Toujours invaincue en playoffs, l’AS Monaco file déjà en finale
Dernière arrivée en playoffs, et première qualifiée en finale. Depuis le début de la phase finale, l’AS Monaco avance à un rythme infernal. Cinq matchs, cinq succès, deux tours déjà franchis et les Monégasques ne veulent pas ralentir. « Préparez-vous pour cinq rencontres supplémentaires », a lancé Sasa Obradovic dans le vestiaire à ses joueurs. « Non, trois », lui ont-ils tous répondu d’un cri unanime. Le titre de champion de France et un parcours parfait en playoffs : l’objectif est posé.
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— AS Monaco Basket 🇲🇨 (@ASMonaco_Basket) June 3, 2023
Contrairement à l’année dernière où la quête du sacre national n’était pas spécialement la priorité de tout le monde, avec notamment un Match 3 abandonné au même stade à Pau, il sera cette fois difficile de reprocher aux Roca Boys un manque d’envie. Il suffisait de voir l’intensité défensive affichée dans le premier quart-temps ou de regarder Yakuba Ouattara se jeter par terre sur un ballon dès la 5e minute pour se convaincre que l’ASM n’était pas venue passer 48 heures en Bresse. « J’ai l’image de John Brown III qui sort de nulle part pour venir taper un ballon d’Hugo Benitez alors qu’on avait un panier tout fait », lâche Frédéric Fauthoux. « Cela montre à quel point ils ne voulaient rien lâcher. »
« Le match où j’ai senti Monaco le plus focus »
Logiquement balbutiants contre Strasbourg trois jours après le Final Four, intermittents lors des Matchs 1 et 2 face à la Jeu, les joueurs de la Principauté ont pleinement basculé en mode playoffs Betclic ÉLITE lors de cet après-midi à Ékinox. « Je pense que c’était notre meilleur match des playoffs », confirme Donatas Motiejunas, de nouveau brillant avec 22 points et 7 rebonds. « Malgré les éléments contraires (une référence aux coups de sifflets de Joseph Bissang, ndlr), on s’est battu ensemble de la première à la dernière minute. On ne leur a même pas laissé espérer qu’ils pourraient gagner. » Pourtant, malgré la nouvelle contre-performance de leur leader James Palmer Jr (4 points à 1/8), les Burgiens y ont cru (un peu), revenant à -5 à l’entame du dernier quart-temps (62-67, 31e minute), surfant notamment sur l’excellent passage d’Hugo Benitez, auteur de l’intégralité de ses 10 points en deuxième mi-temps. Mais on a vu la différence entre une bonne équipe du championnat de France et un cador d’EuroLeague… « En fin de match, quand il faut gagner, Élie Okobo, Mike James et Jordan Loyd jouaient très justes et ensemble », souffle Freddy Fauthoux, admiratif. « Il n’y a pas eu de paniers égoïstes, leur jeu était très clair. Ça m’a impressionné, je les sentais très concernés. On croit qu’on peut les battre mais c’est trop haut. Des trois matchs de la série, c’est celui où j’ai senti Monaco le plus focus. »
Alors que le premier match de la finale a finalement été avancé au samedi 10 juin, l’AS Monaco y prendra part pour la quatrième fois en cinq éditions possibles. Avec l’envie, d’enfin mettre fin à sa série noire et s’offrir la suprématie nationale qui lui manque tant. « Quoiqu’il arrive dans l’autre demi-finale, on sait qu’on sera favoris », ne cache pas Sasa Obradovic. « Ne pas parvenir à remporter le titre serait une déception mais je vais mettre tout mon cœur pour y arriver. » Pour l’AS Monaco, l’heure est venue d’être à la hauteur de ses ambitions. Et si l’on se fie à l’engagement et à l’envie affichés à Bourg-en-Bresse lors d’un match qui n’était pas couperet, on a tendance à penser que leur moment est arrivé.
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