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ITW Frédéric Donnadieu apprécie la saison du renouveau à Nanterre : « Ce n’est que du plaisir »

Betclic ÉLITE - Le président de Nanterre 92 Frédéric Donnadieu revient sur la superbe saison 2023-2024 et le mois à venir qui s'annonce décisif, avec notamment le match contre Monaco à la Paris La Défense Arena le 28 février.
ITW Frédéric Donnadieu apprécie la saison du renouveau à Nanterre : « Ce n’est que du plaisir »

Frédéric Donnadieu lors du match à la Paris La Défense Arena entre Nanterre et l’ASVEL en mars 2023.

Crédit photo : Laurent Staskiewicz

Nanterre a signé ce samedi 3 février sa 14e victoire de la saison de Betclic ÉLITE, contre Cholet Basket (91-87). Après 22 journées, le club a déjà atteint son total de la saison passée. Le club est parvenu à constituer un effectif solide pour la dernière danse de Pascal Donnadieu, son entraîneur historique.

Construit autour de huit joueurs formés localement (JFL), la formation des Hauts-de-Seine n’a pas été retouchée depuis le début de saison. Au commencement d’un mois de février décisif, lors duquel son équipe jouera le 1/8e de finale de Coupe de France contre Saint-Quentin, la Leaders Cup et surtout l’évènement phare à la Paris La Défense Arena contre l’AS Monaco le mercredi 28 février, le président Frédéric Donnadieu fait le point.

Derrière le quatuor Monaco – ASVEL – Bourg – Paris, vous vous êtes bien positionné à la 5e place de la Betclic ELITE. On imagine que vous êtes très satisfait, n’est ce pas ?

Effectivement je suis très satisfait de cette saison, surtout au vu du dernier exercice. C’est vraiment une grosse satisfaction après toutes les blessures qu’on a connues l’année dernière de pouvoir avoir une équipe qui s’exprime normalement je dirais, et avec aussi une grande qualité à domicile, en tout cas jusqu’à maintenant. Donc cette cinquième place est une grosse satisfaction, et puis d’une manière générale le jeu proposé aussi par l’équipe et les différentes valeurs qu’elle défend. On retrouve effectivement quelque chose de passé.

Vous sentez que vous retrouvez l’ADN des plus belles formations de Nanterre ?

Oui, au niveau de l’ADN du club, c’est un peu paradoxal parce qu’il y a peut-être moins de qualité à 3-points que les plus belles formations de l’histoire du club qui ont permis de remporter de nombreux titres. Par contre ce qu’on retrouve vraiment c’est un état d’esprit collectif, une solidarité entre les joueurs avec tout le groupe, avec le staff, qui permet de remporter, pas tous, mais un maximum de matchs, soit qui étaient mal embarqués, soit qui sont serrés. Ce sont des vertus fondamentales dans le sport collectif. On le retrouve bien dans cette équipe qui est vraiment composée de très bons mecs en plus. Ce n’est que du plaisir.

« Ne pas avoir modifié l’effectif ? Un grand bonheur ! »

Qu’apporte le fait de compter 8 JFL dans l’effectif ?

Joël Ayayi Nanterre 2023-24
Joël Ayayi monte en puissance avec Nanterre (photo : Julie Dumélié).

Le fait d’avoir 8 JFL ça a vraiment du sens pour nous, c’est quelque chose qu’on essayait de faire depuis 2-3 ans, mais c’est pas toujours évident forcément en termes de moyens. Là il fallait vraiment saisir des opportunités, ce qu’on a fait. C’est une question de choix parce que notamment sur des postes extérieurs, en théorie ça aurait pu être des joueurs étrangers, américains, et on a préféré des joueurs jeunes en plus, comme Juhann (Begarin) et Joël (Ayayi). Donc c’est vraiment une grosse satisfaction d’arriver à avoir une belle saison avec davantage de solidarité entre eux. Je ne sais pas comment l’exprimer, mais ça donne du sens, ça donne du lien, plus que quand tu as des joueurs qui arrivent de partout. Et puis le fait d’avoir gardé finalement une bonne partie de l’équipe de l’année dernière, ça aussi ça a été une aide précieuse.

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Et le fait de ne pas avoir modifié l’effectif ?

Le fait de ne pas avoir modifié l’effectif forcément, avec ce qu’on a vécu l’année dernière, c’est un grand bonheur. L’année dernière c’était une caricature tout ce qui nous est tombé sur la tête et du coup ça représentait aussi beaucoup de dépenses parce qu’à chaque fois il faut reloger un joueur, remettre en place tout un tas de choses qui coûtent beaucoup d’argent donc déjà sur le plan financier mais surtout sur le plan de la cohésion et de la continuité pour un staff, pour une équipe, ça change tout. Hamady le disait l’autre jour, ça n’a rien à voir, je touche du bois que ça dure.

Quels sont les objectifs pour cette deuxième partie de saison, alors que vous êtes encore engagé sur les trois tableaux nationaux ?

