Kyshawn George va quitter l’Élan Chalon pour Miami
Il n’y a pas que sur les parquets que l’Élan Chalon vit une période maussade. Alors que l’équipe de Savo Vucevic a pratiquement perdu toute chance d’être sacrée championne de Pro B mardi en s’inclinant à domicile contre Gries-Souffel, le club bourguignon s’apprête également à perdre celui sur qui il voulait baser son projet d’avenir : Kyshawn George (2,00 m, 19 ans). Épatant en octobre après avoir pratiquement passé deux années sans jouer entre le Covid et des problèmes de croissance (de 1,75 m à 2,00 m !) qui ont fragilisé ses genoux, le jeune suisse avait intégré l’effectif professionnel à la surprise générale et s’est imposé en haut de la pile des dossiers de Rémy Delpon, interrogé à ce sujet par le JSL fin février. « Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un gamin comme lui. Il a du potentiel, mais pas que. C’est une “tête”. Pour nous, Kyshawn est au centre du projet du club pour les années à venir. À nous de le convaincre que le plus court chemin vers la NBA, c’est l’Élan. Le but est de le signer pro rapidement. Maintenant, on sait que des facs US le courtisent. On va se mettre autour d’une table avec ses parents et lui pour parler de tout ça. »
Pourtant, Kyshawn George a fini par céder aux sirènes universitaires. Toujours responsabilisé avec parcimonie en Pro B (23 matchs disputés, pour 8 minutes de moyenne), le fils de l’ex-Brestois Deon George a prévenu l’Élan qu’il souhaitait partir en NCAA. Selon nos informations, il a donné son accord à Miami – et non pas Baylor, comme indiqué dans un premier temps -, où il sera coaché par Jim Larrañaga, le père de Jay (ex-ASVEL, Paris). Les Hurricanes ont remporté le tournoi de l’ACC cette saison avant d’atteindre le Final Four de la March Madness.
De Chalon aux États-Unis, trois ans après Quentin Diboundje
Pour l’Élan, c’est un nouveau camouflet. Il y a trois ans, c’est Quentin Diboundje qui quittait le centre de formation saône-et-loirien afin de rejoindre la formation étasunienne. Depuis, les perspectives financières se sont ouvertes pour les candidats à la NCAA, puisque les joueurs universitaires peuvent toucher de l’argent depuis l’instauration de la loi NIL (pour « Name, Image & Likeness »). Un procédé qui vient encore un peu plus renforcé la concurrence pour la France sur les prospects de premier rang comme Kyshawn George.
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