L’aveu de Carole Force, présidente de la LFB : « Les joueuses françaises ont raison d’aller [à l’étranger] »
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En instance de départ vers Saragosse, Carla Leite incarne, avec Pauline Astier et Dominique Malonga, la poursuite de l’exode des talents français
Souvenez-vous : c’était une époque pas si lointaine, la saison 2023/24. Oui, la dernière donc… On retrouvait alors Gabby Williams, Marine Johannès , Marine Fauthoux, Marième Badiane ou Janelle Salaün au sein du championnat de France.
Désormais, toutes les stars des Bleues disputeront le Final Six de l’EuroLeague sous les pavillons de superpuissances étrangères. Et l’exode n’est pas près de s’arrêter. Carla Leite va filer à Saragosse, Pauline Astier va quitter Bourges pour Prague tandis que Dominique Malonga s’apprête à prendre son envol vers le Fenerbahçe Istanbul. Si l’on excepte la revenante Alexia Chery (Villeneuve-d’Ascq), la cuvée 2025/26 devra plus que jamais trouver ses futures têtes d’affiche parmi les jeunes pousses tricolores.

Une fuite des talents qui inquiète et interroge légitimement sur la perte de compétitivité du championnat de France, même si cela se traduit aussi par un nombre record de joueuses tricolores au Final Six de l’EuroLeague. Pas un pays n’est plus représenté que la France en cette fin de semaine à Saragosse d’ailleurs…
« Nos joueuses continuent de briller sur la scène européenne », se réjouit Carole Force, la présidente de la Ligue Féminine de Basket, interrogée à ce sujet par Le Berry Républicain. « Iliana Rupert et Gabby Williams sont parmi les trois nommées pour être MVP, vraiment je veux y voir une bonne nouvelle. Les joueuses françaises sont convoitées par de très grosses équipes, avec de gros budgets, qui sont attractives financièrement. Et je le dis franchement, les joueuses ont raison d’aller là-bas car une carrière est courte. »
Que faire face à la WNBA ?
Sauf que la concurrence ne s’arrête pas là pour La Boulangère Wonderligue… Avec un calendrier qui chevauche celui de la WNBA, le championnat de France doit laisser partir certaines de ses meilleures éléments pour les États-Unis avant la fin de saison. On se rappelle de la MVP Kennedy Burke absente du sacre de Villeneuve-d’Ascq l’an dernier. On voit cette saison Monique Akoa-Makani qui ne pourra pas accompagner longtemps la surprise Charnay en playoffs ou Esmery Martinez qui ne disputera pas la finale de Coupe de France avec Charleville-Mézières, simplement pour des contrats en vue du camp d’entraînement à chaque fois.
« J’alerte depuis longtemps sur le raz-de-marée que les clubs français vont subir et nous en voyons les premiers effets », s’alarmait Romuald Yernaux, le coach des Flammes Carolo lors de l’annonce du départ d’Esmery Martinez. « Si les calendriers du championnat de France étaient mieux harmonisés, les joueuses pourraient vivre leur saison sans se poser de questions et transiter ensuite vers la WNBA si cela fait partie de leurs objectifs. »
Depuis de longs mois, la Ligue Féminine de Basket a indiqué avoir enclenché une réflexion quant à ses calendriers. Cette saison, les playoffs se termineront le vendredi 16 mai, soit deux jours après le coup d’envoi de la WNBA. La révolution ne sera pas plus pour la saison 2025/26, avec un calendrier à l’identique : première journée le 1er octobre, belle éventuelle de la finale le 17 mai.
« Je ne pense pas que l’on puisse arrêter le sens de l’histoire », répond Carole Force, toujours dans les colonnes du Berry Républicain. « Cela n’empêche pas de se réunir, tous ensemble, avec les clubs, pour faire évoluer notre modèle. On doit être une ligue innovante et résiliante. » Mais face au raz-de-marée redouté, la digue se fait encore attendre…






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