Qui sera le futur sélectionneur de l’équipe de France ?
Frédéric Fauthoux semble être le favori pour succéder à Vincent Collet sur le banc des Bleus
À première vue, le déplacement de l’équipe de France à Chypre le 21 novembre, pour un obscur match de qualification pour l’EuroBasket 2025, a tout du déplacement oubliable en quelques jours… Sauf que cette rencontre pourrait potentiellement s’avérer marquante dans l’histoire des Bleus. Car cette sortie chez le 82e du classement FIBA peut théoriquement être la première post-Vincent Collet, l’homme à la plus longévité pour le poste de sélectionneur de l’équipe de France.(2009/24)… Et qui prendra alors place sur le banc des Bleus à Limassol dans trois mois ?
« Normalement, je termine », a déclaré le technicien normand à l’issue de la finale olympique perdue face aux États-Unis (87-98). Et le « normalement » a toute son importance, entretenant ainsi une forme de suspense. Que se passera-t-il si l’ancien entraîneur de la SIG Strasbourg, en position de force après une nouvelle médaille olympique, demandait à continuer ? « Vous êtes sûrs que c’est fini ?! », répliquait ainsi Evan Fournier aux médias l’interrogeant sur le départ de Vincent Collet au soir de la fin des JO. « Moi je pense qu’il va rester, mais c’est juste mon avis. » Que se passera-t-il si Victor Wembanyama, son protégé aux Mets, formulait le vœu de poursuivre l’aventure avec Vincent Collet ?
Atkinson a plu aux joueurs, Donnadieu est « ouvert à tout »
Une question centrale, qui trouvera sûrement une réponse d’ici la fin de l’été, avec les réunions de débriefing au sein de la FFBB. En attendant, les noms qui circulent pour potentiellement succéder à Vincent Collet ne sont pas légion. Il y a Kenny Atkinson, le plus Francophile des entraîneurs américains, propulsé adjoint l’année dernière, qui aurait certainement eu le profil idéal pour prendre en main la sélection s’il n’avait pas été nommé head-coach des Cleveland Cavaliers, ce qui l’empêcherait de diriger les matchs de fenêtres internationales en pleine saison NBA. Ce qui ne veut pas dire qu’il serait impossible de trouver une solution temporaire pour ces rencontres-là, surtout que l’ancien technicien des Brooklyn Nets aurait été particulièrement apprécié par les joueurs.
Il y a Guillaume Vizade, certes novice en Betclic ÉLITE, mais qui a mis un pied dans le giron fédéral avec une incroyable réussite en devenant double champion d’Europe juniors. Il pourrait également y avoir Julien Mahé, qui enchaîne les saisons réussies avec Saint-Quentin. Sauf que leurs candidatures éventuelles paraissent plus profilées pour un horizon 2028. Toujours est-il que les deux ont affirmé, respectivement en conférence de presse et au micro de l’Aisne Nouvelle, qu’ils n’avaient pas été contactés par la fédération. « Il n’y a eu aucune discussion avec l’équipe de France, mais je suis un compétiteur et j’ai des objectifs », a glissé le Manceau mercredi. « Quand on est coach français, l’équipe de France est quelque chose que l’on regarde avec beaucoup d’admiration. »
Le plus légitime, dans un souci de continuité, pourrait être Pascal Donnadieu, adjoint de Vincent Collet depuis 2017. Et si le nouveau manager général de Nanterre clame qu’il ne se portera pas candidat de lui-même, il ne se ferme aucune porte. « Si on me propose de rester dans l’organigramme de l’équipe de France, quelque soit la mission, je suis ouvert à tout », nous indique-t-il. « C’est tellement passionnant de pouvoir servir le basket français et son pays. En ce qui me concerne, on verra si cette olympiade était la dernière ou pas. »
Frédéric Fauthoux a été reçu il y a quelques mois
Sauf surprise, venue de l’étranger, il reste alors un autre nom phare : celui de Frédéric Fauthoux, l’entraîneur de la JL Bourg, candidat de longue date, aux connexions avérées avec les deux managers de l’équipe de France (ex-coéquipier de Boris Diaw à Pau, ex-joueur de Frédéric Sarre à Pau, qui fut aussi son GM à Bourg-en-Bresse jusqu’à l’année dernière). « Oui, je suis intéressé », disait-il dès mars 2020 au Parisien. « L’équipe de France, ça fait envie : j’ai cette fibre mais il faut la mériter », répétait-il en décembre 2022 dans les colonnes de L’Équipe.
Dans ses négociations de prolongation de contrat avec le club bressan, le médaillé de bronze à l’EuroBasket 2005 (47 sélections) a pris soin de s’assurer que la Jeu était ouverte à une double casquette, et son président Julien Desbottes n’a pas été très dur à convaincre. « Que Freddy devienne sélectionneur, c’est pleinement compatible avec notre projet de club et notre organisation », soulignait le dirigeant bressan au printemps dernier.
Alors, celui qui a remporté le titre de champion d’Europe cadets en 2014 avec la génération 1998 (en tant qu’adjoint de Bernard Faure) a logiquement tenu le même discours au Progrès, venu l’interroger ce vendredi. Surtout, Frédéric Fauthoux a révélé qu’il avait été reçu, comme d’autres coachs, il y a quelques mois par la fédération. « J’ai pu expliquer ce que je pouvais apporter à ce poste-là. Ce n’est pas nouveau, j’ai cet objectif depuis plusieurs années. Tout le monde aimerait sélectionner et entraîner cette équipe de France. Ça représente aussi énormément de responsabilité parce que c’est la vitrine du basket français. Je prends conscience de ce que c’est et ce serait un honneur d’être nommé à ce poste-là. » Cela tombe bien, entre un déplacement à Chalon-sur-Saône le 16 novembre et la réception de Valence le 28, l’Horsarrois n’a rien de prévu en date du 21 novembre. Mais pour l’instant, il n’est pas le seul à tenir, au cas où, son agenda vide sur cette semaine-là…
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