Le diffuseur Skweek tente de rassurer : « Il n’y aura pas d’écran noir »
Skweek possède les droits de la Betclic ÉLITE jusqu’en 2030
Après les révélations du week-end, Le Parisien a accordé un droit de réponse au diffuseur Skweek, dont la solvabilité financière était mise en cause. Patron de FEDCOM Média, Oleg Petrov s’est déplacé jusque dans les locaux du quotidien afin de rassurer le basket français.
« Il y a quelques dettes à honorer mais on garantit qu’il n’y aura pas d’écran noir, on a déjà contacté des partenaires pour régulariser la situation », assure le PDG de Skweek. « On va tout payer dans les prochaines semaines. D’ici 2 à 3 semaines on aura remboursé 50 % de ce que l’on doit et, rapidement, 100 %. Tout sera couvert jusqu’à la fin. »
Des retards de paiement qui concernant de nombreux créanciers, à commencer par son prestataire de production, affilié au groupe L’Équipe, avec une ardoise de l’ordre de deux à trois millions d’euros. « Ce n’est pas à cause d’un défaut de trésorerie de notre part », indique Oleg Petrov. « C’est une question de conjoncture internationale. Notre propriétaire, M. Fedorychev fait du commerce de céréales avec l’Ukraine et vous n’êtes pas sans savoir que la situation est assez compliquée en ce moment. Il y a eu quelques difficultés, nous ne les cachons pas. Mais je le promets, toutes les sommes seront remboursées et si nous devons payer des intérêts, nous le ferons. »
Des retards de salaires chez les joueurs français de l’AS Monaco
De la même manière que FEDCOM Média doit honorer des dettes auprès de divers prestataires (voir plus haut), dont la société 21 Productions, des joueurs français de l’AS Monaco – club détenu par la société FEDCOM – ont accusé des retards de salaires dernièrement. Plusieurs agents réclament également leur commission pour la saison 2023-2024. FEDCOM reste toutefois confiant quant à sa capacité à régler la situation prochainement.
Concernant Tony Parker, qui collabore avec FEDCOM depuis l’an passé, il s’agaçait début 2024 des retards de règlements concernant les frais de son émission Skweek Show by Tony Parker. Une situation – visiblement réglée depuis – liée à la création d’une société de production dédiée à ce magasine hebdomadaire assurait-on alors du côté de Skweek.
L’ASVEL sous tension
Pour l’ASVEL, les craintes de cessation de paiements ne sont pas évacuées. Plus gros sponsor de l’histoire, Skweek n’aurait versé que 2 des 7 millions d’euros promis pour cette saison 2023-2024, ce qui aurait obligé le club à contracter un prêt pour assurer les salaires de mars et avril. La potentielle fin du partenariat avec Skweek inquiète, ce qui explique notamment la baisse de budget annoncée pour l’ASVEL Féminin. Reste à savoir s’il en sera de même pour l’ASVEL. Si Skweek ne renouvelait pas son partenariat avec l’ASVEL, il serait alors compliqué d’assumer les salaires de Nando De Colo (1,5 millions d’euros la saison), Joffrey Lauvergne (1 million) et Youssoupha Fall (800 000 euros). Ces derniers s’étaient engagés en 2022 suite à l’intégration du partenaire Smart Good Things – qui fait par ailleurs l’objet d’une procédure judiciaire -, qui s’est finalement retiré moins d’un an plus tard, sans régler une partie des montants dus aux différents joueurs. Ce qui a mis l’ASVEL en porte-à-faux et entraîné des tensions en interne avec les joueurs et les joueuses concernés, notamment lors de la Leaders Cup 2024.
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