Pas de fausse note avant la finale pour la JL Bourg contre Blois
La JL Bourg d’Isiaha Mike ira en playoffs de Betclic ÉLITE
Les apparences sont trompeuses. Avec un 10-0 dès la 4e minute, et un écart toujours contenu autour des 10 unités par la suite (81-66, score final), la JL Bourg a semblé avoir plié le match dès l’entame. La préparation idéale pour la finale de l’EuroCup, sans frayeur ? Pas exactement…
La JL sérieuse dans l’ensemble
À un moment où l’affaire paraissait entendue (56-36, 24e minute), les Bressans ont eu la mauvaise idée de ne pas annihiler tout suspense en laissant Blois revenir dans le coup, via un 4-19 (60-55, 30e minute). La certitude de vivre un dernier quart-d’heure en route libre, face à une équipe blésoise privée de son meilleur joueur ? Déjà la tête à l’Adidas Arena ? Un contrecoup physique pour un 4e match en 8 jours ? Ou tout simplement un creux logique au cœur d’un match dont ils se seraient bien passés, à deux jours d’un immense rendez-vous contre Paris… « On a eu des hauts et des bas mais on a été plutôt sérieux dans l’ensemble », relevait Frédéric Fauthoux, pour sa première rencontre de coach prolongé jusqu’en 2027.
Relancée par Brice Dessert (18 points à 7/10 et 6 rebonds), de plus en plus dominant dans les raquettes du championnat, l’équipe de David Morabito s’est offert une éclaircie en fin de troisième quart-temps. Une trop rare séquence réussie, dans un match où l’ADA aura cruellement manqué de constance et de dureté. « On a des passages où on peut être dedans mais sur 40 minutes, on n’y arrive pas », regrettait David Morabito. « On ne l’a peut-être pas en nous, on n’en est peut-être pas capables… Je veux qu’on se bouge le cul, qu’on aille chercher les choses. On continuera avec les mecs qui peuvent être agressifs. »
« Pas normal que notre meilleur arrière soit Maxime Sconard »
Un discours entendu à de maintes reprises à Blois depuis le début de saison, mais qui n’a toujours pas produit d’effet. Pas plus que l’électrochoc espéré grâce au départ de Mickaël Hay, au profit de David Morabito. Toujours fanny, le jeune technicien varois en est à cinq défaites d’affilée depuis sa prise de poste, le club à sept depuis sa dernière victoire contre Limoges le 28 janvier (75-73). Plus de deux mois sans gagner, une éternité à ce niveau… Certainement, aussi, la conséquence d’un manque de talent, particulièrement sur le casting étranger, beaucoup trop faible (7 points à 1/9 pour Rion Brown, 2 d’évaluation pour Rashard Kelly, 7 points à 3/10 pour Tobin Carberry). « Ce n’est pas normal que notre meilleur arrière soit Maxime Sconard », pestait David Morabito, à propos du néo-professionnel, qui a pris du galon avec la blessure de Barbitch (4 points à 1/4, 2 rebonds et 6 passes décisives en 16 minutes). « C’est le seul qui était capable de faire des différences. Il y a des questions à se poser. À un moment donné, je me suis retourné vers le banc et je ne savais pas qui mettre. »
De toute manière, une victoire à Ékinox n’était pas cochée au tableau de marche, mais le contexte pour venir défier la JL Bourg ne pouvait pas être plus idéale. Le speaker Arafat Gorrab a eu beau répéter que le match le plus important était celui du jour, cela n’a trompé personne. L’enceinte burgienne a passé l’après-midi dans une sorte de léthargie, tellement éloignée de la folie de mercredi soir… Comme si tout le monde avait déjà la tête à la semaine prochaine. Heureusement, l’essentiel a été assuré : le temps de jeu bien réparti (seulement 9 minutes pour JeQuan Lewis et Isiaha Mike), les plus grosses responsabilités confiées aux joueurs appelés à tenir les 11e et 12e rôle face à Paris (23 minutes pour Maxime Courby, 26 minutes pour E.J. Rowland), le tout sans blessure. Il n’aura manqué qu’une étincelle de Zaccharie Risacher, toujours dans le creux (0 point à 0/4 et -3 d’évaluation en 18 minutes), mais la formalité hexagonale est terminée pour la Jeunesse Laïque, les chances de Top 4 préservées, le ticket pour les playoffs officiellement composté. Place à l’histoire maintenant.
À Bourg-en-Bresse,
Commentaires