109 points marqués : la JL Bourg prend une revanche éclatante sur Nancy !

À la maison sur les coups de 21 heures. La journée inaugurale de la Leaders Cup ne sera même pas terminée que le SLUC Nancy aura déjà regagné ses pénates. Un aller-retour vers Saint-Chamond pour rien, ou pas grand chose, comme on pouvait le craindre. Après l’éclaircie de mardi en Coupe de France, les Lorrains n’ont pas enchaîné, écrasés par la JL Bourg (79-109).

Le SLUC trop diminué

Un début d’après-midi qui laissera toutefois quelques regrets au club nancéien. Au complet, sans pouvoir prétendre remporter le trophée en raison de sa rotation trop resserrée, le SLUC aurait pu embêter un favori en quart de finale, avec son axe 1-5 Frank Mason – Shevon Thompson. Mais ni l’un ni l’autre étaient là… Et Nancy n’a même pas fait illusion. « Jouer à six pros et quatre jeunes, ça ne suffit pas pour gagner un match contre Bourg-en-Bresse », regrette le capitaine Antony Labanca. Ces quatre Espoirs, « moins performants que mardi » selon Sylvain Lautié, seront peut-être les seuls à ne pas regretter leur voyage vers Saint-Chamond : Guillaume Grotzinger (12 minutes), Nolan Kingue (10 minutes) et Yves Mballa (8 minutes) ont tous battu, ou tutoyé, leur record de temps de jeu, tandis que Noha Guillaume (7 minutes) a vécu son baptême du feu.

Sauf que le SLUC est parti avec un désavantage fondamental dans ce match : les Lorrains ont eu le malheur de… battre la Jeunesse Laïque mardi soir. De quoi titiller l’esprit vengeur des Burgiens. « Avec tout le respect que j’ai pour Nancy, perdre contre une équipe à sept pros et un jeune, qui a certes été très bon (les 12 points de Grotzinger, ndlr), ça nous a fait mal », clamait Bodian Massa, auteur d’une prestation parfaite (14 points à 100%, 11 rebonds, 2 passes décisives et 0 balle perdue pour 29 d’évaluation en 23 minutes). « En plus, c’était dans la continuité du match à l’ASVEL où on avait pris une gifle. On avait tous envie de prendre notre revanche. On ne voulait pas avoir fait 2h de bus pour être déjà en week-end. »

« Ça me paraissait bizarre… »

L’enjeu d’un match à pression a, au moins, eu le mérite de réveiller les Bressans, amorphes depuis leur exploit du 4 février contre l’AS Monaco, vaincus lors de leurs trois dernières sorties. En conférence de presse jeudi, Frédéric Fauthoux clamait que son équipe n’avait pas pu disparaître en 10 jours. Il en a eu une preuve éblouissante. « On est à 20 passes décisives à la mi-temps. On termine à combien ? 32 ? C’est très bien. Le ballon est partagé, le danger peut venir de partout. Ça me paraissait bizarre qu’on disparaisse du jour au lendemain. »

Avec 65% de réussite (43/66), dont 15/26 à 3-points, 148 d’évaluation collective, le technicien landais a pu traverser une entame idéale, surtout dans le cadre d’un tournoi aux trois matchs en trois jours. À part le capitaine Maxime Courby, simplement entré lors des quatre dernières minutes, tous les joueurs ont eu entre 15 et 23 minutes de temps de jeu. « C’est un peu comme les sovkhozes et kolkhozes », souriait Sylvain Lautié, pas forcément au courant de l’actualité tragique autour d’Alexeï Navalny. Tous ont marqué, avec une mention spéciale pour la paire d’ailiers-forts Isiaha Mike (14 points à 4/6 et 3 rebonds en 16 minutes) – Maksim Salash (23 points à 8/9 et 6 rebonds en 20 minutes). En plus, Kevin Kokila a pu gagner un jour de repos supplémentaire, ce qui n’est pas neutre avant de potentiellement faire face au défi physique imposé par l’ASVEL. Eux ne sont pas venus pour rien. En périphérie de Saint-Étienne, ils ont un travail à terminer…

À Saint-Chamond,