Paris, une démonstration à temps partiel face à la JL Bourg en ouverture de la finale d’EuroCup !
Sebastian Herrera et T.J. Shorts peuvent célébrer la première victoire parisienne
Du haut de leur virage, il n’aura fallu que quinze petites minutes aux Parisiis, les supporters les plus bruyants de l’Adidas Arena, pour faire l’analyse de la soirée. « Ils sont pas prêts », ont-ils rapidement scandé, alors que l’écart commençait tout doucement à devenir significatif (33-19). Le chant était aussi provocateur que juste : la JL Bourg n’était clairement pas prête à venir disputer une finale européenne, laminée dans tous les secteurs du jeu par le Paris Basketball pendant toute une mi-temps.
L’infernale intensité parisienne
Toute une mi-temps, moins 25 secondes. Soit l’intervalle où les Bressans auront mené les débats (0-1) dans la toute nouvelle enceinte de la Porte de la Chapelle, qui accueillait une finale européenne à peine 58 jours après son inauguration, preuve de l’alignement des astres au-dessus du Paris Basketball ces derniers temps. Passé ce premier lancer-franc de Kevin Kokila, le Paris Basketball a enclenché le mode rouleau compresseur, avec le rythme, devenu classique, des rotations incessantes de Tuomas Iisalo, qui avait changé tout son cinq avant même la 3e minute. « On était peut-être encore plus agressifs que d’habitude », reconnait Mehdy Ngouama. « On a dominé des deux côtés du terrain, comme on le voulait », synthétisait, effectivement, Nadir Hifi. Simple, non, dit comme ça ?
De l’intensité, toujours plus d’intensité : des courses, du rythme, de l’engagement et un grain de folie offensive pour asphyxier les Burgiens, incapables en plus de trouver un semblant d’adresse (0/7 à 3-points en un quart-temps) et faire monter l’écart dans des proportions rapidement vertigineuses (40-21, 16e minute). Tout en semblant prendre un plaisir monstre à enchaîner les stops… « C’est dur de faire aimer la défense à ses joueurs », pouvait savourer le Scandinave. « On est vu comme une équipe offensive mais on sait que c’est la défense et le rebond qui nous feront gagner. »
De l’espoir pour la JL Bourg ?
En somme, à l’entracte, il n’y avait déjà plus match. « On a vraiment eu une mauvaise première mi-temps », regrettait Frédéric Fauthoux. « On a trop respecté Paris, on n’a tenu aucun un-contre-un. » La raison, peut-être, d’un passage en zone après la pause, bénéfique pour adoucir la pilule (77-64, score final) et s’offrir une bonne base de travail pour la suite, avec une deuxième période remportée de 10 points. Pétaradante au cours du premier acte avec 54 points marqués, l’attaque parisienne a été contenue à 23 petites unités au retour des vestiaires. La preuve que la JL Bourg peut rivaliser avec Paris ? La preuve, surtout, que les hommes de Tuomas Iisalo étaient beaucoup moins concentrés une fois la victoire validée.
Anecdotique sur le papier, cette seconde mi-temps pourra tout de même servir aux deux coachs. À Freddy Fauthoux, intimement convaincu que la Jeu peut revenir à Paris, pour persuader ses joueurs que le coup reste jouable. Et à son homologue finlandais pour plancher sur les points d’achoppement observés lors des dernières séquences, avec notamment un flot trop élevé de balles perdues (9). Mais ce mardi, il y avait une équipe qui était réellement prête : Paris était favori, Paris a assumé. Le grand projet de la capitale n’est plus qu’à 40 minutes de sa première vraie heure de gloire. Rendez-vous vendredi ?
À Paris,
Commentaires