Les Bleus « pensent beaucoup » à Ludovic Vaty

Face à l'Iran, les Bleus ont joué pour Ludovic Vaty, ancien international plongé dans le coma depuis mardi à la suite d'un arrêt cardiaque. Vincent Collet, qui l'avait lancé en équipe de France en 2012, a notamment témoigné de son émotion en zone mixte.

Par@Alexandre Lacoste

00h00

Les Bleus « pensent beaucoup » à Ludovic Vaty

Crédit photo : Olivier Fusy

Ce jeudi, si l’équipe de France n’avait aucun intérêt concret de battre l’Iran, il fallait au moins le faire pour un ancien de la maison bleue : Ludovic Vaty, dans le coma depuis un arrêt cardiaque subi mardi lors d’un entraînement avec le TOAC. Admis à l’hôpital Rangueil de Toulouse, l’homme aux 9 sélections vit sous assistance artificielle, dans un état stable mais critique. Une nouvelle qui a choqué les Bleus, qui l’ont appris mercredi en fin d’après-midi, particulièrement ceux qui ont évolué avec lui comme Nicolas Batum, double champion d’Europe juniors à ses côtés, ou Rudy Gobert et Nando De Colo, côtoyés lors de la préparation des Jeux Olympiques 2012. Alors les Bleus ont joué pour lui et ont gagné pour lui (82-55).

Vincent Collet : « Nicolas Batum a eu l’information mercredi. C’est dramatique. Je me souviens bien de lui lorsqu’il jouait en Pro A. On ne sait pas quoi dire devant un tel drame. C’est sa passion qui, quelque part, pourrait l’emporter. Alors qu’il avait été interdit au niveau professionnel, il a rejoué parce qu’il avait l’amour du basket. C’est tragique. Hier soir, ça ne parlait pratiquement que de cela en salle médicale. On pense à sa famille, à ses deux enfants. Nicolas Batum et lui sont de la même année, ils ont joué ensemble en équipes de France jeunes. Ça te ramène à la fragilité de la vie. »

Nicolas Batum : « C’était très compliqué de jouer aujourd’hui. Je n’étais pas apte mentalement, pas concentré à 100%. Tu penses à sa mère, ses enfants. On a vécu tellement de choses. Ludo, c’est le frangin, notre roc, notre pivot aux mains en or. S’il n’avait pas eu ce problème, il aurait dû faire une grande carrière. Il avait le talent pour, il était parti pour. Depuis hier, on est nous tous, tous les membres de la team 1988, joueurs et coaches, ensemble sur un groupe WhatsApp, pour se soutenir, le soutenir, en gardant l’espoir. Dans ces moments-là, le basket devient secondaire. »

Nicolas Batum et Ludovic Vaty ensemble, avec la génération 88/89, lors de la préparation de la Coupe du Monde U19 en 2007 (photo : Olivier Fusy)

Rudy Gobert : « Je voulais envoyer toute ma force, toute mon énergie, à lui, à sa famille, à ses proches. On pense beaucoup à lui. Personnellement, ce sont des choses qui me touchent. On a la chance aujourd’hui de jouer, de parler de déception, d’élimination. N’oublions pas la chance qu’on a d’être en bonne santé et de pouvoir jouer à ce sport qu’on aime. »