Vincent Collet raconte ses débuts à Cleveland : « J’ai vu au fil des jours que le regard changeait de la part des autres coachs »
Vincent Collet est désormais consultant pour Cleveland
Depuis qu’il a quitté son poste de sélectionneur de l’équipe de France début septembre, Vincent Collet a rapidement trouvé de nouvelles responsabilités. Nommé conseiller à la Direction technique nationale de la FFBB, il a également accepté un rôle de consultant pour les Cleveland Cavaliers en NBA, aux côtés de son ancien adjoint en équipe de France, Kenny Atkinson. L’occasion pour lui de découvrir l’envers du décor de la NBA, et d’accompagner les Cavs, qui réalisent un début de saison exceptionnel (13 victoires en 13 matchs, le sixième meilleur démarrage de l’histoire de la NBA, pour l’instant).
« Je suis déjà allé à Cleveland et j’y retourne la semaine prochaine », a confié le Normand, lors d’un entretien accordé au Méridional en marge de sa présence à Marseille pour assister à l’ultime séminaire du Plan Coachs. « Je vais m’y rendre à peu près tous les mois. Je regarde tous les matches des Cavs qui font un début de saison incroyable, c’est très bien pour Kenny. Je ne sais pas si ça va durer, mais jusqu’ici, c’est impressionnant. »
Si Vincent Collet a déjà eu l’occasion de travailler pour Cleveland à l’occasion de la Summer League en 2007, le technicien le plus médaillé de l’histoire de l’équipe de France admet aisément avoir débarqué dans une autre galaxie. « C’est un autre monde. Avant j’y allais aussi comme visiteur ponctuellement, mais là j’ai déjà passé une dizaine de jours en présaison, j’étais immergé, je vivais comme un assistant, j’étais à tous les entraînements, à toutes les réunions de coachs. C’est impressionnant : il y a une quinzaine de coachs pour l’équipe ! »
Interrogé sur la possibilité de devenir le premier entraîneur français de l’histoire à obtenir un poste de head coach, Vincent Collet s’est montré réaliste. « Je ne pense pas que ce soit vraiment possible », a livré celui qui se verrait plus comme adjoint. Surtout, même si la NBA s’internationalise progressivement, l’ancien coach de Strasbourg se heurte encore aux préjugés de ses collègues américains, tout double finaliste olympique qu’il soit. « J’ai mesuré [que les portes restaient fermées] en arrivant à Cleveland. Il y a beaucoup de protectionnisme, ça se ressent. Mais j’ai vu au fil des jours que le regard changeait de la part des autres coaches ; c’était aussi impulsé par Kenny, qui m’a installé. Il faut prendre du recul sur ce sujet. On verra bien. Cette position (de consultant) pourrait me permettre d’évoluer. Je vais déjà essayer de profiter de cette situation et de la vivre pleinement. »
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