Sacha Giffa est bien le nouvel entraîneur des Metropolitans !
Ancien joueur (1995/99) puis assistant (2016/23), Sacha Giffa devient désormais l’entraîneur de Levallois
En 2023, Sacha Giffa s’était imaginé reprendre le flambeau de Vincent Collet chez les Metropolitans 92, nommé à la tête du finaliste de Betclic ÉLITE. Mais l’ancien entraîneur adjoint avait été boudé par les actionnaires de Boulogne-Billancourt, qui lui avaient préféré Laurent Foirest.
Un crève-cœur pour Sacha Giffa, qui se pensait prêt après sept saisons passées dans l’ombre à seconder Frédéric Fauthoux, Jurij Zdovc et Vincent Collet. « J’avais candidaté pour être coach », confirmait-il en janvier 2024. « Je pense que j’avais montré assez de choses [pour être nommé] mais les dirigeants ont opté pour une autre direction. Je pensais que c’était la bonne période pour devenir l’entraîneur des Mets. »
« Une fierté de retrouver Levallois »
Avec du recul, le Shaker n’aura pas trop de regret à avoir. Il s’est évité un bourbier, symbolisé par l’exercice cauchemar des Mets et le désengagement progressif de la mairie de Boulogne-Billancourt, qui a fini par arrêter les frais l’été dernier. À la place, il va bien prendre en charge, comme pressenti, la nouvelle version du Levallois Sporting Club : loin de la finale de Betclic ÉLITE vécue de l’intérieur contre l’AS Monaco en 2023 à la fin de la saga Wembanyama – Coulibaly, l’intérieur aux 47 sélections en équipe de France s’apprête à prendre en main une équipe de Nationale 1 qui tourne bien, 3e de la Poule A (13v-8d), encore victorieuse vendredi à Toulouse (61-54).
« C’est une fierté de retrouver Levallois et le palais des sports Marcel-Cerdan où j’ai tant de bons souvenirs », a indiqué le nouveau coach dans le communiqué envoyé par le club ce samedi. « Il y a ici tout ce dont une franchise comme celle des Metropolitans a besoin, à commencer par l’enthousiasme des supporters. Nous allons tout donner pour eux ! »
Un véritable retour aux sources pour Sacha Giffa (47 ans), Levalloisien historique, membre de la célèbre génération des Cardiac Kids (1995/99), champion de France Pro B 1998 avec le LSC et qui a toujours considéré les Mets comme son club de cœur. « J’ai fait toutes mes classes là-bas », dit-il. « J’ai commencé en cadets, j’y ai joué en tant que professionnel, j’ai été assistant. Je pensais que c’était la bonne période. » Sa signature s’inscrit dans le cadre d’une politique locale, avec également l’émergence d’un autre emblème, Moustapha Sonko, comme conseiller sportif.
Franck Le Goff officiellement licencié
L’an dernier, Giffa avait suivi le naufrage francilien de loin, depuis Valence, où il s’était installé. « Quand tu aimes un club, tu ne peux pas rester insensible à une telle situation. Je regarde les matchs quand je peux et ça fait mal au cœur de voir mon club dernier du championnat. C’est ma ville, je suis vraiment triste. » À tel point qu’il en était resté conseiller municipal et n’avait pas totalement fermé la porte à un éventuel retour, qui est donc devenu réalité. « J’espère [devenir l’entraîneur des Mets] dans le futur, on ne sait pas ce que nous dit l’avenir. Si le club existe encore… »
Il le retrouvera donc sous une forme différente, avec le fonds d’investissement américain, EuroStep Ventures, qui est devenu l’actionnaire majoritaire des Blue Steelers, transformés en LMBC. Sportivement, il aura la lourde tâche de succéder à Franck Le Goff, officiellement licencié cette semaine après presque un mois de procédure. Arrivé en 2022 à Levallois, il a mené le club vers un titre de champion de France NM2 puis un formidable début de saison en Nationale 1. Mais son ex-direction lui reprochait un relationnel compliqué avec les joueurs.
« Je veux être un entraîneur qui comprend ses joueurs »
Désireux de vivre sa première expérience d’entraîneur principal, Sacha Giffa aura pour mission première de valider la présence du Metropolitans Basketball Club en poule haute. C’est bien parti, avec deux victoires d’avance sur le 6e et plus que cinq matchs à jouer, dont une première mardi lors du derby contre Poissy.
« Je veux être un entraîneur qui comprend ses joueurs, et qui sait comment exploiter leur potentiel des deux côtés du terrain au mieux », nous expliquait-il l’année dernière. « Si tu n’arrives pas à comprendre tes joueurs, tu auras vraiment des difficultés dans le coaching. » Avec une philosophie axée sur la formation, qui correspond entièrement à l’identité de Levallois. « C’est un club formateur avant tout, c’est comme ça que ça a réussi : notre génération, celle des Albicy – Sané – Oniangue, puis les Poirier – Labeyrie. Il ne faut pas oublier l’ADN du club. » C’est désormais lui qui devra l’assumer.
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