Une première claque pour l’ASVEL, dominée par la JL Bourg en finale de l’Ain Star Game
Paris Lee et l’ASVEL ont subi l’agressivité de la JL Bourg de Mehdy Ngouama
Vendredi, après une large victoire contre Nanterre (84-65), Pierric Poupet disait qu’il n’y avait pas d’enseignements à tirer. Et ce soir, après avoir compté jusqu’à 28 points de retard face à un concurrent direct pour le haut de tableau (35-63, 28e minute) ? « Oui, c’est plus intéressant pour travailler d’être dans le dur », acquiesce le coach villeurbannais. « C’est très bien, ça nous montre où on en est réellement et toute l’étendue du travail devant nous. »
Alors quel chantiers prioritaires ? « Il y en a beaucoup ! On a besoin de se partager la balle, il faut apprendre à être patient, il y a pas mal de choses à revoir défensivement. » Assez logique à ce stade de la saison, même si l’ASVEL a étalé quelques lacunes évitables, à l’image d’un dramatique ratio passes décisives / balles perdues (11 – 20). Avec, pour ne rien arranger, quelques grosses contre-performances individuelles : on passera facilement sur le -7 d’évaluation d’Edwin Jackson, dont on connait la valeur, ou sur les 0 point de Melvin Ajinça, mais un Admiral Schofield (2 points à 1/7, 3 rebonds et 1 balle perdue en 19 minutes) a encore tout à apprendre du jeu européen… « La vérité, c’est qu’on n’a pas été bons », conclut Pierric Poupet.
« Important de gagner le Trophée Pierre Murtin ! »
Au moins, l’entraîneur de l’ASVEL (qui fut joueur de la JL Bourg entre 2004 et 2006) n’aura aucun mal à préparer sa 2e journée de Betclic ÉLITE dans trois semaines, où Villeurbanne reviendra à Ékinox défier la Jeu, beaucoup plus séduisante que vendredi. « Battre une équipe comme l’ASVEL avec cet écart-là (85-66), c’est bien pour envoyer un message », lance le nouveau capitaine Hugo Benitez. « Mais on voulait surtout continuer à progresser, et il y avait moins d’imprécisions que contre Chalon. »
La vérité de la présaison est toujours assez volatile mais les motifs de satisfaction peuvent être nombreux pour les coéquipiers de Xavier Castaneda (13 points à 2/3, 2 rebonds, 4 passes décisives, 5 balles perdues et 9 fautes provoquées), encore nommé MVP d’un tournoi après l’avoir été à Vannes le week-end dernier : l’engagement, la fluidité offensive, la volonté de bien faire devant plus de 3 350 spectateurs, inédit pour un match amical dans l’Ain. « La manière était là », acquiesce Frédéric Fauthoux. « C’est agréable que ce qu’on travaille depuis le début peut fonctionner en match. Maintenant, on ne va pas s’enflammer sur des matchs amicaux mais c’est de bonne facture ! »
Et puis, il y avait peut-être autre chose… « C’est le Trophée Pierre Murtin », lance Hugo Benitez, l’un des anciens protégés du formateur historique de la Jeu, décédé le 31 décembre 2020. « Pour la symbolique, c’est important pour nous de le gagner ! »
Chalon termine troisième
Déjà auteur d’une bonne première mi-temps contre la JL Bourg vendredi, l’Élan Chalon a affiché un visage séduisant face à Nanterre. Démontrant d’étonnantes vertus collectives pour un match de présaison (22 passes décisives), avec une vraie volonté de faire circuler le ballon, l’équipe bourguignonne a dominé Nanterre lors de la petite finale (86-71). « Pendant trois quart-temps, on a vraiment joué à un niveau très intéressant pour cette période », se réjouit Savo Vucevic. « On avance. On n’aura peut-être pas toujours la même efficacité mais c’est une bonne victoire. On ne perd que 14 ballons, on a progressé dans ce secteur par rapport aux premières rencontres, on a trouvé beaucoup de shoots ouverts avec des extra-passes et je suis très content de la défense pendant 30 minutes. »
A contrario, Nanterre ne va pas quitter la Bresse avec beaucoup de certitudes. Toujours pas au complet (avec un arrière encore à recruter), poussive jusque-là en présaison (deux larges défaites contre Blois et Bourg, deux courtes victoires face à Orléans et Cholet), l’équipe francilienne ne s’est pas rassurée, subissant deux nouveaux revers d’envergure après son -19 de vendredi contre Bourg (65-84). Mais il y a tout de même quelques motifs d’espoirs : s’il a montré en demi-finale qu’il avait tout du glouton qui devra peut-être réguler sa sélection de shoot, Justin Tillman (22 points à 10/13 et 4 rebonds) a cette fois montré une vraie efficacité tandis que le premier quart-temps a été extrêmement réussi (30-13, 9e minute). Mais pour passer aussi rapidement de +17 à -16, c’est bien qu’il y a encore beaucoup de choses à travailler…
À Bourg-en-Bresse,
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