« Une icône qui a marqué le sport français » : le maillot bleu de Tony Parker retiré !
Tony Parker a porté à 181 reprises le maillot bleu entre 2000 et 2016
« Qu’est-ce que Tony Parker a représenté pour l’équipe de France ? Oh, pas grand chose », sourit Nicolas Batum, à l’évocation de son ex-coéquipier, ami et patron (à l’ASVEL), qui sera honoré ce vendredi soir dans « sa » salle, à la LDLC Arena. Sur les coups de 23 heures, à l’issue d’un double France – Serbie (passé le rêve d’un France – Team USA), Tony Parker (42 ans) sera au cœur d’un évènement inédit dans le sport français : le retrait d’un maillot. Inspirée par son homologue allemande, qui avait accroché le n°14 de Dirk Nowitzki aux cimes de la Lanxess Arena de Cologne en ouverture de l’EuroBasket 2022, la FFBB a décidé de rendre un vibrant hommage à son ancien meneur.
« Il laissera une trace indélébile dans le basket français »
« J’ai été un peu surpris quand Jean-Pierre (Siutat) me l’a proposé », a confié TP jeudi à l’AFP. « Ça fait chaud au cœur, vu l’importance que j’ai accordée à l’équipe de France, tous les étés. Ça va être un moment émouvant. » Interrogé par Le Parisien, il ajoutait que ce vendredi 12 juillet allait « marquer officiellement la fin de [sa] carrière de sportif ». Pour cause, le quadruple champion NBA a déjà été mis à l’honneur à plusieurs reprises aux États-Unis, tant par le retrait de son n°9 aux Spurs en 2019 que par son introduction au Hall of Fame en 2023. Mais il manquait toujours une célébration en France…
« Que l’on retire son maillot parait, pour le moins, justifié par rapport à la trace indélébile qu’il laissera dans le basket français », a glissé Vincent Collet, le sélectionneur de ses plus belles conquêtes. Pionnier outre-Atlantique, Tony Parker n’a jamais délaissé l’équipe de France, sélectionné à 181 reprises entre 2000 et 2016. Un amour né de son titre de champion d’Europe juniors décroché en 2000 avec la génération 1982 sur la côte Adriatique, à Zadar. « Malgré ses longues saisons en NBA, il venait dès le premier jour », souligne Nicolas Batum. Jamais absent d’un championnat d’Europe (contrairement à la Coupe du Monde, qu’il n’a jamais disputé), le Normand a fini par atteindre son Graal en 2013, couronné au bout de sa septième tentative, grâce notamment à une performance homérique contre l’Espagne en demi-finale (75-72, a.p.), pourtant son éternelle bête noire. « Ce titre européen, et son trophée de MVP, c’est l’apogée de son parcours en équipe de France dont il a été le fer de lance pendant plus de dix ans », reprend Collet.
Quatre médailles
Une médaille d’or tant attendue, la première de l’histoire, qui a inspiré les nouvelles générations, à l’image d’un certain… Victor Wembanyama, 9 ans à l’époque. « Je me souviens avoir vécu en live l’EuroBasket 2013 », indique celui qui a repris le flambeau aux Spurs. « Pendant des années, il a tiré le basket français vers le haut, dans plein de domaines. C’est une icône qui a marqué toute une génération de basketteurs, et plus largement le sport français. » Car après des années de traversée du désert (aucun podium continental entre 1959 et 2005), Tony Parker a largement contribué au fait de banaliser le gain d’une médaille, quatre à son actif (en dix compétitions internationales) Certaines ont été aigre-douces, comme le bronze de 2005, venu après le coup de poignard grec. Certaines ont été franchement décevantes, comme le bronze de 2015, incroyable opportunité manquée d’être sacré à domicile. Mais certaines sont surtout inoubliables, comme l’argent de 2011, marquant le retour sur la scène olympique, et évidemment l’or de 2013. Toutes font partie intégrante de celui qui reste, pour l’instant, le meilleur joueur de l’histoire du basket français, et qui sera fêté comme tel ce vendredi à Décines.
« Ce qui lui arrive est tout à fait normal et mérité », acquiesce Nicolas Batum. « C’est lui, avec sa génération, qui a vraiment lancé ce qui se passe actuellement. Il a aidé à faire grandir l’équipe de France et le basket en France. Champion d’Europe, meilleur cinq, meilleur marqueur de l’histoire de l’Euro avant que (Pau) Gasol ne repasse devant, il a fait tellement de choses sous le maillot bleu… » Et à partir de ce vendredi, plus aucun de ses successeurs ne pourra porter le n°9 en équipe de France.
À la veille de mon retrait de maillot avec l'équipe de France, je voulais vous dire quelques mots. J'ai gagné 4 titres NBA avec les Spurs, des moments de fierté immense. Mais malgré ces succès, j'ai toujours eu à cœur de faire briller le basket français.
Chaque été, après les…
— Tony Parker (@tonyparker) July 11, 2024
À Décines-Charpieu,
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