Officiel : Mike James prolonge trois ans avec l’AS Monaco !
Mike James sera Monégasque jusqu’en 2027 !
Ainsi donc, son incroyable festival à l’Adidas Arena (27 points en 17 minutes), qui lui a valu le trophée de MVP de la finale, ne restera pas sa dernière image en France. Ses propos énigmatiques en conférence de presse (« C’était sympa de gagner deux titres en Betclic ÉLITE ») avaient jeté un voile sur son avenir mais Mike James (1,85 m, 33 ans) a honoré la parole donnée à l’AS Monaco dès la fin de l’hiver : comme annoncé la semaine dernière, la star de la Roca Team s’est engagée pour trois années supplémentaires avec le club de la Principauté.
✍️ Mɪᴋᴇ Jᴀᴍᴇs ʀᴇsᴛᴇ ᴀ̀ Mᴏɴᴀᴄᴏ ! 🇲🇨
👑 Couronné MVP et meilleur marqueur de l'histoire de l'#Euroleague cette saison, Mike James prolonge l'aventure sur le Rocher 🐐
➕️ Un contrat de trois ans pour continuer de viser les étoiles, au plus haut niveau européen ! 🌠… pic.twitter.com/nwAGCCQf3t
— AS Monaco Basket 🇲🇨 (@ASMonaco_Basket) June 14, 2024
« Remporter l’EuroLeague avec Monaco, ce serait le rêve ! »
Loin du mystère de ses paroles parisiennes, où il est bien possible qu’il ait surtout voulu jouer avec les médias, Mike James n’avait cessé ces dernières semaines de faire comprendre sa volonté de rester sur le Rocher. « C’est ma troisième saison à Monaco et ce serait super de continuer ici pour remporter l’EuroLeague avec le même coach », disait-il la semaine dernière, en pleine finale de Betclic ÉLITE. « Ce serait le rêve. C’est l’objectif. On veut toujours rester dans des bonnes situations et accomplir nos objectifs, aller au bout du chemin avec une équipe. Or, je ne pense pas être arrivé au bout du chemin avec Monaco. » Très complice de Sasa Obradovic, l’un des rares entraîneurs à avoir su l’apprivoiser, il se serait vu gratifier d’une belle augmentation (de deux à trois millions la saison). De quoi poursuivre la collaboration avec le technicien serbe. « Tout le monde sait que nous avons établi la meilleure relation possible entre nous », a glissé Obradovic mercredi à Paris. « Une relation comme il n’avait jamais connu auparavant dans sa carrière, lui qui a toujours eu des problèmes. Mais avec moi, c’est vraiment spécial ! »
Une formidable nouvelle à plusieurs échelles. D’abord pour l’AS Monaco, évidemment, qui se permet le tour de force de conserver le MVP de l’EuroLeague, convoité par certaines des plus grandes écuries du continent comme l’Olympiakos. Et pour le basket français, qui va pouvoir continuer à s’appuyer sur la puissance médiatique de Mike James, devenu sa tête de gondole depuis le départ de Victor Wembanyama vers les États-Unis. Beaucoup plus ouvert que l’an dernier, notamment face aux médias, l’homme aux 215 matchs officiels avec la Roca Team a renvoyé une image attachante, dévoilant par séquence sa forte sensibilité et son humour, à l’image du vol retour vers Nice jeudi où il s’est emparé du micro dans l’avion pour chambrer ses coéquipiers.
🙌 𝐋𝐞𝐠𝐞𝐧𝐝𝐚𝐫𝐲 𝐟𝐥𝐢𝐠𝐡𝐭 ✈️ Mᴀʏ ʙᴇ ɴᴏᴛ ᴛʜᴇ sᴀғɪᴇsᴛ ʙᴜᴛ sᴀғᴇ ᴛᴏ sᴀʏ ᴛʜᴇ ʙᴇᴛᴛᴇʀ ᴏɴᴇ ! 🤷♂️🏆#RocaTeam pic.twitter.com/QUgshYTmGv
— AS Monaco Basket 🇲🇨 (@ASMonaco_Basket) June 13, 2024
Mars 2023, le tournant…
Une métamorphose qui trouve sa source en mars 2023. Au crépuscule de l’hiver, Mike James multiplie les incartades : il s’en prend à son entraîneur Sasa Obradovic à Barcelone, il repousse son coéquipier Chima Moneke lors d’un match face au Partizan puis arrose trop une soirée en compagne de Dwayne Bacon après la réception du Panathinaïkos. Le 9 mars, il se présente encore éméché dans le bus devant mener la Roca Team vers l’aéroport de Nice pour le déplacement à Vitoria. Le journal L’Équipe avait rapporté que l’Américain y avait pris place contre la volonté de ses dirigeants, désireux de marquer le coup en sanctionnant leur plus grande star, et qu’il avait fallu l’intervention à distance du président Fedorychev pour le convaincre de descendre. S’en suivront plus de deux semaines de suspension et des excuses dans le vestiaire qui l’auront désarçonné tant l’exercice est difficile pour lui. Un vrai tournant, même si le principal intéressé l’a toujours nié.
Depuis, Mike James vit une période de grâce, presque ininterrompue depuis. Cette saison, le natif de Portland a épaté l’Europe du basket, évoluant à un niveau hallucinant durant de longs mois, s’offrant la récompense suprême de MVP de l’EuroLeague (17,9 points à 43%, 4,1 rebonds et 5,1 passes décisives pour 19,4 d’évaluation). Une blessure au dos l’a pourtant empêché d’être à 100% en playoffs contre le Fenerbahçe Istanbul, un quart de finale qu’il a quitté en pleurs, dévasté par l’élimination de la Roca Team aux portes du Final Four. Une série, aussi, où il a été considérablement gêné par l’efficacité défensive de son ami Nick Calathes, ancien coéquipier au Panathinaïkos Athènes et qu’il va retrouver dès la rentrée à Gaston-Médecin…
Le dernier contrat de sa carrière ?
Attaché au projet monégasque, dont il prend à cœur le fait d’avoir été la première recrue majeure en EuroLeague, Mike James a mené l’ASM vers deux titres de champion de France, trois qualifications pour les playoffs de l’EuroLeague et un Final Four (3e place en 2023). C’est donc en Principauté qu’il a jugé qu’il serait le plus apte à réaliser le plus grand rêve de sa carrière : devenir champion d’Europe. Le meilleur marqueur de l’histoire de l’EuroLeague veut s’ôter d’un statut quelque peu embarrassant, celui d’être certainement le meilleur joueur de l’histoire sans titre. Et pour cela, il lui reste trois ans… Son prochain contrat ne devrait pas donner lieu à un tel feuilleton… puisqu’il n’y en aura pas. « Autant j’adore le basket, autant je suis parfois fatigué d’être basketteur, si cela fait sens », expliquait-il en marge de la Leaders Cup. « Donc pour vous la faire courte, mon prochain contrat sera probablement le dernier. Oui, ce sera la fin de mon chapitre basket. » Il aura alors pratiquement 37 ans. Et probablement un héritage incommensurable par rapport à tous ses pairs en LNB…
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