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65 points en deux matchs, la folle série de Ronald March, bientôt meilleur marqueur du championnat ?

Betclic ÉLITE - Après ses 33 points inscrits contre Le Mans vendredi, le capitaine de la Chorale de Roanne, Ronald March, en a ajouté 32 points à Gravelines mardi soir. De quoi le rapprocher encore un peu de la place de scoreur n°1, occupé par Victor Wembanyama depuis le début de saison.
Crédit photo : Julie Dumélié

« Je n’arrive pas à penser à quelqu’un qui mérite plus le trophée de MVP de Betclic ÉLITE que Ronald March », a tweeté Sevag Keucheyan dans la soirée. L’agent fait son boulot, celui de promouvoir les intérêts de son client, mais on n’ira pas jusque-là et on peut lui souffler un nom s’il veut : le titre de MVP est promis à Victor Wembanyama. Toujours est-il que Ronald March (1,96 m, 29 ans) est effectivement en train de livrer une saison irréelle (21,2 points à 49%, 4,9 rebonds et 4,1 passes décisives), du rang de celles qui vous font une place dans le meilleur cinq du championnat. La cohabitation avec Wembanyama sera d’ailleurs cocasse : d’un côté, un prodige promis aux plus hautes cimes depuis son plus jeune âge ; de l’autre, un galérien, qui a emprunté les chemins de traverse les plus atypiques, d’un magasin de vêtements à Phoenix jusqu’au championnat indien.

552 points sur la saison, contre 560 pour Wembanyama

Ron March dans ses oeuvres à Sportica (photo : Julie Dumélié)

N°2 à l’évaluation derrière le jeune intérieur des Metropolitans 92, l’ailier roannais l’est aussi aux points, tout en se rapprochant dangereusement de la première place. Avec 552 unités inscrites sur la saison, il n’est plus qu’à huit longueurs de Wembanyama, qui en totalise 560. Surtout, que ce statut de meilleur scoreur devienne un objectif ou non (et lui dit que non), la dynamique parle pour l’ancien Aixois : après ses 33 points contre Le Mans vendredi, il en a rajouté 32 mardi à Gravelines (101-96). Soit un coquet total de 65 en quatre jours ! D’autant plus que cela s’est inscrit au cœur d’un véritable chef-d’œuvre à Sportica : 32 points, oui, mais avec une efficacité folle (11/18 aux tirs, dont 5/7 à trois points, et pas que des shoots faciles), et un vrai apport dans tous les autres secteurs du jeu (4 rebonds, 7 passes décisives, 2 interceptions et 0 balle perdue pour 38 d’évaluation). Presque une prestation de MVP en fait…

La réaction de Ronald March :
« J’ai prouvé ma valeur »

« Je suis dans une bonne dynamique en ce moment. Mes coéquipiers me cherchent, m’encouragent, ont compris que j’évoluais à un haut niveau actuellement. Mais j’essaye de faire plein d’autres choses que marquer : défendre, prendre des rebonds, trouver des shoots ouverts pour mes coéquipiers, tout faire pour gagner en somme ! Mais oui, quand je suis chaud, je suis chaud ! Je suis très heureux de notre victoire à Gravelines. C’est toute l’équipe qui a bien joué, pas que moi. J’ai le sentiment que toutes les pièces du puzzle sont en train de s’assembler et c’est parfait à ce moment de la saison.

Honnêtement, je ne m’intéresse pas au titre de meilleur scoreur, les playoffs sont la seule chose dans ma tête.  Je veux juste gagner le plus de matchs possibles et m’assurer que tout le monde dans mon équipe ait une meilleure situation la saison prochaine car nous le méritons tous. Individuellement, j’ai l’impression que j’ai prouvé ma valeur. J’ai prouvé que j’avais ma place ici, prouvé que j’étais différent, prouvé que tout ce travail n’avait pas été fait en vain. Personne n’a dû emprunter les mêmes chemins que moi pour arriver là où je suis donc plus que tout, j’ai vraiment le sentiment d’avoir prouvé que c’est possible pour n’importe qui ! Mais je pense que je dois encore montrer que je peux conduire mon équipe vers la gagne. Au bout du compte, c’est tout ce qui importe. Pour en revenir à mon cas, le nom Ronald March est désormais suffisamment connu chez les gens. Et si vous ne savez pas qui je suis, alors c’est que vous ne suivez pas ce qui se passe. Il me reste encore plein de travail à faire en revanche, et j’ai hâte car le travail finit toujours par se voir. »

Ronald March, le vendeur de vêtements devenu All-Star

 

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