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« Une saison rêvée » : Gravelines-Dunkerque sacré en U18 pour la première fois depuis 2016

Victorieux de la SIG Strasbourg au terme d'un match plaisant (77-68), les U18 du BCM Gravelines-Dunkerque ont donc été sacrés champions de France à Équeurdreville-Hainneville (Manche), dimanche. Sept ans après leur dernier titre en U18, les Maritimes ont été couronnés pour la 6e fois dans cette catégorie d'âge. Mathieu Bigote, ancien pro et de retour cette année au BCM, est loin d'y être innocent.
« Une saison rêvée » : Gravelines-Dunkerque sacré en U18 pour la première fois depuis 2016
Crédit photo : Julie Dumélié / BCM Gravelines-Dunkerque

Quand Mathieu Bigote est arrivé dans le vestiaire, le pas sûr et les poches pleines de victoires, ses joueurs se sont empressés de l’arroser, de déverser les quelques bouteilles d’eau du match encore pleines. Inondé de bonheur, le vestiaire gravelinois faisait plaisir à voir : médailles d’or autour du cou, joueurs et staff ne formaient plus qu’un. Mathieu Bigote, les bras levés au ciel, a alors poussé la chansonnette en bon maestro et a scandé « champiooonnn de France, champiooonn de France », repris dans la foulée par ses protégés.

« Je suis épuisé, je suis vidé, c’est juste exceptionnel », énumère le technicien nordiste de 38 ans, quelques minutes avant de prendre cette douche forcée, si savoureuse. « C’est génial de remettre la formation du club en avant. » Le parcours du BCM était pourtant semé d’embûches : Axel Villain et ses coéquipiers ont d’abord dû se coltiner Cholet Basket, vice-champion de France en titre, mais avec un collectif bien huilé et un jeu offensif reluisant, les Maritimes ont fait dégoupiller CB en première mi-temps avant de largement s’imposer  (86-68). Le lendemain, Strasbourg a affiché plus de résistance mais a été définitivement distancée dans le money time (77-68).

« Est-ce qu’il y a un mot qui… »

Mathieu Bigote et son staff peuvent savourer (photo : Julie Dumélié / BCM Gravelines-Dunkerque).

« C’est le fruit du travail de toute l’année, c’est énorme pour des garçons de cet âge-là », reprend l’ancien pensionnaire du centre de formation du BCM. « En plus du côté basket et de formation, il y a un vrai côté humain dans ce groupe-là. J’ai vécu de grands moments cette saison grâce à eux. » Eux, c’est Roman, Ayuba, Léo, Vivien, Louka ou encore Alexandre et tous les autres. Une bande d’une douzaine de copains, coéquipiers cette saison et désormais liés à vie par ce titre, qui s’est donnée à 300 % tout le week-end. Ils les ont applaudis, encouragés et poussé vers la victoire : Francette, Elisabeth, Franck, Christophe. Tous acteurs, tous en sueur. Des bénévoles d’Équeurdreville-Hainneville aux supporters du BCM : tous les ont félicités au buzzer final.

BCM
L’impatience gravelinoise, quelques secondes avant le buzzer (photo : Julie Dumélié / BCM Gravelines-Dunkerque).

Pensif, la main sur le front avant de recevoir sa médaille, Mathieu Bigote peinait encore à y croire. Douze ans après son doublé champion de France de NM2 – Trophée Coupe de France avec Cognac en 2011, le grand frère de Valentin Bigote a de nouveau glané un titre. Le premier en tant que coach, déjà, alors qu’il avait stoppé sa carrière de joueur à l’inter-saison. « Est-ce qu’il y a un mot qui… », esquisse-t-il. Il s’arrête, réfléchit et trouve enfin son vocabulaire : « C’est juste une saison rêvée, je suis ambitieux, je sors de ma carrière de joueur, j’ai envie de gagner ».  Le retour en mini-bus dans le Nord et cette courte nuit lui auront peut-être permis de prendre la mesure de cette performance majuscule. Derrière son appareil photo, Julie Dumélié, responsable communication au BCM, en avait déjà bien conscience et a lâché un « foutez moi le bordel », histoire d’avoir le plus beau sourire de ces Messieurs. Séance de dédicaces improvisée sur le parquet, selfies à gogo, photos et vidéos pour Overtime : ils avaient l’air de mini professionnels. Et il y a de quoi, tant le caractère affiché a été extraordinaire…

MVP du Final Four, Ayuba Bryant Jr ne parlait pas Français il y a encore quatre ans

« On est arrivé au Final Four en se disant : « maintenant, on y est, il faut le gagner. » Il fallait convaincre les joueurs qu’ils avaient le potentiel d’être champions de France car j’en étais persuadé », reprend Mathieu Bigote. « Et ça l’a fait, donc c’est magique. »  La faute, en partie, à Ayuba Bryant Jr. (né en 2005), le MVP de cette édition 2023 du Final Four U18 (22 points). Auteur de près de 19 points de moyenne cette saison en U18, l’international belge a régné sur cette rencontre et ce week-end manchois. Il a bien été suppléé par Roman Domon (21 points), aperçu au tournoi de Patras à l’EuroLeague juniors.

« Ayuba, je l’ai poussé à se dépasser et il n’a jamais rien lâché », glisse le natif de Grande-Synthe, qui n’a pas maqué de souligner l’investissement de chacun de ses joueurs. « Quand je suis arrivé, il avait des envies d’évoluer sur le poste 3 à terme mais je suis persuadé que dans le basket moderne, il peut devenir un joueur de haut niveau sur le poste 4. C’est un garçon d’une gentillesse incroyable et travailleur comme j’ai rarement vu. » Une belle preuve d’abnégation, surtout qu’à son arrivée en France il y a quatre ans, il ne parlait pas un mot de Français.

Cholet prend la 3e place

Vice-champions de France en titre, les Choletais, éliminés par les Gravelinois la veille (86-68), ont bien réagi et ont dominé l’ASVEL dans le remake de finale 2022 à Bassens. Les hommes de François Fiévet se sont notamment appuyés sur son duo infernal Tidjane Salaun (28 points) – Amaël L’Étang (34 points). Battus par la SIG en demi-finale (80-59), Yohann Sissoko (22 points) et sa bande ont donc fini au pied du podium.

À Équeurdreville-Hainneville (Manche),

 

 

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