Qui sera le seul heureux élu à rejoindre l’élite au terme de la saison 2023-2024 ?

La meilleure équipe de saison régulière ne verra pas automatiquement la Betclic ELITE

Le dicton qui dit que le championnat est un marathon et non pas un sprint n’a peut-être jamais été aussi vrai que pour cette saison 2023-2024. En effet, il est important de rappeler la principale nouveauté pour cette saison : une seule montée (au lieu de deux), attribuée au vainqueur des playoffs, en raison du passage à 16 clubs en Betclic ELITE en 2024-2025. Pour la relégation en NM1, pas de changement, avec toujours deux sièges éjectables.

Les favoris à l’accession en Betclic ELITE

Avec son statut de finaliste des playoffs d’accession (face à Chalon-sur-Saône) la saison dernière et un effectif avec des cadres conservés (Lamine Sambe, Jean-Philippe Dally ou encore Marquis Jackson), Champagne Basket figure forcément parmi les favoris pour cette seule place dans l’ascenseur. Sans forcément attirer trop l’attention, Châlons-Reims a un effectif pour monter.

Encore un an auparavant, c’est Antibes qui avait échoué comme Champagne Basket en finale des playoffs d’accession. Grâce notamment à la plus importante masse salariale de la division, le groupe a été largement plus remanié sur la Côte d’Azur que dans la Marne. Le jeune Zacharie Perrin pourrait être un facteur X déterminant pour les Sharks, en cas d’explosion de ce dernier.

Les candidats aux playoffs

De nombreuses équipes visent la montée en Betclic ÉLITE et parmi elles, les deux relégués de la saison passée, l’Élan Béarnais et Fos-sur-Mer. Sauf que la Leaders Cup Pro B n’a pas donné beaucoup de gages d’optimisme (1 seule victoire pour les Palois et aucune pour les BYers). Pourtant, Pau-Lacq-Orthez compte plusieurs individualités référencées dans la division ou au-dessus (Landing Sané, Gaylor Curier ou Michael Oguine). Le cas est similaire chez les Fosséens, qui ont fait revenir leur emblématique entraîneur Rémi Giuitta. Ce dernier pourra compter sur des vétérans comme l’inusable Jamar Diggs, le meneur Terry Smith ou encore le dernier arrivé Jordan Aboudou.

Après une saison 2022-2023 exceptionnelle, Lille a vu la plupart de ses cadres partir, la faute à son budget (le plus petit de la division) limité. Le potentiel est néanmoins toujours bien présent, comme l’a prouvé son joli parcours en Leaders Cup Pro B avec une qualification pour les quarts à la clé. Sauf que lors du dernier match, le LMB a probablement perdu Shekinah Munanga pour l’intégralité de la saison (rupture des ligaments croisés du genou gauche). En tout cas, le club « fera tout pour que le miracle se reproduise, que les émotions soient encore présentes », a annoncé mi-septembre Bienvenue Djomatin, qui vient de rendre son tableau de président.

Après avoir frôlé la descente, Nantes repart sur un nouveau cycle, avec à la baguette, l’entraîneur Laurent Pluvy. Et là aussi, comme Lille, le parcours du NBH en Leaders Cup Pro B a impressionné, avec une attaque en feu (plus de 96 points marqués). Le groupe est jeune, avec des potentiels intéressants, comme Arthur Bouba. Nantes veut retrouver les premières rôles, qu’il a trop longtemps délaissés ces dernières saisons.

Orléans, avec son antre du CO’Met Arena mais des moyens en baisse, n’a qu’une mission en tête : remonter en Betclic ELITE. Oui mais voilà, la Leaders Cup Pro B, qui devait servir de plateforme de lancement, n’a pas eu l’effet escompté. « On l’a dit stratégiquement depuis le début que l’on voulait que les matchs de Leaders Cup et les matchs amicaux soient des matchs de préparation. Mais on est loin d’être prêt ! », expliquait l’entraîneur Germain Castano à France 3 Val-de-Loire. 

Les potentielles surprises

Après sa première expérience en Pro B, La Rochelle espère passer un nouveau cap. Le Stade Rochelais devrait toujours disposer d’un bon collectif avec ses quelques joueurs cadres (Gaëtan Clerc, Victor Diallo, Jérôme Sanchez et Alexis Tanghe), en espérant que les paris, comme Tray Buchanan en provenance du championnat chypriote, fonctionnent.

