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Jules-Henri Pintiaux, seul Français à la BCL Youth League, avec Ostende : « Mon objectif est de viser le plus haut possible »

BCL - Jules-Henri Pintiaux a 16 ans et évolue en Belgique dans le centre de formation d’Ostende. C’est avec cette formation belge qu’il va participer la semaine prochaine à la BCL Youth League. Le portrait d’une ascension fulgurante de Tourcoing à la conquête européenne.
Jules-Henri Pintiaux, seul Français à la BCL Youth League, avec Ostende : « Mon objectif est de viser le plus haut possible »

Jules-Henri Pintiaux représente la France au tournoi U18 de la BCL, avec Ostende

Crédit photo : BC Ostende

A partir du 22 avril, la BCL Youth League U18 2025. Certains des meilleurs prospects européens y participeront. On y retrouve les équipes U18 de formations participant à la BCL au niveau adulte comme Galatasaray ou encore Rytas Vilnius, actuel tenant du titre de ce tournoi organisé par la FIBA. À défaut de voir une équipe française évoluer dans cette compétition se tenant à Manisa du 22 au 27 avril prochain, un joueur français sera bel et bien sur place pour participer au tournoi. C’est le jeune Jules-Henri Pintiaux qui va donc disputer sa première campagne européenne à 16 ans, avec le BC Ostende, centre de formation du meilleur club belge de ces 15 dernières années. « C’est une fierté d’être le seul Français à y participer. C’est une chance de pouvoir représenter la France et de participer à une telle compétition. Mon but sera de tirer le maximum de cette expérience », nous a-t-il avoué.

Ses débuts en France

Jules-Henri a fait ses premiers pas en club non loin de la Belgique, à Tourcoing, où il a évolué au niveau régional jusqu’en U13. Par la suite, il a quitté le club tourquennois pour poursuivre sa progression à Lambersart. Il a passé deux années dans cette nouvelle organisation et fait la rencontre d’Emilien Barbry, ancien joueur de Lille en Pro B. Ce dernier a été son coach en U15 deuxième année, et une relation de mentor à élève s’est développé entre les deux meneurs français. « De U15 première année (U14) à U15 deuxième année, ça s’est bien passé et on a vu que je pouvais essayer de viser plus haut. »

Passer à la vitesse supérieure en Belgique

Après deux saisons réussies au niveau régional, la question du prochain point de chute s’est posée au sein de la famille Pintiaux. Le père de Jules-Henri, Jean-Claude, a alors envoyé une candidature à Ostende après une participation réussie au camp de Jessy Valet à Nanterre.

« À partir de ma deuxième année U15, on a voulu voir le plus de possibilités. Bien sûr, au début, la priorité était de rester en France. Je suis français et je préférais rester dans mon pays d’origine, mais le manque d’opportunités a fait que l’on a pu se tourner vers Ostende, qui n’est pas si loin de chez moi. Cela me permet de rentrer les week-ends en France voir ma famille. Au final, on a eu la possibilité de voir des gros clubs comme Nanterre et Strasbourg jouer dans notre salle (en BCL). Ostende est un grand centre de formation et quand je suis sorti d’U15 deuxième année, je ne me disais pas que je pourrais évoluer au niveau de ces formations-là. »

Jules-Henri Pintiaux travaille fortement sa main gauche à Ostende
Jules-Henri Pintiaux travaille fortement sa main gauche à Ostende (photo : BC Ostende)

Les tests en Belgique se sont montrés concluants et Jules-Henri a rejoint le BC Ostende en 2023. Il a d’abord évolué au sein de l’équipe U16 tout en étant repalcé du poste d’arrière à celui de meneur. « Au début, j’étais arrière grâce à ma qualité de tir. Ici, en U16 et U18, on m’a plus appris à jouer au poste 1, à connaître les systèmes, à prendre le temps et utiliser les 24 secondes. »

Le jeune homme, qui n’avait alors que 14 ans, a peiné à s’intégrer dans l’équipe U16 et n’a pas progressé aussi vite que souhaité. Maarten Caron, celui qui avait détecté son talent et est aussi le coach des U18, l’a toutefois fait monter dans la catégorie supérieure à la mi-saison. Jules Henri a connu une meilleure intégration à ce niveau là et commencé à se faire à la barrière de la langue. En effet, il a du suivre les entraînements en flamand, se débrouillant au début en anglais et avec l’aide de ses coéquipiers francophones. C’est toujours le cas aujourd’hui même si il a fait des progrès notables dans la langue locale, ce qui lui permet de mieux suivre les directives en entraînements comme en matchs.

