Le contre-la-montre réussi de Mathias Lessort : « C’était stressant »
Qu’est-ce qu’on fait lorsqu’on débarque à Jakarta plus de 24 heures avant le reste de son équipe ? « On joue à la Xbox », sourit Mathias Lessort (27 ans), arrivé en Indonésie lundi après-midi alors que le reste des Bleus n’a atterri que mardi en fin de journée. Mais c’est bien la première fois de l’été que le Martiniquais a été en avance sur ses coéquipiers. Touché à la cheville gauche avant le début du rassemblement à Pau, l’intérieur du Panathinaïkos Athènes a d’abord été officiellement « ménagé », puis lancé dans une incertaine course contre-la-montre pour se rétablir, avant de vivre son premier entraînement collectif mercredi matin, à deux jours de l’entrée en lice, au sein de la superbe Jakarta Arena. « Il va nous apporter de la dureté et de l’intensité », apprécie Rudy Gobert. « Son énergie va nous redonner un souffle positif à tous. »
« Un soulagement » pour l’enfant de l’Élan Chalon, qui a dû en passer par de multiples allers-retours en Grèce avant d’obtenir l’autorisation de participer à sa deuxième grande compétition internationale (après le Mondial 2019). « C’était assez stressant car je ne savais pas ce qui allait se passer jusqu’à la dernière seconde. Après, si je me suis autant donné, si j’ai autant pris sur moi, si j’ai fait d’énormes efforts pour revenir, c’est que je croyais de pied ferme que j’allais être prêt pour la Coupe du Monde. C’était stressant car je ne voulais pas fait avoir fait tout ça pour rien. J’ai gardé espoir jusqu’à la fin et Dieu merci, on est là. »
Une option défensive unique
Et s’il est là, c’est aussi parce que Vincent Collet a souhaité l’attendre jusqu’au bout, malgré les atermoiements du Panathinaïkos. Et ce pour une bonne raison : son profil représente quelque chose de radicalement différent par rapport au reste de la raquette des Bleus. Petit pivot explosif, beaucoup plus mobile que Rudy Gobert et Moustapha Fall, l’homme aux 28 sélections offre une option unique défensivement, capable de sortir fort sur les écrans, de switcher, etc. En somme quelque chose qui a cruellement manqué l’an dernier en finale de l’EuroBasket, lorsque les big men espagnols apportaient le trophée sur un plateau à la Roja.« Ça fait plaisir de voir que le coach a pris des risques pour que je sois là, de voir que tout le monde poussait pour que je sois là, prenait de mes nouvelles, était excité de me voir revenir. Ça fait plaisir de se savoir attendu et désiré. Le fait que le coach ait pris ce risque-là m’a donné encore plus envie d’être à la Coupe du Monde. C’est la cerise sur le gâteau après la saison riche en émotions que j’ai eu. »
À Jakarta,
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