Paris survit à la bravoure de Saint-Quentin
Le Paris Basketball et le SQBB se sont livrés une guerre de tranchées
Les joues rougies par l’effort, Will Rayman avait encore les traits marqués par la déception quelques instants après le buzzer final. En traversant la zone mixte, l’international israélien a lâché un juron. Sûrement ressassait-il encore ses deux gamelles à 3-points dans le quatrième quart-temps. Deux shoots ouverts qui auraient pu permettre au SQBB de changer tout le narratif de la soirée et de créer LA sensation de cette Leaders Cup. « Il a deux bons tirs, ce n’est pas un mauvais shooteur, les deux sont ouverts », soupirait Julien Mahé. « Il marque ou il rate, c’est le basket. »
« Shorts leur fait gagner le match »
Sauf que depuis le début de la saison, justement, Saint-Quentin rate un peu trop souvent. À l’image de Nate Johnson, capot avec 0/9, le SQBB a excellé dans la maladresse, shootant à 37%. « C’est récurrent chez nous », regrette le technicien picard. « Pour matcher ces équipes-là, il faut une grande performance défensive et de la constance offensive. » ll a donc manqué le second volet, mais le premier critère a été brillamment rempli. Après avoir encaissé 87 points dimanche dernier lors de l’inauguration de l’Adidas Arena, les Picards ont effectué les ajustements nécessaires pour contenir les attaquants parisiens à 71 unités. « Ce qu’on a produit défensivement, c’est du haut niveau », souligne Julien Mahé.
Mais parfois, même le meilleur plan du monde ne suffit pas face à des fulgurances d’un génie comme T.J. Shorts. « Il leur fait gagner le match sur des choses où il est très difficile à stopper. » Embêté tout au long de la soirée par la défense axonaise (6/19 aux tirs), le MVP en titre de la Champions League est sorti de sa boîte dans le money-time avec deux tirs décisifs. « Il l’a fait tellement de fois cette saison que c’est facile pour moi de lui faire confiance en lui mettant le ballon entre les mains dans le money-time », souriait Tuomas Iisalo.
Paris a grillé de l’énergie
Mais si Paris a préservé l’essentiel (71-67), Paris a grillé beaucoup plus d’énergie que prévu. Pendant que l’AS Monaco se reposait à l’hôtel, après avoir joué en sifflotant en fin d’après-midi face au Mans, les coéquipiers de Tyson Ward (15 points) ont dû batailler jusqu’au bout, encore menés à trois minutes de la fin (62-63). « C’est très dur de gagner un match comme ça », soufflait Tuomas Iisalo. « Il a fallu travailler très dur pour valider cette victoire. Nous avons fait preuve d’inconsistance et il va falloir corriger cela très vite car j’ai entendu que notre prochain adversaire était une très bonne équipe. » Il parait, oui… Et si Mike James a deux shoots ouverts dans le money-time, on ne parierait pas forcément sur deux gamelles.
À Saint-Chamond,
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