Avec un Mbaye Ndiaye record, l’ASVEL décroche une cinquième victoire !
Quand Carsen Edwards a planté un tir primé ramenant le Bayern Munich à seulement quatre longueurs (62-66, 36e minute), on a revu danser les fantômes de Bologne. Surgissait alors de nouveau le spectre d’un énième effondrement. Il n’en a rien été. Une solidité nouvelle, due sur l’instant à Mike Scott, auteur de 6 points d’affilée dans le money-time pour lancer un 10-2 décisif.
La meilleure sortie défensive
« À Bologne, nous avions fait un bon match pendant 30 minutes sans être récompensés », acquiesce Pierric Poupet, l’entraîneur au bilan équilibré en EuroLeague (2v-2d), au micro de SKWEEK. « Je suis très content pour eux : ils le méritent. Il était difficile de rester dans le même état d’esprit de travail après Bologne mais ils l’ont fait. Ce qui est génial, c’est que l’on a appris de nos erreurs. Pour progresser, il faut faire des erreurs. Ce n’est jamais linéaire. Ce soir, les joueurs ont montré beaucoup de caractère. » Or, des erreurs, les Villeurbannais en ont fait un paquet cette saison en EuroLeague, de quoi les mener à la dernière place du championnat. Mais ce jeudi, ils ont signé leur performance référence de la saison sur la scène continentale.
D’un point de vue défensif, c’est indéniable : 64 points encaissés seulement, plus petit total de l’exercice (devant les 68 à Berlin). En terme de maîtrise, aussi, pour résister au retour des coéquipiers de Sylvain Francisco, revenus de -18 (29-47, 22e minute) à -4. Et au niveau des performances individuelles où, chose rare, tout le monde a (presque) été bon en même temps. « Mike Scott a été très bien, Youssoupha Fall (16 points et 13 rebonds pour 28 d’évaluation) a fait d’énormes progrès défensifs », énumérait Pierric Poupet, avant de s’arrêter, se rendant compte qu’il ferait mieux de ne pas sortir un joueur du lot. L’ancien technicien des U18 de Denain aurait aussi pu citer Paris Lee, véritable patron (21 points à 4/10). Ou Edwin Jackson, auteur de son record continental de l’année avec 13 unités. Ou son pari gagnant depuis son arrivée, la sortie du formol de Mbaye Ndiaye, promise par… Gianmarco Pozzecco, réalisée par son successeur. Actif, incroyablement athlétique, spectaculaire et intelligent à la fois (cette passe derrière la tête pour Youssoupha Fall !), l’international sénégalais a rendu sa meilleure copie européenne : 6 points, mais 22 d’évaluation, signe de sa présence aux quatre coins du parquet (11 rebonds, 3 passes décisives, 2 interceptions et 2 contres).
« On joue de mieux en mieux au basket ! »
Alors bien sûr, il y avait des éléments favorables avec la raquette dépeuplée du Bayern (Serge Ibaka forfait en raison d’une gêne au genou et l’ancien MVP de Pro A, Devin Booker, sorti pour une blessure à la cheville). Bien sûr, l’ASVEL aurait sûrement préféré gagner sa grande première à la LDLC Arena face à Munich, et cet inoubliable match en triple prolongation. « C’est une revanche », savourait d’ailleurs Edwin Jackson. Mais dans une campagne continentale aussi fade, la moindre éclaircie est bonne à prendre. « On est heureux de gagner celui-là, ça fait du bien », savourait ainsi l’ancien arrière des Bleus. « Surtout, on sent qu’on joue de mieux en mieux au basket, qu’on maîtrise mieux notre sujet. Ça fait plaisir. Il faut continuer à honorer le blason de l’ASVEL en EuroLeague afin de construire sur cette fin de saison. » Et construire en gagnant des matchs, c’est mieux…
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