« Un peu la tête ailleurs », déjà à Madrid, Paris sort indemne du piège bressan

Nadir Hifi et les Parisiens sont encore repartis victorieux d’Ekinox
Depuis le temps qu’il vient à Ékinox, où il a marqué ses premiers points professionnels en 2021 puis été sacré champion d’Europe l’année dernière, Nadir Hifi n’a toujours pas appris comment on appelait les habitants de la ville. « Désolé pour les Bressois », souriait-il. « C’est bien comme ça qu’on dit ? » Non Nadir, on dit les Bressans ou les Burgiens, mais la finalité est la même : quand ils reçoivent Paris, les « Bressois » se retrouvent souvent crucifiés par un shoot du feu-follet alsacien.
Un an après avoir planté la banderille assassine à 117 secondes du terme en finale d’EuroCup, le 12 avril déjà, Nadir Hifi a cette fois définitivement replacé le Paris Basketball aux commandes (86-89, 37e minute), sur un shoot de très haut niveau à 45 degrés, en déséquilibre après un spin devant Adrian Nelson, d’un match clé dans la course au Top 4 en Betclic ÉLITE.
La JL Bourg ne sait pas conclure ses matchs face au gros
Il fallait bien cela pour permettre à une équipe parisienne de s’en sortir (91-98) après avoir autant été ballottée pendant trois quart-temps. « Un peu la tête ailleurs », déjà à Madrid, du propre aveu de Nadir Hifi, le Paris Basketball a compté jusqu’à 10 points de retard en toute fin de troisième quart-temps (80-70), au plus fort de la série burgienne.
Toujours en quête d’une victoire référence face à un gros cette saison, la JL Bourg a affiché un visage enthousiasmant pendant 35 minutes, ou un peu moins. Mais ce groupe-là ne sait décidément pas conclure des matchs de haut niveau, incapable de s’offrir un stop ou de trouver un shoot de qualité dans le money-time. « Il y a une équipe beaucoup plus expérimentée qu’une autre quand il s’agit de finir un match », pointe Frédéric Fauthoux. « On manque de maturité. Il y a beaucoup de frustration car on n’arrive pas à les arrêter défensivement dans les cinq dernières minutes. »

Outre le tir remarquable de Nadir Hifi, c’est surtout T.J. Shorts (21 points à 7/11 et 9 passes décisives) qui a dicté le tempo de cette fin du match, jouant à son rythme, c’est-à-dire souvent insaisissable pour les Burgiens, soit pour s’ouvrir le chemin du cercle, soit pour trouver l’un de ses big men au dunk. « On a attendu le dernier quart-temps pour mettre le turbo et se mettre vraiment à défendre », lance Tiago Splitter.
« Assez dur d’être concentré à 100% »
Dans un tel contexte, à trois jours de jouer son avenir européen, le Paris Basketball aura eu beaucoup de mérite de repartir indemne de l’une des salles les plus difficiles de Betclic ÉLITE. « C’était assez dur d’être concentré à 100% », admet aisément Nadir Hifi, qui a vécu une veille de match extrêmement singulière vendredi, attablé avec tous ses coéquipiers devant le match du Panathinaïkos qui déterminait le classement final de Paris en EuroLeague. Loin de penser aux clefs du match du lendemain à Bourg, donc. « C’était vraiment piégeux, on essayait de ne pas trop penser à l’EuroLeague, mais nous sommes des êtres humains », souffle Tiago Splitter. Au moins, mardi, il ne sera plus question de piège ou de tête ailleurs. Mardi, à Madrid, « ce sera le match le plus important de la saison ! »







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