La métamorphose de l’Élan Chalon décryptée par le capitaine Lionel Gaudoux : « On revient de loin ! »
Beaucoup de sourires à l’Élan Chalon en cette période de fêtes !
Après la victoire de l’Élan Chalon contre Gravelines-Dunkerque dimanche (77-67), Lionel Gaudoux (1,98 m, 29 ans) pouvait partir en vacances avec le sentiment du devoir accompli. « Tout ce qu’on fait dans la semaine porte ses fruits », clame le capitaine. « Pour nous, c’est une fierté car il y a beaucoup de boulot derrière ça. On revient de très loin dans ce championnat. On mérite tout ce qui se passe aujourd’hui. »
En moins d’un mois, l’Élan Chalon a réussi à renverser sa saison. Le 2 décembre, Elric Delord débarquait aux commandes d’une équipe barragiste. Trois matchs, et trois victoires plus tard (91-63 contre Saint-Quentin, 94-87 à Dijon, 77-67 face à Gravelines-Dunkerque), le club bourguignon est désormais 11e ex-æquo, avec un visage bien plus séduisant pour le moment.
La patte Delord
« Qu’est-ce qui a changé en trois semaines ? Beaucoup de mises en place. Je suis obligé de donner du crédit à Elric (Delord). Il est arrivé avec des principes qui nous allaient bien et on s’est vite adapté. Il dit que c’est simple de coacher une équipe comme la nôtre mais c’est aussi simple pour nous de suivre un mec qui est dans le même état d’esprit que nous. C’est ce qui nous a permis de nous remettre sur les rails.
[…] J’ai souvent entendu dire qu’il manquait un leader dans cette équipe. Je le prenais particulièrement à cœur car j’aime dire que le premier leader d’une équipe est un coach. Aujourd’hui, Elric nous apporte ça. Il prend la responsabilité de faire des choix avant chaque match, pendant le match, et c’est ce qui nous réussit. Nous, les joueurs, on a beaucoup de fierté. On sait ce qu’on est capables de faire sur un terrain, de prendre nos responsabilités pour aider l’équipe à gagner. Mais derrière ça, il y a un chef, Elric, le coach, qui nous permet d’aller là où on a envie d’aller. »
Une défense retrouvée
« Défensivement, cela n’a rien à voir, c’est le jour et la nuit (72,3 points encaissés en moyenne, contre 90,5 auparavant). Depuis que je suis arrivé à l’Élan, notre identité a toujours été la hargne et la défense. Elric est arrivé avec ça et ça nous aide vachement. Il arrive à nous transmettre cette qualité car il sait de quoi il parle. Quand il nous explique les choses, on les comprend. Sur le reste de la saison, notre défense doit être notre identité. »
Des money-time mieux gérés
« Ce qui a changé pour les fins de match, c’est qu’on a confiance ! À partir du moment où tu sais ce que tu fais, comment tu dois le faire et quand tu dois le faire, toute la confiance est là. Quand on voit un Jamel (Morris) qui, au début de l’année, galérait à mettre les derniers shoots et qui rentre des tirs incroyables contre Gravelines, nous, on sait qu’il est capable de le faire. On le voit tous les jours à l’entraînement. Face au BCM, il prend ses responsabilités parce qu’il est en confiance. C’est ce qui nous amène à prendre ce genre de matchs serrés à la fin. »
La mentalité
« Je ne me suis jamais caché derrière l’excuse du calendrier difficile, et j’ai l’impression qu’on s’est caché derrière cette excuse du calendrier au début de la saison. Chaque match de Betclic ÉLITE va être compliqué ! C’est vrai que notre programme était difficile, je ne retire pas ça du tout, mais on a un minimum de fierté. On est des joueurs comme tous nos adversaires, donc pourquoi ne serait-on pas capables de les prendre ?! On a mis ça derrière nous, on n’est plus sur cette mentalité et ça nous réussit. »
Quel avenir ?
« Je ne me refuse jamais de regarder plus haut que nous. Avec la réforme du championnat, le premier objectif de tout le monde est forcément le maintien. Nous sommes des compétiteurs donc on regarde forcément plus haut que ce que le club attend de nous. Aujourd’hui, j’essaye de faire comprendre aux mecs que ça ne sert à rien de regarder plus loin que le prochain match. Il faut arriver sur le terrain avec fierté, on revient de très loin et il faut en être fiers.
[…] Personne ne s’attendait à ce bilan de 5-8. Mais entre nous, les joueurs, on savait de quoi on était capables : on sait l’effectif qu’on a, on sait qu’on a des joueurs de qualité. Je pense qu’on a l’une des équipes les plus difficiles à cerner du championnat car on a des profils vachement différents de ce qu’on a l’habitude de voir en Betclic ÉLITE. Le coach a su faire quelque chose avec ça. Maintenant, il faut garder la tête sur les épaules et continuer comme ça. »
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