Tuomas Iisalo et Julien Mahé, l’admiration mutuelle du collectif
Tuomas Iisalo et Julien Mahé ont une grande estime l’un envers l’autre.
Au moment de se succéder en conférence de presse, Tuomas Iisalo (41 ans) et Julien Mahé (40 ans) ont échangé une franche et chaleureuse accolade. Quelques minutes auparavant, leurs protégés étaient encore aux prises sur le parquet flambant neuf de l’Adidas Arena. Face aux micros, l’un et l’autre se sont mutuellement rendus hommage, le technicien picard vantant la qualité de construction de l’effectif parisien, l’entraîneur finlandais se dressant en supporter n°1 de Julien Mahé. Ils sont les emblèmes de ces jeunes entraîneurs en vogue, jurant par un basket collectif et une solidité défensive. Avant de rejoindre Paris, Tuomas Iisalo était peut-être LE coach le plus sollicité sur le marché européen, le « meilleur entraîneur européen » pour son président David Kahn. Julien Mahé, pour tout ce qu’il a accompli avec Saint-Quentin depuis de nombreuses années, est lui l’un des meilleurs entraîneurs que compte le giron des techniciens français.
Deux jeunes entraîneurs en vogue
Dimanche, à l’Adidas Arena, ils ont confronté leur équipe pour la 2e fois de la saison. Comme au match aller à Saint-Quentin (65-81), c’est le club de la capitale qui l’a emporté (87-65). Sur ces deux rencontres, Paris a été accroché, malmené, mais a toujours réussi à trouver le moyen de faire sauter le verrou défensif saint-quentinois dans le dernier quart-temps. Avant même qu’on lui pose la moindre question en conférence de presse, Julien Mahé a tenu à féliciter l’équipe parisienne et son architecte finlandais : « C’est une équipe avec des individualités fortes mais très bien coachée. On sait que contre Paris, le moindre moment d’égarement se paie cher. C’est ce qui s’est passé ce soir (dimanche). […] Pour gagner contre cette équipe-là, il faut que beaucoup de choses aillent dans votre sens. »
« Pour moi, il [Julien Mahé] est le coach de l’année en Betclic ÉLITE pour le moment. »
Tuomas Iisalo, entraîneur de Paris
Dans la nouvelle enceinte parisienne, il a surtout manqué l’adresse extérieure au SQBB (3/21) pour réaliser un joli braquage dès le premier jour d’ouverture du nouveau produit parisien. C’est peut-être bien l’un des seuls aspects techniques qui fait défaut au promu cette saison (pire adresse de la ligue à 3-points à 30,6% de réussite), surprenant 6e et qualifié pour la Leaders Cup, où il retrouvera son bourreau de dimanche. Un défaut qui est justement l’une des forces parisiennes : Tyson Ward et ses partenaires sont ceux qui tentent le plus de tirs à 3-points cette saison en Betclic ELITE (30 par rencontre).
Paris, « une alliance de talents individuels au service du collectif »
Et bien sûr, il y a aussi une certaine différence de qualité d’effectif entre les deux formations, avec des joueurs stars comme T.J. Shorts et Nadir Hifi, qu’il faut néanmoins réussir à faire cohabiter. « Ce qui me plaît [chez Paris], c’est l’alliance de talents individuels au service du collectif, soulignait Julien Mahé. À ce niveau-là, à cette intensité-là, je trouve que c’est très fort. C’est aussi très intelligent d’avoir pris six joueurs de son effectif précédent. On l’a vu en les recevant chez nous dès la 2e journée. »
Si Julien Mahé semble séduit par le vent de fraîcheur amené en Betclic ÉLITE par le basket total prôné par Tuomas Iisalo, ce dernier le semble tout autant dans le sens inverse. « Nous nous connaissons depuis des années, expliquait le technicien parisien. Je suis impressionné par son coaching. Pour moi, il est le coach de l’année pour le moment en Betclic ÉLITE. Il est l’un des jeunes coachs en devenir. Nous avons une très bonne relation. »
Une troisième manche en Leaders Cup
Tuomas Iisalo et Julien Mahé auront l’occasion de se croiser une 3e fois cette saison, dès ce week-end à l’occasion de la Leaders Cup à Saint-Chamond. « Cette rencontre à l’Adidas Arena va être une vraie source d’apprentissage, se satisfaisait Julien Mahé. Cela va nous faire progresser pour la seconde partie de saison. » Les leçons seront-elles tirées assez vite pour le SQBB, cinq jours à peine après ce match « spécial » de l’Adidas Arena et en ayant disputé entre-temps un 1/8e de finale de Coupe de France contre Nanterre ? Peut-être pas, mais Saint-Quentin pourrait disposer d’une rallonge supplémentaire. Avec un Paris Basketball (4e) et un SQBB (6e), une affiche du 1er tour des playoffs entre les deux formations est largement possible. On prendrait allègrement une série de phase finale entre ces deux équipes et surtout, avec ces deux chefs d’orchestre à la baguette.
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