Strasbourg gâche la première de Sekou Doumbouya
Avec 23 points, Paul Lacombe a égalé son record en carrière
En ce premier samedi de mars, tout le monde avait les yeux rivés sur le Rhénus pour un seul homme : Sekou Doumbouya, de retour en Betclic ÉLITE pour la première fois depuis 2018/19. Mais plutôt que l’ex-futur ailier des Bleus, le basket français a surtout vu Paul Lacombe, intenable aux quatre coins de la salle (23 points à 7/13, 7 rebonds et 8 passes décisives pour 29 d’évaluation), auteur de son record offensif en carrière et à l’évaluation. « Je suis content de ma semaine », sourit le Lyonnais, déjà primordial dans la victoire de l’équipe de France lundi en Bosnie-Herzégovine.
La différence Cavalière
Le Rhénus a aussi admiré Léopold Cavalière, capitaine exemplaire, replacé en poste 5 sur la seconde mi-temps (16 points à 7/10, 6 rebonds et 2 passes décisives). « Il fait la différence », applaudit Lacombe. « Si l’on avait eu toute la saison… » Et puis, il s’est régalé de la hargne de Jean-Baptiste Maille, moins flashy forcément, mais terriblement précieux, à faire dégoupiller le maestro D.J. Cooper (4 points et 17 passes décisives), toujours en train de le toucher, de le bousculer, de l’embêter.
Il fallait bien cela pour maîtriser une Chorale accrocheuse, dans les clous pendant 30 minutes avant de céder dans l’emballage final, trouée sur les pick and roll dans l’axe, pour un écart final un peu immérité (82-97). « On a beaucoup tiré sur Yannis (24 points à 10/17 et 7 rebonds), je ne peux pas plus utiliser Langevine et on a été punis », relate Jean-Denys Choulet, qui n’a pas pu faire sortir Kellan Grady du trou (-2 d’évaluation en 8 minutes). « Il traverse une période difficile, il avait un voile devant les yeux, il était en plein stress, pleine anxiété, je ne sais pas ce qu’il avait. » Et puisque le basket est un sport où il faut quand même mettre quelques paniers pour gagner, la différence d’adresse fut rédhibitoire : 37% à 3-points, contre 55% pour la SIG, et seulement 50% aux lancers-francs pour ne rien arranger.
Doumbouya, première inégale
Et Sekou Doumbouya dans tout ça ? La tête dans son maillot avant le match, comme pour se motiver, l’ailier aux 96 matchs NBA a livré une entame tambour battant, presque à vouloir rattraper tout le temps perdu sur ses 9 premières minutes : 10 points à 4/5, de l’envie, de l’impact et un peu de déchet, forcément. Utilisé 35 minutes, soit un énorme temps de jeu pour un premier match depuis 11 mois, l’ancien de Poitiers et Limoges a eu le coffre pour tenir, malgré des approximations de plus en plus nombreuses, des tirs forcés, des oublis défensifs ou quelques frustrations personnelles. Sauf que sa feuille de statistiques est porteuse de promesses pour l’avenir : 18 points à 8/15, 4 rebonds, 2 interceptions et 1 passe décisive pour 16 d’évaluation. « C’était un plaisir de rejouer », souffle-t-il. « J’ai eu du déchet car ça fait longtemps que je ne joue pas. Il faut retrouver les sensations, j’ai raté des shoots faciles mais je me donne. Je suis très content, j’ai l’envie, je veux juste jouer au basket. » Le vent de fraîcheur qu’il manquait à la Chorale ? Surtout qu’il devrait très vite faire partie des hommes qui joueront le mieux au basket dans ce championnat, justement…
À Strasbourg,
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