points à 7/18 et 5 rebonds pour 15 d’évaluation en 34 minutes) a donné l’avantage à l’Allemagne (64-62). Passifs, amorphes, les Américains se sont fait distancer, sans réagir. À 11 minutes de la fin, les joueurs d’outre-Rhin ont repris 10 points d’avance (84-94) sur un nouveau 3-points de Moritz Wagner (10 points à 3/5 en 15 minutes). Une avance qu’ils ont longtemps conservé, avant le retour à une possession en toute fin de rencontre, notamment grâce à l’agressivité retrouvée d’Anthony Edwards (23 points à 10/17, 8 rebonds et 3 passes décisives pour 26 d’évaluation en 34 minutes). Sans toutefois parvenir à passer devant. Car, fidèles à leurs principes, ils ont conservé leur défense tout switch sur pick & roll. A ce jeu-là, Dennis Schroder a, possession après possession, choisi sa cible : son ex-coéquipier des Los Angeles Lakers Austin Reaves. Une option ratée pour les États-Unis qui, après leur élimination en quart de finale du Mondial 2019 contre la France, ne ramèneront pas l’or pour la deuxième fois de suite. Pour le basket allemand en revanche, c’est le jour de gloire. « C’est un groupe spécial, on a écrit l’histoire pour l’Allemagne, s’est réjoui Franz Wagner. On a encore une victoire à aller chercher. » Face à l’escouade de Svetislav Pesic, le coach qui avait amené l’Allemagne à son seul titre international (l’Euro 1993), il faudra sortir le grand jeu face à la Serbie dimanche à Manille dans une finale inédite.
À Manille,
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