Morgan Belnou, un intérim à l’ASVEL à 33 ans : « J’ai vécu cette période beaucoup de recul »
Dans l’ombre de T.J. Parker, Morgan Belnou est un membre essentiel du staff de l’ASVEL. Alors quand le coach principal est resté bloqué au lit à cause d’un problème au dos, c’est l’ancien coach de Brissac (NM1) qui a pris le rôle de n°1. Le technicien mainoligérien a vécu un baptême de feu contre… le Real Madrid en EuroLeague. Une riche expérience qu’il a conté dans Ouest-France :
« Quand je suis arrivé à la salle, 1h30 avant le match, j’ai croisé Tony Parker qui m’a dit : « Morgan, jouer contre le Real Madrid pour une première, il y a pire, il faut profiter ! » Et c’est vrai. Déjà, c’est mon premier match à coacher l’ASVEL, ensuite c’est en EuroLeague, en plus c’est contre le Real qui est premier, et on a failli le prendre ! Voilà… Pendant le match, je n’y pense pas du tout, mais après, j’ai fini par me poser un peu et me dire que ce que ce que je vis n’est pas donné à tout le monde. Mon rêve ultime, c’est de gagner l’EuroLeague. Alors d’avoir eu l’opportunité de coacher trois matches dans cette compétition à 33 ans, quand tu connais mon parcours, c’est quand même quelque chose que je pensais inaccessible. Mais comme d’arriver à l’ASVEL il y a 3 ans. »
A 33 ans, le jeune entraîneur n’a pas rencontré la défiance des cadres du groupe, bien au contraire. Déjà habitué à les encadrer étant donné les larges responsabilités que lui confie T.J. Parker, Morgan Belnou est plus que crédible aux yeux de tous, Nando De Colo en tête.
« Nando, justement, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles cette séquence s’est bien très passée. Je prends son exemple : il a été le même Nando De Colo avec moi qu’il est avec T.J. Professionnel et respectueux, un relais dans le vestiaire ou sur le terrain… C’est à la fois une marque de respect de sa part et une chance pour moi. Il n’y a eu aucun changement en termes d’attitude, les joueurs ont tous été très respectueux et ça facilite la tâche. »
Dans le tambour de la saison, Morgan Belnou n’a pas vraiment pu se rendre compte de ce qui lui arrivait. Trois jours après son dernier match en tant que coach principal, à Kaunas, l’ASVEL a en effet affronté Nanterre à la Défense Arena, avant d’enchaîner avec la réception des Metropolitans 92 et du Panathinaikos Athènes puis avec le Top 8 de la Coupe de France non loin de chez lui, à Trélazé. « J’ai vécu cette période beaucoup de recul, parce que tu n’as pas le temps de réfléchir, tu enchaînes, tu joues quatre matches en six jours », dit-il. Mais ce souvenir va sans doute rester avec l’envie de vivre d’autres moments, comme ceux-ci, plus régulièrement.
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