Philippe Ausseur sera bien candidat, pour « une LNB ambitieuse, forte et rénovée »

Il n’est pas encore l’heure de la campagne électorale, simplement celle des échanges. Pourtant, plus de quatre mois avant l’échéance, un premier évènement important de la course à la succession d’Alain Béral à la présidence de la Ligue Nationale de Basket (LNB) se tiendra le 18 février à Saint-Chamond. À l’initiative de Michel Gobillot, président de l’Union des Clubs Professionnels de Basket (UCPB), deux personnalités viendront converser avec les différents présidents : Dominique Juillot, ancien patron de l’Élan Chalon, et Philippe Ausseur, président de la DNCCG. Pourtant, les deux ne viendront pas dans la Loire avec les mêmes certitudes : déjà pressenti en 2011, l’ex-député de Saône-et-Loire veut prendre le pouls des clubs avant de prendre une décision quant à sa potentielle candidature, avec une décision attendue pour le milieu du printemps, tandis qu’Ausseur est certain de se lancer dans la course. « Clairement, oui, je suis candidat, il n’y a pas de mystère là-dessus », nous a-t-il confirmé. « Formellement, cela se fera après la réunion de Saint-Chamond. Mais j’ai suffisamment eu d’échanges, y compris avec le président de la fédération, pour savoir que je présenterai un projet et que j’irai au bout de la démarche. »

Pas question, toutefois, de connaître les grandes lignes de son programme pour l’instant. S’il a pu partager quelques principes directeurs, Philippe Ausseur réserve la primeur de l’information aux membres de l’UCPB. « L’idée, c’est de retrouver de l’ambition. Il y a eu un peu un arrêt de la croissance à la ligue, où il est clair que la Covid a fait mal. Sur l’aspect marketing, on doit repenser un certain nombre de choses, repenser un produit. J’ai un certain nombre d’idées, aussi au nouveau de la gouvernance, de l’éthique, mais je ne veux pas les dévoiler maintenant. Je présenterai ces différents volets aux présidents la semaine prochaine. »

« Je ne crois plus à l’homme miracle »

Âgé de 57 ans, diplômé d’expertise-comptable, ancien associé chez Ernst & Young, président fondateur d’Abington Advisory, un cabinet de conseil, Philippe Ausseur n’est pourtant pas un anonyme dans le monde du basket. Connu comme le gendarme financier de la LNB, il est un cadre de la DNCCG depuis 2003, et a pris la succession de Cyrille Muller en tant que président. À titre d’exemple, c’est lui qui a été au centre des débats l’été dernier concernant le maintien ou non de l’Élan Béarnais dans le monde professionnel. C’est de cet engagement durable qu’il tire son envie de devenir le 6e président de l’histoire de la LNB. « Je suis à la ligue depuis deux décennies en tant que président de la DNCCG. Cela représente une grande implication et une grande passion pour le basket et ses instances. Je pense avoir le soutien d’un certain nombre de personnes. Ce serait pour moi un accomplissement et un remerciement par rapport à ce sport et cette instance que j’ai beaucoup servi et à laquelle je suis très attaché. Je crois que le basket est dans une très bonne dynamique globale aujourd’hui, il n’y a pas que le phénomène Wembanyama. Nous pouvons capitaliser dessus et c’est ce qui me motive. Je ne le ferai évidemment pas seul. Je pense que l’on peut avoir une LNB ambitieuse, forte et rénovée. Cela ne peut se faire qu’avec une équipe, soit un comité directeur. Cela signifie qu’il faudra des présidents intéressés et qui dédient du temps à la ligue, pas simplement pour leur club. C’est ce que je veux voir à Saint-Chamond parce que je ne crois plus à l’homme miracle. Cela ne pourra se faire qu’avec une équipe œuvrant pour l’intérêt général, à savoir la Ligue Nationale de Basket. » Le nouveau président sera élu le 27 juin au terme de l’Assemblée Générale de la LNB.