Tony Parker ne mâche pas ses mots sur Gianmarco Pozzecco : « Je savais que cela finirait comme ça »
C’est désormais Pierric Poupet (à gauche) qui va prendre la suite des opérations à l’ASVEL en tant qu’entraîneur principal.
Le sulfureux Gianmarco Pozzecco n’aura été présent sur le banc de l’ASVEL qu’un peu plus de deux mois. Un passage éclair, mais malgré tout marquant, où l’on a pu constater tout le caractère volcanique et le comportement spectaculaire du technicien italien, en dépit de ses résultats sportifs (17e de l’EuroLeague). Si bien que l’ASVEL a décidé de s’en séparer, fort logiquement, après un maigre bilan comptable (10 victoires – 14 défaites), des volontés changeantes sur sa construction de l’effectif (départ de Frank Jackson, besoin de recruter un meneur) et un niveau de jeu peu satisfaisant. C’est désormais l’assistant Pierric Poupet qui va prendre en main l’équipe rhodanienne.
« Un coach par défaut »
Reconnaissant que le sélectionneur de la Squadra Azzurra n’était « pas son premier choix », le président de l’ASVEL Tony Parker s’est expliqué auprès du journal L’Équipe sur la décision de se séparer de Gianmarco Pozzecco.
« Cela fait deux ou trois semaines qu’on savait que ça ne pourrait pas aller plus loin, explique Tony Parker. On a dû prendre un coach par défaut, parce qu’il n’y avait pas grand monde sur le marché. Alors, quand au bout de deux semaines, il te dit qu’il veut un effectif resserré, à onze, douze, que huit ou neuf vont vraiment jouer, et que Nando (De Colo) fera tous les matches de championnat, je savais que cela ne fonctionnerait pas, que ça finirait comme ça. Aucun club en EuroLeague ne joue comme ça. »
Effectivement, pour sa première expérience en tant qu’entraîneur principal en EuroLeague, la philosophie de Gianmarco Pozzecco n’a pas été une réussite (3 victoires et 12 défaites). Sa volonté, dans un premier temps, de réduire son effectif, s’est heurtée au dense calendrier européen. Il a ensuite demandé du renfort, mais les pistes Niccolo Mannion ou Martin Hermannsson n’ont pas abouties pour l’ASVEL. Il a alors bricolé avec son effectif, faisant évoluer Timothé Luwawu-Cabarrot à la mène, mais se privant des services d’un Boris Dallo par exemple. Ces changements (ou plutôt volontés de changements) dans l’effectif ont créé les premiers points de discorde avec les dirigeants villeurbannais.
« Son attitude a été de plus en plus négative »
« On a essayé de couper la poire en deux, en nous séparant de Frank Jackson, qui pour moi était talentueux, qu’il fallait faire progresser mais dont le coach ne voulait plus. Tu essaies d’aller un peu dans son sens. En revanche, après, il a voulu couper Boris Dallo. Là, j’ai dit non. Si Nando, Charles (Kahudi) ou quelqu’un se blessait, alors qu’on était déjà l’équipe la plus vieille d’EuroLeague, ce n’était pas possible. Ensuite, son attitude a été de plus en plus négative, il avait du mal à remotiver les joueurs, et petit à petit, ce sont eux qui ne croyaient plus en lui. En plus, il avait décidé de ne pas faire jouer nos jeunes. Je ne veux plus de coaches qui font ça, ce n’est pas notre philosophie. »
« T.J. (Parker) et Michel (Veyronnet, directeur sportif) ont essayé de bâtir d’une certaine façon. Je leur ai donné les pleins pouvoirs, je ne suis pas intervenu. Je pense que l’équipe n’évolue pas au niveau de son potentiel. J’espère que cela va évoluer. Et cela n’empêchera pas des réajustements. DeShaun Thomas (ailier-fort) est arrivé à Lyon, ça va aider. Et on cherche toujours un meneur-arrière. On doit se renforcer à la création. »
Commentaires