Isaïa Cordinier, l’éclaircie dans la nuit : « C’est le visage qu’on veut montrer »
Isaïa Cordinier a secoué les Bleus en deuxième mi-temps
Et soudain, l’équipe de France a retrouvé vie. En début de quatrième quart-temps, Isaia Cordinier (1,96 m, 27 ans) est arrivé lancé fort sur sa main droite. Profitant d’un spanish pick & roll, l’arrière/ailier des Bleus a pris les Allemands de vitesse pour planter deux gros dunks. Les Français ont ainsi montré un semblant de réaction, revenant à -12 (57-69) après un autre dunk de Guerschon Yabusele après être descendu à -24 dans le troisième quart-temps. Si cela n’a pas permis d’aller chercher la victoire, les Français ont pu afficher un autre visage.
« C’est une de mes qualités d’apporter de l’énergie, de l’enthousiasme, même quand ça ne va pas, a rappelé Isaïa Cordinier après la rencontre. On est à la maison, on ne peut pas se permettre d’abandonner quoiqu’il arrive. Ça nous a permis de montrer le visage qu’on veut montrer. On doit construire sur ça, on a trois jours pour travailler, pour être prêts pour le quart de finale. »
Car avant cela, les Bleus se sont fait bousculer par l’intensité des champions du monde en titre. « On s’est fait marché dessus en première mi-temps, reconnaît Isaïa Cordinier (10 points, 1 interception, 1 contre en 18 minutes). On a oublié pourquoi on était là, on a oublié ce qui fait qu’on peut être fort. On a été en réaction, on a essayé de montrer de meilleurs choses en deuxième mi-temps, mais l’écart était fait face à une forte équipe. » Toutefois, les Français ont peut-être trouvé la voie à suivre. « On a vu nos deux visages. Le mauvais, et celui qui peut nous amener là où on veut aller. Donc il faut retenir les deux pour savoir d’où on vient et où on va. » L’Azuréen assume : le salut français passera par le combat. Rien d’autre. « Si on joue comme on veut jouer, on peut regarder qui on veut les yeux dans les yeux, il faut juste qu’on soit prêts à casser des gueules, c’est tout. »
« On s’entraîne bien, on travaille bien »
Reste à savoir comment enclencher ce mode dès l’entame de la rencontre. « Il faut qu’en on en parle. Je ne sais pas encore, car on s’entraîne bien, on travaille bien. On est vraiment très solidaires, donc chercher ce qui va faire ce déclic pour qu’on soit prêts dès le début. Je pense qu’on a la volonté. Maintenant, c’est comment elle se transcrit dans les actes. » Peut-être que cette sur-agressivité peut être lancée par Isaïa Cordinier justement, lui qui était placé dans le cinq majeur en préparation avant d’être replacé sur le banc à cause de ses prestations offensives faméliques (2,5 points par match sur la préparation). L’ancien joueur d’Antibes et Nanterre a en tout cas regagné des points aux yeux du staff. « Ce qu’il a pu faire dans cette deuxième mi-temps est assez remarquable », a apprécié le sélectionneur Vincent Collet. Un discours suivi par celui du capitaine Nicolas Batum. « Si on doit trouver quelque chose de bien dans ce match-là, c’est ça. On a trouvé des joueurs. »
— merci (@mercihayer) August 2, 2024
Des joueurs qui devront faire déjouer leur futur adversaire, qui sera probablement le Canada. « On s’en fout, c’est un quart de finale. C’est le match le plus important qui fait la bascule dans une compétition. Peu importe contre qui on va jouer, on sait que ça va être compliqué, et il faut être prêt à tout arracher, c’est tout. »
A Villeneuve d’Ascq,
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