L’exploit rare de Thomas Cornely (Blois) : deux tirs au buzzer dans le même match !
Un shoot au buzzer, c’est déjà marquant dans une carrière. Alors en faire deux le même soir, cela restera forcément inoubliable… Qui plus est dans la plus grande salle de LNB, le Palais des Sports de Pau, dix ans après avoir été obligé de retourner se produire tous les week-ends au Complexe Sportif des Plantes de l’ES Ormes, et ses 420 places assises, en NM2. Et encore, on ne parlera pas de son statut d’ancien limougeaud, lui le champion de France Pro B 2012 avec le CSP… « La salle de Pau est mythique, c’est donc mythique de faire ça », soufflait-il au micro de La Nouvelle République. Incroyablement décisif, Thomas Cornely a peut-être marqué un tournant dans la grande histoire de l’Élan Béarnais samedi.
« Le plus dur, c’est le premier »
Avant même de crever l’écran (18 points à 8/12, 3 rebonds et 9 passes décisives), c’est déjà lui qui avait maintenu l’ADA Blois à flots dans la dernière minute. À -5 (69-64), pour démarrer, avec un and-one à 51 secondes de la sirène, après avoir attaqué Michael Stockton, puis une superbe action individuelle, un floater à 4 mètres après un euro-step, sur la possession suivante pour se rattraper de son lancer-franc manqué. Puis les vrais coups de poignard. Alors que le public palois commençait pratiquement à lever les bras après l’échec de Robert Johnson à trois secondes de la fin, l’ancien joueur de Prénationale a hérité de la gonfle et a balancé un tir parfait au buzzer (71-71). Soit 7 points en 51 secondes pour arracher la prolongation ! Et à la fin des cinq minutes supplémentaires ? Rebelote ! Une nouvelle fois servi par Johnson, le capitaine blésois a trouvé le chemin des filets à 8 mètres à 1,9 seconde de la sirène (80-83). Deux tirs décisifs pour le prix d’un, une rareté absolue… « J’ai la possibilité d’avoir ces deux shoots-là à la fin, je les prends et les mets dedans », a-t-il sobrement expliqué à Sud Ouest. « Le plus dur, c’est le premier, celui pour la prolongation parce que la balle me revient dessus et il reste peu de temps. L’autre, je savais que j’allais le prendre. »
Deux tirs qui permettent aussi à l’ADA de continuer à sortir la tête de l’eau, se hissant hors de la zone de relégation au détriment de l’Élan Béarnais. Deux semaines après avoir touché le fond au cours d’un match à Bourg-en-Bresse où ils ont compté plus de 50 points de retard en toute fin de rencontre (57-101 au final), les hommes de Mickaël Hay ont initié une série de deux succès, une première depuis leurs quatre victoires inaugurales. Et si Blois s’en sort, il ne faudra alors pas oublier le récital palois de Thomas Cornely…
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