L’excellente opération des Bleues, souveraines à Marseille
Jusqu’au bout, Horti la Trotti, plus communément connue sous le nom d’Hortense Limouzin, aura fait parler sa vitesse. Déjà à créditer du panier de la victoire en demi-finale après avoir semé Laura Oliveira, la petite meneuse parisienne (1,65 m) a été dominante pendant toute la finale (11 points), jusqu’à surprendre tout le monde pour capter le rebond offensif qui a offert le Women’s Series de Marseille à l’équipe de France (21-11 contre la Pologne). Un trophée aux allures de rédemption pour les Bleues, à deux égards. D’abord vis-à-vis de leur défaite la veille en poule face aux mêmes Polonaises (14-15), qui avait laissé « un goût amer » selon le sélectionneur Yann Julien, et un dernier week-end « frustrant », où le groupe, séparé, avait vécu deux échecs parallèles : un revers en demi-finale contre les États-Unis lors du tournoi d’Orléans d’un côté, une médaille d’argent lors des Jeux Européens de l’autre (défaite contre la Lituanie en finale). « Après cela, c’est une grosse satisfaction de l’emporter, d’autant plus que ce groupe est dans une espèce de quête permanente de résultats. »
Djekoundade MVP
La boulette de la veille contre la Pologne avait pourtant obligé les Bleues, privées de leur leader Laëtitia Guapo (en civil dans les tribunes), à un parcours du combattant ce samedi au Palais des Sports : un barrage remporté contre l’Espagne (20-17) grâce à une grosse accélération de Marie Mané, une demi-finale à l’étouffée face au Portugal (15-14), renversée dans les 45 dernières secondes grâce à deux paniers de Myriam Djekoundade, élue MVP du tournoi grâce à son abattage défensif et athlétique, et Hortense Limouzin, donc. Avant une finale beaucoup plus maîtrisée. « Quand on dispute trois matchs en 2h30, il faut avoir de l’énergie mentale », explique Yann Julien. « Or, les filles ont fait preuve de beaucoup de détermination et d’abnégation. Cela montre qu’on a l’ambition d’être toujours performantes. En plus, le public était chaud et les joueuses voulaient gagner en France. »
Avant de partir à Fribourg et Pristina début juillet, les coéquipières de Marie-Eve Paget ont remporté leur deuxième titre de l’été, deux semaines après le week-end de Clermont-Ferrand, et ont surtout signé une excellente opération dans la course à la qualification aux JO, empochant « un joli gros paquet de points » pour paraphraser Yann Julien. « Pour l’instant, contrairement à ce que tout le monde prétend, nous ne sommes pas encore aux JO », répète le sélectionneur. « On le saura au 1er novembre. D’ici là, il faut être dans les trois premiers mondiaux et les deux premiers européens. Or, pour cela, il faut beaucoup de points au ranking. » Pile ce avec quoi elles repartent de Marseille…
Le parcours des Bleues
Premier tour :
- Victoire 21-9 contre l’Azerbaïdjan
- Défaite 12-13 contre la Pologne
- Victoire 21-4 contre la Malaisie
Phases finales :
- Victoire 20-17 contre l’Espagne (play-in)
- Victoire 15-14 contre le Portugal (demi-finale)
- Victoire 21-11 contre la Pologne (finale)
À Marseille,
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