Nando De Colo : « On ne peut pas rester sur cette image de notre équipe »
Depuis son éviction à six minutes de la fin du match contre la Lettonie, pour une deuxième faute antisportive, on n’avait pas entendu Nando De Colo sur la Coupe du monde ratée de l’équipe de France. Après la victoire contre la Côte d’Ivoire (87-77) en match de classement, le meneur/arrière de l’ASVEL a eu l’occasion de s’exprimer sur cette compétition. Et de faire part de sa grande frustration.
Ce dernier match contre les Ivoiriens, gagné, a été accroché.
Accroché parce qu’on sait très bien que ce sont des équipes qui ont de la fierté et veulent jouer jusqu’au bout. C’était à nous d’être professionnels jusqu’au bout. On est passé à côté de notre Coupe du monde, on avait des matches à assurer. Au moins, à ce niveau là on a été sérieux.
Comment avez-vous vécu cette semaine à Jakarta, avec trois matches sans grand intérêt ?
Très compliqué. C’est évidemment une grosse déception pour tout le monde. Je pense que vous n’êtes pas surpris de ce que je peux vous dire. C’est très dur derrière de revenir pour les matches qu’ils nous restaient. Il faut assumer nos erreurs, ce qu’on a pu démontrer sur cette Coupe du monde. J’espère que c’est tomber bas pour revenir beaucoup plus fort l’été prochain. A partir de là, ce n’était clairement pas les objectifs du début. On est tombé de haut.
Allez-vous être en mesure de rebondir ? Est-ce que cela peut apporter un plus au groupe, par exemple un peu d’humilité comme l’a dit Vincent Collet ?
Être capables de rebondir, oui. De toute façon il le faut. On ne peut pas rester sur cette image de notre équipe. On a su faire tout ce qu’il fallait durant plusieurs années pour montrer que notre équipe mérite d’être dans le top mondial. Aujourd’hui on prend une grosse claque, c’est parfois le sport qui veut ça. Il faut faire ce qu’il faut pour que l’année prochaine on soit beaucoup mieux préparé et qu’on ait envie d’aller faire un vrai résultat. Et pas juste le dire.
Son exclusion contre la Lettonie : « Je ne comprends toujours pas »
À titre individuel, même si la compétition a été courte, comment vous êtes vous senti sur ce Mondial ?
La compétition a été courte. On a clairement eu deux vrais matches et puis après on savait que c’était histoire, si je peux dire ça comme ça, de faire acte de présence. On veut toujours faire plus pour l’équipe. On doit se remettre en question.
Cela fait deux compétitions que vous jouez pleinement au poste 1. Vous sentez-vous aussi à l’aise en 1 qu’en 2 ?
Ce sont des questions qui reviennent. Quand on a de bons résultats, on ne pose pas cette question et quand on tombe un peu on essaye de chercher tous les petits détails. Le poste 1 n’est pas forcément le poste auquel j’ai l’habitude de jouer mais je suis capable de le faire. Après, ça dépend de ce qui est demandé. Dans l’équipe, il y a une hiérarchie offensive. On a Evan (Fournier) et Guerschon (Yabusele) qui sont capables de faire de grandes choses offensivement. On doit s’appuyer sur eux. Est-ce que j’aurais pu être plus agressif par moment ? Oui sûrement. Je m’étais mis dès le début dans ce rôle de meneur.
L’exclusion contre la Lettonie, la ruminez-vous encore ?
Oui, très clairement. Je ne comprends toujours pas. On peut dire tout ce qu’on a envie. En aucun cas, je ne veux faire un mauvais geste. J’essaye juste de m’enlever d’une prise et je ne demande rien de plus. Je pense qu’elle est très sévère. A ce moment-là, on aurait du faire plus pour revoir ce qu’il s’était passé. Est-ce qu’ils peuvent revenir sur l’action, je n’en sais rien. Je pense qu’ils peuvent diminuer la faute en question. Mais j’étais le premier surpris parce que je savais que j’avais pris une faute antisportive sur un repli. Je ne pouvais rien faire sur celle-là. Ce sont les règles. Sur la deuxième, j’ai été plus étonné et je savais que ça pouvait être un tournant du match. Si on revoit l’action, on voit bien que j’essaye de m’enlever d’un blocage et rien de plus. Je n’essaye pas de m’énerver contre le défenseur.
À Jakarta,
Commentaires