« J’ai pu plus progresser en fin d’année dernière et je progresse encore plus cette année. Mes points forts en arrivant étaient mon tir et ma vision de jeu. J’ai dû travailler ma main gauche qui n’était pas très bonne, et ce n’était pas un souci jusque-là car en région, on peut scorer beaucoup de points en se débrouillant juste avec une main droite. »

Scolairement parlant, il a choisi de passer par le CNED pour continuer l’école en français. C’est aussi plus simple pour lui par rapport à ses entraînements, lui qui a un quotidien de joueur de haut niveau, avec deux entraînements par jour. « Je travaille surtout le CNED le mercredi ou je n’ai qu’un entraînement l’après-midi et le week-end quand je suis libre. Le reste de la semaine, j’essaie d’en faire le plus possible. »

Un style de jeu en évolution constante

Jules-Henri Pintiaux avec Ostende
Jules-Henri Pintiaux avec Ostende (photo : BC Ostende)

Au niveau basket, le style de jeu de Jules Henri a dû évoluer en deux ans. Arrivé en Belgique, il pouvait se reposer sur un tir naturellement efficace et sur une bonne vision de jeu, couplés à un sang-froid et un altruisme naturel. « Jules Henri a dû développer son ego pour performer à ce niveau où les places sont chères », explique son père. Avec ses coachs, il travaille sur son tir pour le rendre plus efficace et faire encore plus monter ses pourcentages. En termes d’inspiration, le jeune Nordiste regarde beaucoup d’EuroLeague et prend pour exemple un meneur longiligne avec un physique similaire au sien. « J’aime beaucoup Théo Maledon, donc j’essaie de m’inspirer de son jeu, de sa façon de prendre les écrans, comment il shoote et finit fort au contact. »

En route pour la BCL Youth League

Le tournoi U18 de la BCL fait l’objet d’une préparation spéciale. Cette année, Jules Henri, qui est né en 2008, est surclassé en U18. Les joueurs nés en 2007 qui composeront aussi le groupe partant à Manisa, en Turquie, la semaine prochaine évoluent avec l’équipe U21, en deuxième division belge. Ils s’entraînent actuellement tous les jours avec l’équipe de Jules Henri pour former le groupe le plus soudé possible. D’ordinaire, les U18 et les U21 d’Ostende ne s’entraînent ensemble qu’une fois par semaine, le lundi soir. Le jeune homme fait le point sur ses objectifs et sur sa préparation personnelle en amont de la compétition.

« Collectivement, on veut tout gagner et remporter le tournoi. Personnellement, mon objectif est de donner le meilleur de moi-même et de ne pas avoir de regrets à la fin. Que j’aie 5, 3 ou 10 minutes, j’essaierai de mettre le plus de points, de passes décisives, et d’avoir la meilleure évaluation possible. Je veux tout donner sur le terrain. J’ai pu m’entraîner avec mes frères dans mon temps libre, j’essaie de passer le maximum de temps dans la salle, shooter, dribbler, y aller avec le plus d’armes possibles pour pouvoir y donner le maximum. »

En plus de cette volonté de se donner à fond dans ce tournoi, le Français est conscient de la visibilité que procure une participation à une telle compétition. Malgré tout, il ne change pas son discours sur son approche des matchs et a confiance en sa manière d’aborder cet aspect de l’évènement.

« J’essaierai de montrer le plus de qualités possibles, à savoir mon tir, ma vision de jeu et ma capacité à mener l’attaque. Le plus important, c’est de rendre fiers les coachs et de tout donner. Je pense que si tu joues naturellement, que tu n’essaies pas de forcer les choses, ils le verront. Si tu es bon, ils le verront. Donner le meilleur de moi-même, jouer match après match, c’est le plus important. J’essaye de gagner le plus de matchs possibles. Mes qualités seront mises en avant si je joue naturellement sans forcer mon jeu et que je donne tout. C’est ça, pour moi, la meilleure façon de se faire repérer. »

Quel avenir pour le Frenchie d’Ostende ?

« À long terme, mon objectif est de viser le plus haut possible, l’EuroLeague ou la NBA, comme tout joueur de centre qui rêve d’être le meilleur joueur possible », explique-t-il avec détermination.

Pour le moment, Jules Henri veut prendre le temps de vivre chaque expérience et se concentrer dans un premier temps sur la finale de coupe de Belgique, disputée ce vendredi, puis sur la semaine prochaine et la BCL Youth League U18. « Pour l’instant, je me concentre sur la finale qui arrive et le tournoi de la semaine prochaine. Je suis bien ici avec mes coachs et on verra ensuite où le vent me mène. »

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