Mouhammadou Jaiteh enfin titré : « Ça faisait des années que j’attendais ce moment ! »
Mam’ Jaiteh peut contempler sa médaille d’or : le voici enfin titré dans un championnat national !
Alors bien sûr, Mouhammadou Jaiteh avait déjà un sacré palmarès : Coupe de France 2014, EuroChallenge 2015, médaille de bronze à l’EuroBasket 2015, Supercoupe d’Italie 2021, EuroCup 2022… Mais il manquait encore quelque chose. À 29 ans, après douze saisons en pro, le pivot de l’AS Monaco n’avait toujours pas remporté le moindre championnat national, échouant en finale avec la SIG Strasbourg en 2017 puis ces deux dernières années en Italie avec la Virtus Bologne. De fait, l’international était rayonnant en zone mixte, une médaille d’or enfin accrochée autour du cou. « C’est une joie énorme, indescriptible ! Ça faisait des années que j’attendais ce moment. J’ai toujours rêvé de gagner un titre de champion dans mon pays et en plus, on le fait avec la manière ! »
Surtout que ce trophée avait le goût de la revanche pour Mam’ Jaiteh, « proche de se perdre », de son propre aveu, lors de ses dernières années françaises avec Limoges. Parti du CSP en catimini en novembre 2018, exfiltré vers Turin, l’ancien rookie de Boulogne-sur-Mer savourait son retour gagnant. « Quelque part, j’ai quitté la France par la petite porte et je reviens en étant champion de France, tout en ayant un rôle important dans ce trophée-là. Je suis super content ! Ça a été beaucoup d’abnégation, un travail de l’ombre car il y a eu des années pas évidentes. Mais j’ai vécu plein de choses qui m’ont permis d’acquérir une certaine maturité, ce qui fait que je peux désormais supporter des choses que je ne pouvais pas en étant plus jeune. »
Le plus gros +/- de l’histoire des finales ?
Auteur d’une saison irrégulière (5,2 points à 60% et 3,3 rebonds en 60 matchs), marquée par plusieurs blessures, Mam’ Jaiteh avait déjà connu un très bon passage au cœur de l’hiver. De retour d’une fracture du nez, il a confirmé lors de cette finale, en étant terriblement précieux face au Paris Basketball. « Le gars a marché sur les finales », a commenté son coéquipier Élie Okobo sur Instagram. Le meilleur exemple est venu lors de l’Épisode 4 (115-76). Intenable lors du premier quart-temps (10 points), il a terminé avec 14 points à 100%, 5 rebonds et 1 passe décisive pour 21 d’évaluation en 27 minutes. Et ce qui est certainement le plus gros +/- de l’histoire des finales de Betclic ÉLITE : +40 ! Ou l’art de rester prêt face à une raquette décimée (John Brown III et Donatas Motiejunas blessés). « Cette finale vient récompenser tout le travail de l’ombre, à la fois mental et physique que j’ai pu faire », savoure-t-il. « C’est pour cela que nous avons un effectif aussi chargé. Quand nous sommes au complet, il faut accepter qu’il y a moins d’opportunités et prendre du recul sur la situation. Mais quand de la place se libère, il faut être assez fort mentalement pour ne pas avoir décroché avant et être prêt à répondre quand on fait appel à toi. » Dont acte à l’Adidas Arena.
🦾 Mam Jaiteh juste ÉNORME des deux côtés du terrain ce soir ⛔️🫣#RocaTeam #FinalesBetclicELITE pic.twitter.com/Ry4i6yEiVC
— AS Monaco Basket 🇲🇨 (@ASMonaco_Basket) June 12, 2024
À Paris,
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