Le premier objectif c’est participer aux playoffs, si possible en étant le mieux classé forcément. D’une part pour les playoffs et d’autre part pour essayer de se requalifier pour une coupe d’Europe. On en a fait beaucoup de suites – je ne sais plus si c’est 8 ou 9 saisons de suite – avec à chaque fois des grands moments de bonheur. Donc ça serait ça. Après la Coupe de France, comme dans l’ADN du club, on va essayer d’aller le plus loin possible.

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Mais déjà il y a un match très difficile face à cette superbe équipe de Saint-Quentin le 13. Avant la Leaders Cup. Sur ce format de compétition, les équipes qui ont les plus gros effectifs sont quand même plus adaptées pour cette compétition. Mais en tout cas, on va jouer crânement notre chance face à l’ASVEL qui revient bien. On va jouer toutes les compétitions à fond et en essayant de faire les matchs les uns après les autres et du mieux possible.

Parlons un peu du match à la Paris La Défense Arena. L’an passé, vous étiez revenus sur place après cinq d’absence. Le réaliser un an plus tard, en semaine qui plus est, c’est un sacré pari ?

Oui le match à l’Arena à Nanterre c’est effectivement un gros défi. On ne s’en rend pas toujours compte mais ce n’est pas comme Bercy, ce n’est pas une salle de basket du tout à la base. Le travail pour la transformer est gigantesque d’autant plus qu’après deux premières éditions qui avaient été séparées de cinq ans, le fait d’y retourner finalement quelques mois après, c’est une grosse charge de travail. Au niveau du club, on n’a pas 50 salariés, donc le travail est assez énorme. Et la nouveauté, c’est qu’en accord avec la Défense Arena, cette année on choisit nous-mêmes tous les prestataires. C’est un gros travail d’audit d’étudier pour avoir les meilleures prestations possibles. C’est effectivement un sacré pari parce que les charges financières sont très importantes. Sur les deux premières éditions, on a réussi à chaque fois à dégager un bénéfice sensible. Après, là, ce qui est embêtant, c’est qu’on joue en semaine. Ce n’est pas un choix du club du tout. Nous souhaitions jouer le samedi soir mais Monaco jouant le vendredi soir à Barcelone sans que cette rencontre ne puisse être déplacée. Paris La Défense Arena n’étant pas disponible le dimanche, nous avons dû travailler sur un autre scénario et nous remercions d’ailleurs Monaco d’avoir accepté. Après c’est un événement, c’est à 20h, donc là pour l’instant on est quand même bien parti même si effectivement j’aurais préféré que ce soit encore un week-end pour favoriser la facilité, notamment pour les familles etc. Mais je considère que sur un match exceptionnel les gens peuvent se mobiliser.

« Encore plus ramener la salle dans une configuration basket »

Monaco n’est tombé qu’une fois en France fin janvier (entretien réalisé avant la défaite à Bourg-en-Bresse). Vous rêvez de créer l’exploit à domicile ?

Oui, effectivement, là Monaco c’est vraiment plus que solide. Après, bien sûr qu’on rêve de l’exploit, maintenant tout dépendra des choix d’effectifs qu’ils font, mais s’ils sont au complet, c’est sûr que ce sera un défi et un exploit qui sera difficile à atteindre. Je sais que l’équipe va tout tenter et puis avec le public derrière eux, tout est possible.

Parlons un peu du côté évènementiel, quelles sont les nouveautés attendues que vous pouvez nous révéler à ce stade ? A quoi  doivent s’attendre les spectateurs ?

Sur l’événement, comme à chaque fois, on tient à proposer un vrai événement autour du match, que ce soit dans les coursives ou sur le terrain. Maintenant, c’est une tradition, il y aura un très gros temps fort sur la présentation de l’équipe de Nanterre avec un vrai spectacle. Ensuite à la mi-temps, il y aura une chanteuse qui est vraiment de Nanterre, Doria, et ça ça fait vraiment plaisir de pouvoir mettre Nanterre au centre de l’Aréna, parce que c’est quand même aussi un axe du projet. La grosse nouveauté qui demande pas mal de logistique c’est que je souhaitais qu’il y ait un cube au-dessus du terrain. C’est pour encore plus ramener la salle dans une configuration basket. Pour tout dire, je l’avais vu sur le concert de Taratata là-bas à l’Aréna et au final je me suis dit : « C’est ça qu’il faut faire pour d’une part que ça ramène encore plus un côté basket et que surtout pour que tous les spectateurs, il y ait finalement une meilleure visibilité des écrans ». Donc on veut vraiment pouvoir les utiliser pour faire un maximum de livecam, pour que ça me donne de l’immersion pour les spectateurs.

Au niveau de l’organisation, qu’est ce qui a changé par rapport aux deux expériences passées ? On imagine que vous avez tiré de nombreux enseignements de ces deux premières éditions.

