Gianmarco Pozzecco et l’ASVEL, un apprivoisement à faire, mais une équipe « sur la bonne voie »
Arrivé mercredi midi à l’Astroballe, Gianmarco Pozzecco n’a presque pas eu le temps de découvrir son équipe avant ses débuts avec Villeurbanne. De jeudi à dimanche, quatre jours ouvrés et deux matchs à jouer, autant dire que le temps de travail a été limité. Mais les premières impressions sont positives, entre la défaite crève-cœur contre Bologne (84-87) et la leçon infligée à Strasbourg en deuxième mi-temps (91-72). Alors que Villeurbanne est attendu jeudi soir à Kaunas, le technicien italien aborde une période importante de sa prise de fonction : une fenêtre plus importante d’entraînements, soit un peu de temps pour poser sa patte sur son groupe. C’est ce qu’il confirmait dimanche soir après la victoire face à la SIG.
« J’aimerais travailler mais il faut que je prenne en compte le carburant que mes joueurs ont grillé contre Bologne et Strasbourg. Alors lundi (hier, ndlr), ce sera un jour de repos. Ensuite, il faut qu’on planche sur notre identité défensive. Je veux surtout que mes joueurs comprennent ce que j’attends d’eux. Quand ils l’auront compris, ils arriveront à faire ce que je demande. Pour cela, les entraînements vont être très importants. De mon côté, je dois aussi apprendre à connaître mes joueurs pour mieux les aider. Il y en a beaucoup (14) donc ça rend la tâche un peu plus difficile. Je dois encore apprendre plein de choses qui nous aideront à trouver une identité. Je demande à mes joueurs de ne pas être pressés, de me comprendre et de me laisser l’opportunité de faire des erreurs car je pense qu’on a une bonne équipe et qu’on trouvera un moyen de gagner. Il y a encore du travail mais ce que j’ai vu contre Strasbourg me fait dire que nous sommes sur la bonne voie. Le troisième quart-temps face à la SIG correspond exactement à la façon dont je veux jouer : on a bien défendu avec de la communication et des efforts incroyables, on a parfaitement partagé le ballon pour trouver de très bonnes situations en attaque. Il faut s’appuyer là-dessus. Je ne vois pas de joueurs égoïstes, je suis très heureux du nombre de passes décisives délivrées lors de mes deux premiers matchs (22 et 23). C’est un bon signal, nous sommes sur la bonne direction. »
Lors de la première mi-temps contre Bologne, Gianmarco Pozzecco semblait vouloir donner sa chance à tout le monde, les 12 hommes inscrits sur la feuille de match avaient alors été utilisés. Depuis, si rien n’est évidemment définitif, la rotation a été resserré : Boris Dallo est resté en tribune face à la SIG, Mbaye Ndiaye n’a toujours pas joué. Avant de découvrir la philosophie exacte de leur nouveau patron, les joueurs doivent déjà s’habituer à un style radicalement opposé à celui de T.J. Parker : des effusions tactiles, mêlées de câlinothérapie et de colère. « On aime tous jouer pour lui », souriait Noam Yaacov dimanche, confirmant que Pozzecco avait au moins réussi à transformer l’attitude et l’envie des Villeurbannais. « J’espère que c’est un électrochoc pour tout le monde », acquiesçait Joffrey Lauvergne vendredi. « Le coach a une manière d’aborder les choses qui est différente. Moi je donne sa chance au produit. Je suis au service du coach. Son style est surprenant, ça se voit tout de suite. J’ai eu d’autres coaches avec une relation forte mais de manière différente. Quand il y a un nouveau coach, il y a un électrochoc pour les joueurs et une réaction. J’aimerais qu’elle perdure. »
À Villeurbanne,
Commentaires