Avec le retour de Rémy Valin, Denain espère remonter dans la hiérarchie après une difficile fin de saison dernière. Pour atteindre cet objectif, Voltaire a notamment fait venir un pivot taillé pour la division, Jonathan Augustin-Fairell. Ce dernier aura pour tâche de montrer le bon exemple aux jeunes de l’équipe (Babacar Niasse, Neftali Difuidi, Kevin Marsillon-Noléo et Essome Miyem).

Enfin, Saint-Chamond et Boulazac, qui se sont déjà croisés en présaison dans le cadre de la Leaders Cup Pro B. Une campagne que l’entraîneur SCBVG Maxime Nelaton jugeait « mitigée », son équipe alternant « l’excellent et le très mauvais ». Les Couramiauds peuvent toujours compter sur les anciens de la maison Mathieu Guichard et Jonathan Hoyaux, mais aussi les jeunes Théo Magrit et Badr Moujib. En Dordogne, il ne reste en revanche que Clément Cavallo, Paul Billong et Louis Cassier. Le BBD repart d’une page presque blanche avec de nombreux jeunes joueurs (le meneur Vincent Amsellem, l’arrière Hugo Robineau et le pivot Babacar Mbye).

Vichy-Clermont et Gries-Souffel vont une nouvelle fois miser sur des jeunes à fort potentiel cette saison pour se maintenir en Pro B. L’entraîneur de la JAVCM, Guillaume Vizade, veut continuer à pratiquer un « basket total » avec ses jeunes troupes (Ilias Karmadine ou Lucas Dufeal), basé sur un jeu rapide et à haute intensité. Après avoir manqué de peu les playoffs d’accession en 2022-2023, l’Alliance Sport Alsace espère faire mieux sur la saison à venir. Là-aussi, on retrouvera un lot de jeunes intéressants (Romain Hoeltzel, le shooteur Yohan Choupas, l’ailier Elwin Ndjock, les intérieurs Léopold Ca et Yvann Mbaya).

Les équipes qui pourraient lutter pour leur maintien

Après sa superbe saison 2022-2023 (vainqueur de la Leaders Cup Pro B et présent en playoffs), Angers va devoir confirmer. Mais l’EAB s’est fait piquer de nombreux joueurs à l’intersaison. L’entraîneur Ali Bouziane va devoir recréer un collectif à partir d’un effectif inexpérimentée mais talentueux.

Auteure d’une magnifique fin de saison 2022-2023, au point de s’approcher de la qualification en playoffs, l’ALM n’a pas réussi à conserver un noyau dur pour cet exercice à venir. Avec peu de moyens (la plus petite masse salariale en compagnie d’Angers), le club normand est malgré tout toujours capable de surprendre. Mais il faudra pour cela éviter le faux-départ de la saison dernière.

Grâce à une deuxième partie de saison sensationnelle, Aix-Maurienne a sauvé sa place en Pro B. Artisan majeur de ce maintien, K.J. Jackson, qui avait signé lors de la trêve internationale de février, repart pour un tour. L’objectif de la troupe d’Emmanuel Schmitt sera simple : se maintenir, si possible avec plus de facilité.

Un an après sa descente en Nationale 1 masculine, Rouen a réussi à remonter immédiatement en Pro B. Après Angers, la méthode Sylvain Delorme a une nouvelle fois eu l’effet escompté. Six membres de l’effectif sont restés et le coach a retrouvé son meneur de l’EAB, Akaemji Williams.

Le deuxième promu de la saison, Poitiers Basket 86, espère rester dans la division pour un petit moment. Kevin Harley, ancien de la maison et vainqueur des playoffs avec l’Elan Chalon, sera l’un des principaux leaders. L’entraîneur du PB86, Andy Thornton-Jones, est conscient de la difficulté que sera celle de se maintenir en Pro B : « On a beaucoup d’humilité. On sait d’où l’on vient, soulignait-t-il dans La Nouvelle République. On a débuté un cycle il y a deux ans qui s’est achevé en juin avec le résultat que l’on sait. On sait qu’il faudra cravacher pour rester en Pro B. »