Joel Ayayi pour clôturer l’épatant recrutement de Nanterre
Après trois saisons consécutives dans l’anonymat du ventre mou du championnat de France, Nanterre 92 a visiblement voulu offrir à Pascal Donnadieu les moyens de vivre une dernière année inoubliable sur son banc de toujours. Ainsi, derrière Monaco qui est complètement hors-concours, le club francilien a certainement signé le recrutement le plus intrigant de Betclic ÉLITE. Déjà très séduisant sur le papier, l’effectif alto-séquanais, à grosse tonalité hexagonale (7 JFL), s’est vu ajouter une dernière touche très surprenante en la personne de Joël Ayayi (1,93 m, 23 ans), dont le niveau réel sera l’une des vraies curiosités de l’exercice 2023/24 en France.
Six ans après, le retour en France
Après un cursus discret à l’INSEP, où il a perdu les 40 matchs de Nationale 1 qu’il a disputé, le Bordelais n’était plus apparu sur les parquets hexagonaux depuis six ans, et un dernier match dans l’antre de Tarbes-Lourdes. Depuis, le cadet de la fratrie Ayayi a connu beaucoup de choses aux États-Unis : un cycle universitaire accompli sous les couleurs de Gonzaga, avec le premier triple-double de l’histoire des Bulldogs et l’ivresse d’une finale NCAA (défaite en 2021 contre Baylor), la déception d’une non-sélection à la draft, la découverte, tout de même, de la NBA (7 matchs avec les Washington Wizards en 2021/22) malgré les embûches (coupé par les Lakers en présaison) et, surtout, la confidentialité de la G-League ces deux dernières années.
Malheureusement, l’évolution décroissante de ses statistiques dans l’antichambre du basket américain (11 points à 52%, 5,8 rebonds et 6,3 passes décisives en 2021/22 avec le Capital City GoGo ; 8,6 points à 55%, 5,6 rebonds et 4,2 passes décisives cette saison avec Lakeland ; 4,1 points en Summer League NBA avec les Memphis Grizzlies la semaine dernière) condamnait tout espoir d’un retour dans la grande ligue et Joël Ayayi a donc effectué le choix de la raison : un retour en France, et ses perspectives inexplorées. Le choix de Nanterre a certainement été facilité par son expérience avec la France Select Team en juin dernier, et un voyage à Los Angeles où il a côtoyé Pascal Donnadieu dans le staff des A’. Il avait d’ailleurs brillé contre l’Arménie (16 points, 9 rebonds et 4 passes décisives), pour le plus grand plaisir de son coach. « Ce qui est remarquable avec Joël, c’est sa très grande polyvalence. Il est capable de prendre des rebonds, de scorer mais il est aussi très altruiste. C’est un véritable couteau suisse dans une équipe. »
Alors qu’il a certainement déjà coché sur son calendrier les dates du 28 octobre et du 3 février pour les Ayayico (face au Cholet Basket de son jeune frère Gérard), l’ancien minot de l’US Le Bouscat, des JSA Bordeaux et de l’Élan Béarnais retrouvera son futur entraîneur dès la semaine prochaine puisqu’il fera office de partenaire d’entraînement avec les Bleus. Ensemble, peut-être, pourront-ils évoquer l’objectif de la dernière de l’immense carrière du technicien francilien : avec cette équipe, un retour dans le Top 4 pour la première fois depuis 2019 n’est peut-être pas une douce illusion…
L’effectif de Nanterre version 2023/24 :
- Justin Bibbins et Benjamin Sene
- Joel Ayayi et Bastien Pinault
- Juhann Begarin, Lucas Fischer et Siméon Kalemba
- Desi Rodriguez et Lucas Dussoulier
- Ibrahima Fall Faye et Hamady Ndiaye
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