Amine Noua ASVEL 2022-23
Amine Noua au dunk à la Paris La Défense Arena en mars 2023 (photo : Laurent Staskiewicz).

Déjà en 2018 c’était vraiment l’ouverture de la salle. Quand je faisais les premières visites et réunions là-bas, ils étaient encore en train de faire des travaux. Ensuite, ça a été cinq ans après, le Covid était passé par là et ça a été une grosse satisfaction de pouvoir vérifier que le public répondait présent et que notamment le spectacle en avant match et tout ce qu’on proposait autour du match, c’était vraiment notre signature. Après, il faudrait avoir des moyens illimités pour toujours inventer de l’événementiel. Le but c’est toujours que les gens comprennent que c’est un show, malgré que c’est un match de saison régulière, moi je le prends pas du tout comme un match délocalisé.

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C’est un match à Nanterre, mais pour surtout créer l’événement. Ce qui nous a apporté des expériences passées aussi, c’est nous qui avons amené la configuration telle qu’elle est là pour faire au mieux et là je souhaitais qu’on puisse vraiment choisir nos prestataires avec des prestataires audiovisuels qui ont déjà fait des matchs de basket, qui sont plus spécifiques pour essayer de toujours d’améliorer l’expérience du public tout en restant sur les mêmes tarifs. Les tarifs n’ont pas évolué depuis 2018 malgré les contraintes financières que ça leur représente. Donc j’espère vraiment que la formule de cette année pourra être reconductible pour que ça représente quand même un travail un petit peu moins lourd. Là c’est vraiment extrêmement lourd à organiser pour une petite équipe.

Pour Pascal Donnadieu : « Il y aura une série au début de la saison prochaine »

Au niveau budgétaire, que représente cet évènement ? A partir de quelle jauge serez-vous rentable ?

Je pense que je ne l’ai jamais dit vraiment clairement, mais le budget pour un match comme ça c’est plus de 400 000 euros. C’est énorme, mais parce que c’est la volonté aussi de jouer dans cette salle unique avec un plafond à une hauteur de plus de 40 mètres, avec comme je le disais un show et des prestations pour nos partenaires qui sont exceptionnelles. Forcément, le budget est la hauteur de notre ambition mais c’est pour ça que ce qui est exceptionnel c’est d’avoir réussi les deux fois à dégager un bénéfice parce que la billetterie réalisée c’est que des personnes qui font la démarche d’acheter leur place, des partenaires qui achètent leur place et puis qui soutiennent l’événement aussi en invitant leurs collaborateurs.

Cliquez-ici pour assister à la rencontre entre Nanterre 92 et l’AS Monaco à la Paris La Défense Arena

C’est sûr que le budget est énorme et après c’est pas une question de jauge parce que comme il y a des catégories de places différentes, si tu vends que les places les moins chères, ce n’est pas une question de jauge. Ce serait une grosse satisfaction et un objectif rempli si on arrivait à être plus de 12 000 sur l’événement, en sachant que je donne à chaque fois les vrais chiffres, je ne fais pas un arrondi, c’est vraiment des chiffres réels. Et puis si bien sûr on peut se rapprocher des 15 000, ce serait exceptionnel.

L’entraîneur emblématique Pascal Donnadieu y sera-t-il honoré ?

Pascal, effectivement, c’est l’entraîneur emblématique, c’est l’entraîneur avec un E majuscule du club. C’est lui qui a tout accompli, a tout fait. Les superlatifs me manquent. La volonté du club c’est de lui faire un vrai honneur et une vraie cérémonie. C’est de le faire un peu dans l’image de ce qu’on avait fait pour Jean Donnadieu, c’est de le faire au début de la saison prochaine, pouvoir organiser un gros temps, inviter un maximum de personnes et surtout de permettre à Pascal d’en profiter. Là déjà le match à l’Aréna c’est loin d’être son dernier match. J’espère que ça va durer le plus longtemps possible sur cette saison. Le but aussi c’est qu’il puisse être honoré comme il se doit et que lui puisse l’apprécier. Il est toujours à fond dans les matchs et je pense que paradoxalement je ne suis pas sûr qu’il soit déjà à se dire et à se projeter à chaque fois c’est le dernier match. Là il est vraiment à fond dans la saison et c’est aussi pour ça que ça se passe bien.

Il y aura un petit temps pour valoriser son parcours mais ce n’est pas encore la cérémonie telle qu’on se doit de la faire au regard de tout ce qu’il a accompli, que ce soit pour le club mais aussi pour le basket français. Je pense qu’il a fait des choses qui sont assez significatives qui vont au delà du club. D’ailleurs, je remercie les supporters de Cholet samedi à Nanterre qui ont scandé son nom et qui lui ont même offert une bouteille et des petits cadeaux à la fin. J’ai trouvé ça vraiment magnifique et ça veut dire beaucoup sur sa carrière qui est exceptionnelle. Et sans jamais une seule pause, donc ça aussi c’est significatif.

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